vendredi 29 janvier 2016

Le commerce va mal à Fontainebleau : cela se confirme

Quant la propagande municipale devient tristement ironique, comme une moquerie des fermetures de magasins, ... (illustration)




Malgré nos observations de plus en plus vives : la majorité fait la sourde oreille. Ses choix récents ont un impact extrêmement négatif sur le commerce local. La crise n’explique pas tout, au contraire.

Nous avons fait des propositions non écoutées et nous avons dénoncé :
- les tarifs de stationnement exorbitants, qui chassent le client vers les centres commerciaux à parking gratuit (Stationnement : les tarifs flambent : merci Monsieur le Maire !), alors que dans le pays du tout-automobile, c'est "no parking – no business", que l'on le déplore ou pas (même si l'on est pro vélo, on n'est pas moins réaliste).
- les travaux publics et privés, créant de graves perturbation : c'est le cas de la rue Denecourt et place de Gaulle (18 mois de blocage !), c'est le cas de la place du "marché" avec son trou.
- les commissions d'indemnisation fantômes, dirigées par des fidèles du Maire, et qui sont pour l'instant des leurres (Conseil municipal du 4 février 2013 : Indemnisation des commerçants / démolition de la HalleConseil municipal du 9 février 2015 : Place de la République)
- la hausse scandaleuse de la taxe de séjour, venant frapper un secteur hôtelier qui n'est pas en meilleure forme (Conseil communautaire du 19 janvier 2016 : Budget primitif 2016) …

Les commerçants avaient eux-mêmes dénoncé la fragilité de leur secteur : la moindre perturbation étant cause de perte de chiffre d'affaires (opération "merci monsieur le Maire !")

Ce n'est pas sans douleur que nous enregistrons les uns après les autres les fermetures et liquidations
Le badaud, peu au fait de ces choses, finit par s'en rendre compte : on ne compte plus le nombre de magasins fermés sans repreneur, au grand désespoir des commerçants, des consommateurs et des propriétaires de fonds de commerce.

Ce n'est pas sans tristesse et serrement de cœur que l'on peut lire les plaintes déchirantes de ceux qui ferment : plaintes vite oubliées vite effacées si possible par certains (Voir notre article : Le commerce en péril). 

On a mal pour eux, on a mal au cœur de ville.

Témoin en dernier lieu cette affichette qui résume, de manière magistrale la situation :

"MADAME, MONSIEUR,


Les travaux de la place de la République commencés au mois d'août 2013 pour la création d'un parking souterrain prévu initialement fin 2015, ne me permettent plus de poursuivre mon activité et de pérenniser mon commerce.

Le départ du marché pour le parking du château, la suppression du parking de surface, les nombreuses nuisances et la palissade des travaux très proche ont placé mon commerce dans un étroit couloir extrêmement bruyant et désagréable ne favorisant pas la visibilité du magasin et la découverte de ma vitrine

Tous ces facteurs commerciaux défavorables ont été déterminants dans mon secteur d'activité et sont les principales raisons de la baisse de fréquentation de mon magasin.

D'autres facteurs environnementaux ont aussi contribué à l'éloignement d'une partie de ma clientèle.

Aujourd'hui je me fais l'écho des très nombreuses réflexions entendues dans mon commerce :

- des tarifs de stationnement en constante augmentation avec une politique de verbalisation systématique ;

- un plan de circulation complexe et difficile avec des rues à double sens vélo/voiture sur des routes trop étroites et dégradées ;

- d'innombrables travaux qui ne font pas apparaître le centre ville comme facilement accessible ;

pour ne citer que les plus récurrentes...

Quant à la commission d'indemnisation mise en place fin 2013 pour les commerces directement affectés par les travaux du parking, je n'ai reçu aucun courrier officiel qui m'aurait fait connaître ses réelles applications.
Les commerçants les plus modestes n'ont pas les moyens d'attendre car une fois leur commerce fermé, ils n'ont plus besoin d'aide et de conseils !

J'ai souhaité m'exprimer par rapport :
- aux 8 années passées à exercer mon métier avec passion et avec toujours la même volonté d'essayer de répondre aux attentes de la clientèle :
- à ceux qui traversent la même épreuve que moi et qui n'osent pas s'exprimer ou se sont résignés ;
- aux impôts, taxes et charges diverses que personne n'a accepté de baisser ;
- à mon droit de libre expression que tout citoyen possède.

Dans l'espoir que mon témoignage puisse être utile au commerce de proximité qui appartient à notre cadre et à notre art de vivre, génère des emplois, et fait vivre des familles qui représentent aussi les valeurs et les richesses de notre région.

Je remercie ma clientèle pour la confiance témoignée tout au long de ces années, et je pars riche des moments passés auprès de vous et des relations qui se sont parfois tissées."

Encore récemment, c'est la fermeture de la Salamandre.

Combien de temps cela durera-t-il ? 
Quelles mesures énergiques la majorité actuelle prendra-t-elle, si elle en est capable ?
Qui défendra les commerçants ?

mercredi 27 janvier 2016

Le point sur les gens du voyage au Château de Bellefontaine

Le débat fait rage dans la population, malgré le "consensus" de certains élus. Il m'a semblé qu'il n'était pas normal que le public ne soit pas plus largement informé de cette question, qui ne concerne pas seulement les samoisiens (légalement) et les avonnais (à proximité).

En deux mots, la Préfecture exige la création d'une aire de gens du voyage de 53 places  (à répartir : Samois a une obligation pour 20 places, Avon doit réaliser 15 places et Fontainebleau 18). 
La Ville de Samois avait omis d'indiquer un site dans son projet de Plan Local d'Urbanisme, qui a fait l'objet d'un avis défavorable de la préfecture.

La solution préconisée par cette commune serait une installation au niveau du Château de Bellefontaine (Samois), qui appartient à la Ville de Paris, à côté des Fougères (Avon).

Comme d'habitude, la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau serait mise à contribution en 2016, en ayant finalement la charge de la maîtrise d'ouvrage. En principe pour cette compétence, d'ailleurs, dans le cadre du processus de fusion/concentration, les communes seront remplacées par la Communauté de communes. J'avais suggéré de confier le dossier au Syndicat mixte d'étude et de programmation, qui avait déjà travaillé sur le sujet : "- la gestion des aires d'accueil des gens du voyage, qui seraient mieux situées au niveau du Syndicat Mixte d'étude et programmation (SMEP), compte tenu de la structure géographique même de nos communes : mais on peut encore lui confier " (Conseil communautaire du 12 novembre 2015 : Evolution des statuts communautaires). Mais sûrement pas un tel projet !

Les enjeux ne sont donc pas seulement humains mais environnementaux (Samois veut déclasser la forêt de protection pourtant considérée comme sacrée !), sécuritaires et sociaux (pensons à la proximité des Fougères, zone urbaine fragile pour laquelle un contrat de ville a été signé en 2015).
Il y a des enjeux financiers : "un montant global  de 3 à 3,5 millions € TTC est donc à retenir dans cette première approche".

Lors du débat sur le Programme Local de l'Habitat, j'avais fait une observation sur ce point, assez vite évacuée par le Président : le sujet est sensible (Conseil communautaire du 12 novembre 2015 : Programme local de l'habitat : "Avant de rentrer dans les principes généraux, je note un point qui me paraît aberrant : le projet d'installation des gens du voyage à Bellefontaine, à côté des Fougères : je n'en vois vraiment pas l'intérêt, ni le caractère réel et je ne comprends pas les avonnais qui ont déjà des problèmes de gestion de la zone.").

Le Château et son parc doivent-ils finir comme cela ? 

La Communauté de communes n'a-t-elle pas d'autres terrains disponibles, qui permettraient l'aire, éviteraient les inconvénients paysagers et sociaux du site de Bellefontaine et aussi le monstrueux coût ?

Prenez la peine de lire : le sujet en vaut la peine.

Le château de Bellefontaine

Le domaine du château de Bellefontaine occupe près de 4 ha sur les communes de Samois et d'Avon, sur un site classé Natura 2000. 
C'est l'ancienne propriété du Prince Troubetzkoy (mort en 1874) et du Prince Orloff (mort en 1885) (voir Samois-sur-Seine, Notice historique et archéologique depuis les temps anciens jusqu'à la Révolution par Victor Bouquet complétée jusqu'à nos jours par Paul Comble et Auguste Limosin Blotti, 1913).

En mai 2011, la ville de Paris, propriétaire du domaine depuis 1942 (Source : Mairie de Paris : Sous l'Occupation, en vertu de la législation antisémite, le château de Bellefontaine est confisqué par un administrateur allemand à la famille Israël qui en était devenue propriétaire, et le revend en 1942 à la Ville de Paris), s'est résolue à le mettre en vente. Lancé en 2006, un projet d'aménagement pour de l'action sociale n'a pas abouti et le château se retrouve dans un état très dégradé. Le projet de vente, prévu pour deux millions d'euros, a été présenté au Conseil municipal du 13 mai 2011, puis pour 1,5 M € en 2013 pour une maison de retraite. Echec.

Lancement du débat

Voilà ce que le Maire de Samois écrivait le 28 août 2015 :

"Il est exact que, dans le cadre de la mise au point définitive du PLU, j’ai écrit à la sous- préfète de Fontainebleau pour lui indiquer qu’il me semblerait judicieux d’étudier la faisabilité d’une aire d’accueil des gens du voyage sur le site de Bellefontaine. Il convient maintenant que la communauté de communes du pays de Fontainebleau (CCPF), qui sera dans quelques mois seule compétente pour la réalisation et la gestion de ces aires, prenne le relais. Ce n’est qu’au vu du contenu de cette étude, à la fois humaine, technique et financière, que le conseil municipal pourra donner son avis et le conseil communautaire de la CCPF prendre une décision définitive. Rien n’est fait. Rien n’est joué d’avance"

Déclassement de la forêt de protection (demande de Samois du 11 septembre 2015)

Le terrain de Bellefontaine étant classé par décret en Conseil d'Etat en forêt de protection, le Conseil municipal n'hésite pas à en demander le déclassement, sans préciser à ce moment, le motif réel qui est l'implantation des gens du voyage. Un conseiller municipal avisé réveille le pot aux roses :

"2015-09-04 Modification du périmètre de la servitude de forêt de protection aux abords du château de Bellefontaine (F. Bichon Lhermitte) Présentation du site et des divers projets d’utilisation des lieux : 

Celui-ci se trouve sur la commune de Samois-sur-Seine, à la limite Sud du territoire. Il fut au XIXème siècle la résidence du prince TROUBETZKOY, ambassadeur du Tsar de Russie à Paris, et de ses descendants, la famille ORLOFF. Ce château appartient à la ville de Paris, depuis 1942. Il était exploité, jusqu’en 2005, par l’A.S.P.P (Association d'Action Sociale en faveur des Personnels de la Ville de Paris et du Département de Paris) qui y organisait des colonies de vacances pour les enfants du personnel, et le louait pour des événements privés. En 1994, une partie des locaux a été affecté (par le Conseil Général) à l’accueil des élèves de l’IUT de Fontainebleau, en attendant l’achèvement de la construction de cet établissement route Hurtault. Depuis 2005 le château n’est plus utilisé. En décembre 2007, un permis de construire a été déposé pour la transformation du château de Bellefontaine en centre d’hébergement de longue durée pour personnes défavorisées. Le permis de construire a été délivré le 25 avril 2008, mais les travaux n’ont jamais commencé et le permis a été déclaré caduc. Depuis le château est à l’abandon. Il a été squatté et a subi d’importantes dégradations qui ont obligé la ville de Paris à murer la construction. 

Le maire rappelle, qu’une demande a été formulée en 2012 par son prédécesseur, dans le cadre de l’ouverture d’une procédure visant à soumettre en 2013 au Conseil d’Etat un projet de modification du périmètre de la forêt de protection du massif de Fontainebleau. Cette modification des limites de la forêt de protection aurait facilité la réalisation du projet de la société Odéon, qui avait signé une promesse de vente avec la ville de Paris. Ce projet consistait en : - la création d’une maison de retraite privée (50 lits) avec un centre d’accueil de jour pour personnes âgées, - des logements étudiants, - l’aménagement de 16 chambres d’hôtes dans le château,  5 - la réhabilitation des courts de tennis, - la création d’un parcours de golf de 9 trous… Ce projet n’a pas abouti et le château est toujours à l’abandon et de plus en plus dégradé. 

Mme Françoise BICHON LHERMITTE indique qu’il s’agit d’un espace urbain constitué, mais qu’une grande partie de cette unité foncière est actuellement classé en forêt de protection, ce qui signifie qu’on ne peut rien n’y faire. Quelle que soit la destination future de cette parcelle, il convient de la sortir du périmètre de la forêt de protection. Il y a donc lieu, dans le cadre de la procédure d’évolution de la forêt de protection initiée par les services de la direction départementale des territoires (DDT) de Seine-et-Marne, comme cela a été fait pour une partie du camping de Barbeau, de solliciter l’exclusion partielle du château de Bellefontaine de l’emprise de la servitude de forêt de protection. Il faudra également lever la servitude d’espace boisé classé. Actuellement la DDT rassemble toutes les demandes similaires sur le massif de la forêt de Fontainebleau afin de transmettre le dossier au Conseil d’Etat. 

M. Jean-Claude BOILLEY estime que cette délibération ne concerne en réalité que le projet d’aménagement d’un terrain d’accueil des gens du voyage et que c’est une manière détournée de demander au conseil de valider ce projet d’aire d’accueil, et cela avec le soutien probable des services de l’Etat. 

Le maire et Mme Françoise BICHON LHERMIITE répètent que les demandes de modification du périmètre de protection doivent toutes être transmises avant la fin du mois et qu’il s’agit de la même situation qu’à Barbeau : tout projet d’aménagement quel qu’il soit est impossible si ce périmètre n’est pas modifié. 

Le conseil municipal, après en avoir délibéré,   à la majorité des suffrages exprimés (4 voix contre : MM. Jean-Claude BOILLEY et Jean-Marc BAUDON, Mmes Marie-Françoise BOURGUIGNON et Danièle DUBOIS, 2 abstentions : M. Peter BREUZARD, Mme Sabine VAQUIER),   autorise le maire à solliciter l’exclusion partielle du château de Bellefontaine de l’emprise de la servitude de forêt de protection."

Blocage du PLU du fait de l'absence de terrain des gens du voyage (Samois 11 septembre 2015)

"Plan local d’urbanisme (F. Bichon Lhermitte) L’enquête publique est en cours et les documents sont consultables en mairie, au siège de la communauté de communes et sur le site Internet de la commune. Mme Françoise BICHON LHERMITTE rappelle les dates de présence du commissaire enquêteur et le déroulement de la procédure. 

M. Jean-Claude BOILLEY trouve bizarre que l’Etat utilise le prétexte du PLU de Samois pour imposer une aire d’accueil des gens du voyage à Samois alors que le PLU commun de Fontainebleau-Avon n’en prévoit pas. Il interpelle Mme Béatrice RUCHETON sur la date d’application du PLU d’Avon-Fontainebleau (2005) et de ses révisions subséquentes (la dernière date de 2014). 

M. Jean-Claude BOILLEY s’étonne alors que l’Etat n’ait pas appliqué la même rigueur à Avon-Fontainebleau alors que la Loi Besson leur impose une aire d’accueil depuis juillet 2003… 

Mme Béatrice RUCHETON, à la demande du maire, répond qu’aucun terrain n’était disponible à l’époque de son élaboration en 2005. Un terrain à proximité de l’EIS (école interarmées sports) de Fontainebleau a été proposé lors de l’élaboration du PLU mais il a été ensuite refusé par l’Etat. Elle indique qu’Avon ne dispose d’aucun emplacement sur son territoire qui soit adapté à l’accueil d’une aire des gens du voyage. 

M. Jean-Claude BOILLEY se montre dubitatif. 

Le maire dit que l’on assiste actuellement à un renversement de la politique de l’Etat à ce sujet. "

Le projet de programme local de l'habitat (Conseil Communautaire du 12 novembre 2015)

" Le 12 octobre 2015, le Comité régional de l’hébergement et de l’habitat a émis 2 réserves qui devront être levées par l’assemblée : 
[…]

Réserve
accueil des gens du voyage : l’échéancier de réalisation doit être retravaillé et rendu plus précis afin de rendre l’action opérationnelle en faisant ressortir clairement le rythme des modifications des documents d’urbanisme et des décisions à prendre, sans attendre le délai légal de prise de compétence de l’EPCI ;

Levée
- échéancier de l'élaboration du PLU de Samois-sur-Seine : fin de l'enquête publique et avis favorable du commissaire enquêteur fin octobre 2015, modifications du dossier de PLU arrêté pour rendre l'aire d'accueil des gens du voyage réalisable sur le site du château Bellefontaine et approbation du PLU par le Conseil communautaire de décembre 2015.

- échéancier de la réalisation de l'aire : fin octobre 2015 lancement de consultation pour une étude de faisabilité et un chiffrage d'une aire de 40 à 50 places sur le site du château Bellefontaine à Samois-sur-Seine, dépôt du dossier de demande de financement Dotation d’équipement des territoires ruraux, Conseil départemental 77, Conseil régional et Fonds européen mi-décembre 2015, lancement du marché des travaux 1er semestre 2016 et réalisation de l'aire en 2016.

L’assemblée est invitée à émettre son avis sur le dossier modifié du PLH."

Evolution des statuts (Conseil Communautaire du 12 novembre 2015)

"3.3.- Aires d’accueil des gens du voyage

La compétence « aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage » relève désormais obligatoirement des communautés de communes.

La CCPF doit mettre ses statuts en conformité avec cette disposition avant le 1er janvier 2017.

Il est proposé de ne pas attendre cette échéance et d’intégrer dès maintenant cette compétence dans le champ communautaire. Cette habilitation statutaire permettra à la CCPF d’étudier le projet de réalisation d’une aire d’accueil sur le site de Bellefontaine, dans le cadre de la mise en œuvre du schéma départemental d’accueil des gens du voyage et du programme local de l’habitat du Pays de Fontainebleau".


Demande de subvention (Conseil municipal de Samois décembre 2015)

Voici les débats principaux du Conseil municipal de Samois du 11 décembre 2015 : 
" 2015-12-09 Demandes de subvention pour l’aire d’accueil des gens du voyage           (F. Bichon Lhermitte)"

Mme Françoise BICHON LHERMITTE donne lecture de la lettre du préfet du 3 novembre 2015 (reçue le 20) qui rappelle que la commune a deux ans à compter de l’approbation en 2013 du schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage en Seine-et-Marne pour réaliser 20 places en aires permanentes d’accueil. 
En conséquence, il demande à la commune de transmettre le dossier de demande de subvention correspondant avant le 23 décembre 2015. Il suggère également de prendre contact avec la CCPF pour le transfert dès 2016 de la maîtrise d’ouvrage du projet qui pourra aussi aider à couvrir les obligations des communes de Fontainebleau et Avon. Il termine en rappelant que la réalisation de ces équipements permettra de mettre en œuvre tous les moyens coercitifs à l’encontre de ceux qui ne rejoindront pas ces terrains.
La demande de subvention est adressée à l’Etat (DETR), au Ministère du Logement, à la Région, au Département, à la CAF et au FEDER (Fonds européen) et permettrait de couvrir 80% du montant du projet dont le cout global est estimé à 3,5 millions d’euros.
Le projet inclut le démantèlement des anciens bâtiments de l’IUT qui, Il faut le noter contiennent de l’amiante.

Un débat très animé s’ensuit. 

Mme Marie-Françoise BOURGUIGNON se demande pourquoi ce projet est situé près du château de Bellefontaine plutôt que sur d’autres terrains. Elle estime prématurée la demande de subvention alors que le terrain n’est pas acheté. Elle exprime son opposition au projet.

Le maire répond que les subventions ne seront versées que si le terrain est acheté et les travaux engagés. L’acquisition est en cours de négociation entre la ville de Paris et la CCPF. La date limite du 23 décembre 2015 est impérative.

M. Peter BREUZARD demande s’il est prévu de rénover le château.

Mme Françoise BICHON LHERMITTE répond qu’il s’agit d’un autre projet qui reste encore à monter. La construction d’une clôture est prévue pour le séparer de l’aire d’accueil.

M. Peter BREUZARD estime qu’il est difficile de se prononcer sur à un projet à propos duquel il reste beaucoup d’incertitudes.

Mme Françoise BICHON LHERMITTE répond qu’il y a déjà une étude de faisabilité favorable qui permet de déposer la demande de subvention.

Le maire ajoute que la décision à prendre aujourd’hui est conditionnée par cette date butoir du 23 décembre 2015 pour avoir les subventions.

M. Michel CHARIAU explique qu’il s’agit d’un financement exceptionnel sur une durée limitée.

Le maire rappelle que le point de départ de leur réflexion a été l’avis négatif des services de l’Etat sur le PLU parce qu’il ne prévoyait pas d’aire d’accueil des gens du voyage.

M. Gérard DELORD se demande pourquoi le Préfet ne peut pas réquisitionner des terrains sur Fontainebleau, Avon, Bourron-Marlotte ou Recloses qui sont déjà artificialisés ce qui éviterait de sacrifier une zone naturelle.

Mme Françoise BICHON LHERMITTE répond qu’une partie de la zone est déjà urbanisée avec les bâtiments de l’IUT.

Mme Marie-Françoise BOURGUIGNON dit que 9,5 hectares de terrain ont été libérés dès 2007 au nord de Fontainebleau.

Le maire rappelle que le projet ne satisfait pas à toutes les obligations de places mises à la charge de la CCPF.

Mme Danièle DUBOIS s’étonne que l’on s’appuie sur un schéma directeur qui n’est pas définitif et qui n’est valable que 5 ans.

Le maire précise que si on laisse trainer les choses, il n’y aura ni PLU ni subvention.

Mme Viviane APIED est choquée par le montant de l’opération, même s’il y a 80% de subventions. Elle n’y est donc pas favorable par principe car 100% seront de toute façon payés par les prélèvements fiscaux.

Mme Françoise BICHON LHERMITTE indique que, mis à part la DETR, ce n’est pas le Préfet qui décide de l’attribution des subventions.

M. Jean-Marc BAUDON fait une intervention très engagée pour la défense du site de Bellefontaine et contre le projet d’aire pour les gens du voyage. Il se demande comment il sera possible de protéger le château quand il y aura 50 caravanes autour. Il déplore que, pour ce projet, la commune soit prête à sacrifier un domaine qui a du potentiel. Il affirme que si ce projet se réalise cela constituera pour le futur une tache dans les réalisations de cette municipalité.

Mme Françoise BICHON LHERMITTE répète que le schéma impose la création de            20 places à Samois.

Le maire rappelle que la ville de Paris a déjà, à plusieurs reprises par le passé, proposer le domaine à la vente à différentes communes mais qu’elles ont refusé parce qu’il n’y avait pas de projet. Et la rénovation du château coûterait également plusieurs millions d’euros.

M Gérard DELORD indique que si la mairie de Paris rendait publique le prix (estimé à  500 000 €) auquel elle est prête à céder le domaine, d’autres projets pourraient apparaitre. 

Mme Josette DUFOUR précise que c’est aussi la construction du quartier des Fougères à proximité qui a bloqué des projets autour du luxe et de l’hôtellerie dans ce château.

Le maire dit que le projet présenté ce soir ne couvre que le besoin de places pour Samois et que l’accueil des gens du voyage est un problème récurrent dans la commune.

Mme Chaïbia RAJI regrette que le projet ne se préoccupe pas du château.

Mme Marie-Françoise BOURGUIGNON demande des explications sur le choix du cabinet Merlin. 

Mme Françoise BICHON LHERMITTE explique que la ville de Paris  a participé à la préparation du dossier et de la mise en concurrence entre plusieurs bureaux d’études spécialisés dans la réalisation d’aires d’accueil des gens du voyage.

La CCPF a choisi puis mandaté le Groupe Merlin pour réaliser une l’étude de faisabilité pour la création d’une aire d’accueil des gens du voyage sur le site de Bellefontaine. 
Ce site de 9 hectares appartient à la ville de Paris, la CCPF est en cours de négociation pour l’acheter. 
Il comprend le château de Bellefontaine  qui a une valeur historique bien que très dégradé à l’intérieur.  Ce bâtiment est signalé « à conserver » dans le PLU en cours d’approbation mais une action de protection rapide  s’impose, ce que devrait permettre l’achat du site.
Sont également présents les anciens bâtiments de l’IUT, lesquels contiennent de l’amiante. Ils sont à détruire.

Suite à une réunion avec la DDT les options suivantes ont été prises :
· Réalisation d’une aire d’accueil de 50 places soit 25 emplacements. Un emplacement comprend deux caravanes et les véhicules tracteurs ainsi qu’un bâtiment avec les sanitaires, les prises électriques et  un évier.
· 16 emplacements sont situés dans la zone Ne donc pouvant être équipés rapidement
· 9 emplacements sont situés en zone N et ne seront utilisables qu’après la modification du périmètre de la forêt de protection. 
· Un bâtiment d’accueil pour le gardien et des possibles permanences
Le bureau d’étude a fait une estimation financière de l’aménagement.  Elle fait apparaître un budget prévisionnel de 2,4 millions € TTC. A cette somme il convient d’ajouter l’achat du domaine et un complément pour tenir compte de la réalisation en deux étapes pour le sol et les sanitaires, ainsi que pour assurer une bonne gestion des sources qui affleurent en plusieurs endroits et des eaux pluviales. Un montant global  de 3 à 3,5 millions € TTC est donc à retenir dans cette première approche. 

Le conseil municipal, 
· Après avoir entendu le rapport de Mme Françoise BICHON LHERMITTE, première adjointe, relatif à la possibilité d’implanter une aire d’accueil de gens du voyage sur l’emprise du château de Bellefontaine appartenant la ville de Paris ;
· Sur proposition du maire ;
· Après en avoir délibéré, à la majorité des suffrages exprimés (6 voix contre : Mmes Marie-Françoise BOURGUIGNON, Viviane APIED, Danièle DUBOIS,          MM. Peter BREUZARD, Gérard DELORD, Jean-Marc BAUDON, 1 abstention :     Mme Sabine VAQUIER (pouvoir à Mme Josette DUFOUR))

1) Décide de prendre acte de l’étude réalisée par le cabinet Merlin en date du 7 décembre 2015 en vue de la réalisation d’une aire d’accueil des gens du voyage sur le site de Bellefontaine ;
2) Autorise le maire à rechercher et à demander toutes les subventions possibles, tant auprès des institutions et organismes nationaux qu’européens ; 
3) Estime que le montant des travaux à subventionner est de 3 à 3,5 millions d’euros (acquisition du terrain, études et réalisation des travaux) et que le montant total des subventions pourrait aller jusqu’à 80% des dépenses effectives;
4) Rappelle que les statuts de la communauté de communes du pays de Fontainebleau (CCPF) transféreront dès l’entrée en vigueur des modifications en cours d’adoption la compétence « gens du voyage » de la commune à la CCPF ; qu’il conviendra alors que la CCPF soit substituée de plein droit à la commune pour tous les droits et obligations découlant de la présente délibération".

Un blog de la municipalité complète ce point, en soulignant que la forêt de protection serait encore rognée (décidément cette protection intangible est une vraie passoire) :
"La commune de Samois a demandé (vote du conseil municipal) que la règlementation dite « forêt de protection » ne s’applique plus a l’ensemble du domaine. Cette décision est nécessaire pour pouvoir envisager l’avenir global du site (ce qui ne veut pas dire que le site sera défriché, juste qu’une utilisation pourra en être envisagée). Une telle  procédure est longue et se termine au Conseil d’Etat, en conséquence seule une zone déjà considérée comme « urbanisée » peut être utilisée."



Le débat continue.

samedi 23 janvier 2016

La Pépinière perd son association

L'association Pays de Fontainebleau Entreprises a été créée le 16 avril 2008 afin de "faciliter les échanges et développer les synergies entre les acteurs économiques du Pays de Fontainebleau ; promouvoir et faciliter la création d’entreprises nouvelles et favoriser leur pérennité ; apporter tant aux futures entreprises qu’aux entreprises naissantes ou à celles ayant été accueillies, une aide à la réflexion et aux démarches, ainsi qu’un accompagnement" en complément de la Pépinière d'entreprises.
Elle comportait à sa création notamment la Communauté de Communes de Fontainebleau Avon; le Conseil Régional Ile-de-France; le Conseil Général de Seine-et-Marne; la Chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne; l’INSEAD ; l'Ecole des Mines ; le MEDEF ; l'ESIGETEL (depuis, disparue de notre localité !)…

Dans une lettre du 3 décembre 2015, le Président de la Communauté de communes a décidé de demander aux autres membres de liquider cette association.



Bien sûr, comme d'habitude, cette information a été cachée aux Conseillers communautaires !!

A croire que l'animation du territoire ne justifie pas une structure ad hoc.

Il est vrai que la Communauté de communes n'est pas réputée pour son action volontariste en la matière, alors que l'on peut constater l'atonie du territoire en matière économique.

Cela me donne l'occasion de rappeler un certain nombre de propositions faites lors du départ de l'ESIGETEL en 2011 (http://monique-fournier.blogspot.com/2011/12/enseignement-superieur-lesigetel-sen-va.html) :

Créer un pilotage et en finir avec l'intercommunalité du chacun pour soi :
- c'est le pilotage et la stratégie qui font défaut : face à l'absence du politique, on n'est plus maître de notre destin universitaire ;
- les intercommunalités sont compétentes en matière d'action économique : l'un des facteurs premiers de cette déshérence de la formation supérieure, c'est l'absence de visibilité du territoire et sa fragmentation ; au lieu de rechercher des convergences, chaque Communauté de communes a sa propre politique, sa propre zone d'activités, ce qui crée une fausse concurrence ;
- non seulement il faut une union sur le sujet, mais encore l'étendre aux départements voisins qui peuvent avoir les mêmes problèmes que nous ;

Faire une enquête sur les demandes et les offres :
- Disposer d'informations sur les orientations que prennent les enfants de notre région après le bac, (au sens large, c'est-à-dire en incluant ceux qui peuvent venir de Montargis ou de l'Yonne). 
- Faire une enquête auprès des entreprises du secteur et celles qui souhaiteraient s'implanter dans la région pour connaître leur besoin en diplômés.
Ce serait un moyen de jumeler l'offre et la demande en créant des établissements proches des étudiants et des entreprises, qui ne chercheront plus à Paris ce qu'il y a sur place. Cette étude peut-être réalisée avec les grands établissements, la Chambre de commerce (qui nous doit bien cela) mais aussi l'OCDE qui lance une étude sur "L’enseignement supérieur et le développement des villes et des espaces régionaux"  http://www.oecd.org/dataoecd/22/45/43371468.pdf).

S'assurer que l'on peut proposer du foncier aux établissements :
 - les terrains militaires serviraient mieux la cause du Sud Seine-et-Marne en étant affectés à une cité universitaire complète (allant des salles de cours, aux bibliothèques et surtout aux logements étudiants) plutôt qu'à la spéculation.


jeudi 21 janvier 2016

L'énorme dette de la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau

La Communauté de communes du Pays de Fontainebleau continue de creuser sa dette : alors qu'elle était sans dette notable avant 2010, voici le tableau éloquent à la fin 2015 : 21.681.000 € de dette.


C'était bien sûr avant le vote du budget pour 2016 : voici le tableau retraité qui traduit un total provisionnel à la fin de l'année de 24.101.000 €, après une augmentation de 2.420.000 € de la dette, (3919 k€ de nouveaux emprunts et déduction des amortissements des anciens pour 1499 k€) :


Pas sûr en effet que cela donne une très bonne image, surtout pour des investissements plus ou moins utiles.




La presse fait écho des débats sur le budget communautaire

Vif débat sur le budget de la Communauté de communes de Fontainebleau
Pascal Villebeuf | 20 Janv. 2016, 16h32 | MAJ : 20 Janv. 2016, 16h32


Fontainebleau, le 19 janvier, 21 h 30. Frédéric Valletoux, maire et président (LR) de la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau, a dû faire face à des critiques, notamment des maires d’Avon et de Samois-sur-Seine. (LP/Pascal Villebeuf.)

Climat tendu au conseil de la communauté de communes du Pays de Fontainebleau, qui s’est déroulé ce mardi soir, à l’hôtel de ville de la cité impériale. Pour la première fois, des élus de tous bords ont provoqué un débat critique sur les projets présentés par le président Frédéric Valletoux, maire (LR) de la ville.

Trois investissements majeurs ont notamment été évoqués : le déménagement de l’office du tourisme de Fontainebleau (367 500 €), réaménagement des terrains de tennis de Bourron-Marlotte (800 000 €) et agrandissement de la base nautique de la Magdeleine à Samois-sur-Seine et Avon (1 790 000 €).

Pour Roselyne Sarkissian (tête de liste PS), « il y a un défaut de concertation dans ce budget ». Marie-Charlotte Nouhaud, maire (SE) d’Avon, a exprimé quelques réserves. « Je pense que la constitution du budget aurait pu être plus rigoureuse, avec déjà 22 M€ d’encours de dette. On a encore emprunté 3 millions. Il n’y a pas d’augmentation d’impôts en 2016, mais il y avait eu 7 % en 2015. Un trop fort endettement peut donner une mauvaise image de l’intercommunalité, au moment où d’autres communes vont nous rejoindre en 2017. »

Frédéric Valletoux a répondu calmement à cette critique. « Il est de tradition dans cette communauté de communes d’investir, d’aller de l’avant. L’endettement n’est pas une honte. » En attendant, le choix du déménagement de l’office du tourisme n’a pas fait l’unanimité comme le montre le résultat des votes : 19 voix pour, 15 contre et 4 abstentions. « J’ai voté contre. C’est une mauvaise idée », confie Didier Maus, maire (SE) de Samois. Ce dernier déplore d’ailleurs « l’augmentation des charges de personnel ».

A cela, Frédéric Valletoux a rétorqué qu’il fallait embaucher. Quant à Jean-Claude Joubert, maire (SE) de Bourron-Marlotte, il justifie le réaménagement des tennis. « Avec les subventions cela ne coûtera que 500 000 €. C’était notre tour pour les investissements. Du coup, on refait l’ensemble des courts. »


-

Un scandale public : la fermeture de la salle des Elections (conseil communautaire du 19/01/2016)

SOUS PRETEXTE D'EN FAIRE UN ACCUEIL DU TOURISME, 
M. VALLETOUX VEUT FERMER LA SALLE DES ELECTIONS : 
LE SCANDALE PUBLIC DES GADGETS POLITIQUES
ET UNE FORME D'ATTEINTE A LA LIBERTE DE REUNIONS


En ce qui concerne le projet d'installation de l'accueil principal de l'Office de tourisme, place de la République, et plus précisément à la salle des élections.


Première opposition : l'implantation. Je ne suis pas sûre que ce choix soit bien réfléchi
En réalité, à la suite des travaux de la place, celle-ci sera déserte et le Maire de Fontainebleau cherche à l'animer un peu.
On devrait pourtant recourir à une politique d'accueil près des deux points les plus visités : le château et la gare ! Et il faudra réfléchir aussi au versant Seine.

Seconde opposition : le local. Il serait inacceptable dans une ville qui manque de lieux de réunions, de l'installer, soit dans la salle des élections, soit dans les salles du presbytère. Je doute que nos concitoyens voient cette méthode d'un bon œil. J'attends en tout cas de savoir quelles compensations, M. Valletoux offrira en échange.

Troisième opposition : le coût. Il me semble que 350.000 € soit un peu exorbitant. (Soit plus de deux millions de francs)

Je voudrais terminer que je ne trouve absolument pas normal de lire déjà dans la presse (Le Parisien) que l’Office du tourisme sera installé dans la salle des élections, alors que ce point n’est pas encore voté en Conseil communautaire.

Conseil communautaire du 19 janvier 2016 : Budget primitif 2016

Compte tenu de l'augmentation des compétences et du périmètre de la Communauté de communes, il est difficile d'avoir une analyse rétrospective claire de son évolution financière : les comptes peuvent aussi bien traduire l'augmentation des missions que certains dérapages.

UNE COMMUNAUTE SANS PROJET

On constatera surtout un budget qui manifeste une absence totale de projet communautaire, chacun pouvant le constater en lisant le rapport et bien évidemment la faiblesse des politiques communautaires tant en terme d'objectifs précisément définis que chiffrés.

Lorsque j’ai parlé de projet communautaire, je fais référence au "projet commun de développement et d'aménagement de l'espace", aux termes mêmes de la Loi qui définit le but des Communautés de communes.

 En l'état, il s'agit plutôt d'une communauté réduite aux acquêts, c'est-à-dire que chacun y a apporté ses petits équipements pour les faire refaire par la Communauté de Communes, plutôt que de réfléchir vraiment à l'intérêt qu'elle avait.
Sur les 35 pages du rapport d'orientation budgétaire, il n'y a pas un mot sur les orientations de fond qui devraient faire débat.

Il ne m'appartient pas de refaire le budget : la minorité légale, qui représente la majorité de la population bellifontaine, ne dispose pas des mêmes moyens que la majorité légale.
Elle peut néanmoins formuler plusieurs observations :

- recentrer la Communauté de communes sur des politiques publiques, en réfléchissant en dépenses, non seulement par nature, mais aussi par fonction : les missions gérées devraient faire l'objet de rapports précis, avec des indicateurs chiffrés : les usagers doivent savoir si le service est aussi bien géré par la commune que par la Communauté de communes.

- il serait justement bon de disposer de comptes consolidés pour avoir une image d'ensemble : la politique équestre est totalement illisible : il faut jongler avec le budget principal, le budget annexe et les deux budgets de l'EPIC.

DES SERVICES COÛTEUX QUI NE RAPPORTENT PAS

Pour le Grand Parquet, justement, dans le rapport du débat d'orientation, on parlait d'un coût moyen de 548 K€ par an constatés sur 2012-2014. L'ouvrage est toujours déficitaire même en retirant le remboursement de la dette et de l'investissement lourd : ainsi pour 835 K€ de charges courantes et de matériel, hors charges financières, on aurait 550 K€ de recettes propres. 

Je note que le Président a enfin entendu mon message et s'est lancé dans une évaluation du potentiel économique de l'établissement. Il aurait fallu le faire avant. C'est une drôle de méthode que d'investir sans connaître les réelles retombées économiques !

Par ailleurs, un mauvais signal est donné pour le secteur du tourisme : la taxe de séjour va quasiment doubler (175 vers 300 k €).
Trop de taxes, tuent les taxes. Une majorité d’hôteliers sont CONTRE.

Pour la pépinière, outre les problèmes déjà soulevés, je note que financièrement la collectivité donne 40 K€ au titre de la garantie de rémunération du délégataire : il n'est pas vraiment aux risques et périls !

Il semble que ces dérapages augurent mal pour les années suivantes et démontrent l'absence de planification et de politiques publiques.

dimanche 17 janvier 2016

Les impôts départementaux augmentent de 15 % : tous nos voeux !

Le Département a décidé de faire appel au levier fiscal, en procédant à une hausse du seul taux d’imposition directe qu’il maîtrise encore, celui du foncier bâti.

Avec un taux de 15,70 %, qui se situe en dessous du taux maximum légal de 38,30 %, les orientations budgétaires pour 2016 proposent une évolution de 2,3 points du taux départemental qui serait porté à 18 % en 2016 (+15%).

Cette hausse du taux apporterait un produit complémentaire de plus de 41 M€.

vendredi 15 janvier 2016

Transparence de la Société d'Economie Mixte du Pays de Fontainebleau : Monique Fournier obtient satisfaction auprès de la Justice


Communiqué : 


Transparence de la Société d'Economie Mixte du Pays de Fontainebleau : Monique Fournier obtient satisfaction auprès de la Justice

Dans une décision du 8 janvier 2016, le Tribunal administratif de Melun a confirmé que la Société d'Economie Mixte du Pays de Fontainebleau et les organismes publics qui détenaient ses documents étaient soumis à l'obligation de transparence prévue par la Loi.

Monique Fournier obtient satisfaction avec la communication des documents qu'elle avait demandés le 6 février 2015 (voir aussi : Question orale au Conseil communautaire du 13 mai 2015 : Transparence de l'activité de la Communauté de communesCADA : avis du 21 mai 2015 : SEM du Pays de Fontainebleau).

Il aura donc fallu près d'un an pour que la simple demande d'accès aux procès-verbaux et pièces des convocations lui soit reconnue comme valide.

L'extrait suivant du jugement est très clair : "qu'il ressort des pièces du dossier que la société d'économie mixte du Pays de Fontainebleau a pour objet la construction et la gestion du patrimoine immobilier ainsi que les opérations d'aménagement et à vocation économique et que son actionnaire majoritaire est la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau ; qu'il en résulte que cette société privée est chargée d'une mission de service public; qu'en conséquence, les procès-verbaux, les délibérations et les notes de synthèse émanant de la société d'économie mixte du Pays de Fontainebleau sont des documents administratifs communicables à toute personne qui en fait la demande sous réserve de l'occultation de toute mention pouvant porter atteinte au secret en matière commerciale et industrielle; qu'en vertu des dispositions de l'article 1er de la loi du 17 juillet 1978, la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau est tenue de faire droit à la demande de communication de ces documents qu'elle détient depuis le 1er janvier 2013 ".

On oublie trop souvent que la transparence de l'administration constitue un droit de l'Homme comme le rappelle l'article 15 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 : "La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration".

La Communauté de communes a été enjointe de fournir les documents qu'elle n'avait pas encore communiqués en cours d'instance et condamnée en outre à verser les frais du procès à Monique Fournier.

Eglise incendiée : informations nouvelles

Le Procureur de la République a fait retirer hier soir les scellés sur l’Eglise Saint Louis à Fontainebleau, victime d’un incendie et d’une profanation d’origines criminelles dimanche 10 janvier. Les opérations de nettoyage ont ainsi pu débuter dès cet après-midi à 14 heures.

L’Eglise ayant dû être mise sous scellés jusqu’à mercredi soir pour les besoins de l’enquête, les opérations n’ont pu commencer que ce jeudi en début d’après-midi. Les agents de la Ville et des élèves de Terminale (bac logistique) du lycée Blanche de Castille ont lancé les opérations dès 14 heures. 

Tous ont revêtu des habits de protection et des masques nécessaires en raison de l’épaisse couche de suie et de fortes odeurs de fumée persistantes. Ils ont procédé pendant tout l’après-midi au dépoussiérage du mobilier et des murs des chapelles, au nettoyage de l’autel et à l’évacuation des débris.

La DRAC et la Commission diocésaine de l’Art sacré (http://eglisecatho-meaux.cef.fr/spip/IMG/pdf/art_sacre.pdf) étaient également sur place afin d’effectuer des fouilles à l’endroit des deux autels qui ont brûlé et de procéder à un tri des éléments calcinés pour essayer de trouver des reliques ou autres éléments sacrés.

Les opérations se poursuivront vendredi toute la journée, associant cette fois aux services de la Ville un groupe de bénévoles de la paroisse. Samedi et lundi, une entreprise spécialisée prendra le relais : un nettoyage mécanique sera effectué sur les sols et le mobilier, puis il sera procédé à l’assainissement de l’Eglise. Une trentaine de professionnels seront mobilisés pour cette étape décisive. Cela n’est qu’après leur intervention que les services de la Ville pourront déterminer l’étendue précise des travaux à entreprendre pour remettre l’Eglise en état.

Une « Messe de réparation » le dimanche 23 janvier, sera présidée par Mgr Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux.

Source publique


lundi 11 janvier 2016

Incendies de l'Eglise de Fontainebleau et de l'Eglise de Veneux-les-Sablons

L’église Saint-Louis à Fontainebleau a été victime d’un incendie vraisemblablement d’origine criminelle ce dimanche 10 janvier vers 7h15. Selon Le Parisien, trois mises à feu différentes ont été constatées sur l’édifice religieux. Les pompiers sont intervenus à raison de deux fourgons pompe-tonne, d’un véhicule de commandement, d’une échelle et d’un véhicule de ventilation.
Plusieurs statues ont également été renversées dans la chapelle Saint-Joseph, "ce qui laisse penser à des actes de profanation", a confié le curé José Antonini au journaliste du Parisien. Cela peut être également l'effet de la seule bêtise humaine.

Un autre incendie s'est déclaré dans la matinée à Veneux-les-Sablons, près de Fontainebleau. "Les premières constatations effectuées orientent plus vers une hypothèse accidentelle", a commenté le parquet de Fontainebleau, également saisi pour cet incendie.

Le Préfet a réagi en appelant à la vigilance des élus, mais aussi de tous. "Les patrouilles de police et de gendarmerie ont été renforcées à proximité de l'ensemble de ces édifices", signale la Préfecture.

Aussi, la Croix de Guise, en forêt de Fontainebleau a été retrouvée par terre, au pied de son socle, vraisemblablement sciée. 
Y-a-t-il un lien entre ces trois faits, sachant que la Croix de Guise se situe sur le chemin entre Fontainebleau et Veneux-les-Sablons ? Les résultats de l’enquête établiront la vérité.



Je voudrais faire part de mon émotion à la Communauté locale ainsi que, plus généralement à mes concitoyens, quelles que soient leurs confessions, et appeler à la solidarité autour de ces événements.

500 articles !

Depuis l'ouverture de ce journal internet en 2008, qui avait été motivée par l'inique et illégale décision de la majorité de supprimer les procès-verbaux du conseil municipal, j'ai dépassé le 500ème article.

C'est un cap important pour moi et je me réjouis du travail accompli pour la manifestation de la vérité.

C'est aussi grâce au soutien moral des mes lecteurs !

Cela inaugure bien l'année 2016 ! Merci encore à toutes et à tous.

dimanche 3 janvier 2016

Vœux sincères pour 2016

Gabriel Fournier, la place d'Armes à Fontainebleau



2015 se clôt sur une année terrible pour plusieurs de nos concitoyens, avec deux attentats meurtriers. J'ai une pensée pour eux et leurs familles. 2016, je l'espère, se présentera sous de meilleurs auspices.

Loin de la langue de bois habituelle qui vous sera dispensée largement au cours d'interminables vœux municipaux (certains sont mieux que d'autres néanmoins !), j'en viens au plan local.

S'il y a quelques inquiétudes pour cette nouvelle année 2016 (bétonnage massif préparé dans le cadre du Programme Local de l'Habitat, faiblesse du commerce avec des travaux inutiles et des stationnements trop chers, aire de gens du voyage mal pensée à proximité des fougères…), il faut reconnaître aussi les quelques bonnes nouvelles qui nous ont montré l'espoir en 2015.

D'abord, on peut souligner que notre belle ville de Fontainebleau est menacée dans ses services publics, mais qu'elle résiste quand même. Nous en avons pour témoins, le maintien de la sous-préfecture et du Collège Cézard (Question écrite du 11 mars 2015 : Maintien du Collège Lucien Cézard, maquette du projet ci-contre). 

Ensuite, je veux me réjouir avec vous des travaux, que nous demandions depuis notre élection en 2008 et qui commencent à se faire jour : la Chapelle Notre-Dame du Bon Secours, l'Eglise, la Bibliothèque et la piscine, enfin ! En revanche, la voirie reste encore négligée, mais on espère qu’elle bénéficiera, elle aussi cette année, d’une campagne de travaux. 

Au titre des perspectives, je constate que la fausse route empruntée par la majorité est toujours suivie, malgré nos exhortations constructives : la délocalisation du Cinéma au Bréau, qui ne semble toujours pas trouver ses clients, la volonté contre-nature de bétonnage, la gâche du centre commercial à ciel ouvert qu'était notre ville avec le recours à des parkings trop chers ! 

Mais la majorité n'est pas responsable de tout. Néanmoins, nous craignons que sa passivité et ses erreurs n’aggravent la situation. Je pense à l'absence de réflexion sur l'intercommunalité, malgré nos propositions très positives. L'Etat constate cette vacuité et n'hésite pas à avancer ses pions en fusionnant d'autorité, sans vergogne, ni transparence et surtout en dehors de toute volonté populaire. Cela n'a aucun sens.

Bref, d’un côté, la destruction de nos territoires par fusion, de l’autre, les tentatives avortées de démolition de nos services publics, et au milieu, l’incapacité à voir la réalité en face avec en plus des orientations contraires à l'intérêt général.


Je voudrais justement réfléchir avec vous sur ce qui reste à faire :

- Relancer le commerce en mettant des stationnements économiques à sa disposition plutôt que de le restreindre par des tarifs exorbitants ou des délocalisations malencontreuses.

- Repenser l'accueil des touristes, du transport aux propositions d'activités, en passant par le logement et la forêt, impliquant aussi la rénovation et la mise en valeur du patrimoine, plutôt que de favoriser des projets laids et ringards.

- S'attaquer enfin, à l'activité économique et universitaire. Il y a eu un bon début avec la pépinière, mais elle n’est qu’un simple maillon, malgré sa situation géographique mal étudiée. Une proximité des transports ferroviaires aurait été plus judicieuse. Mais pourquoi s’arrêter là ? 

- Défendre nos services publics menacés en les animant, en faisant prendre conscience à nos concitoyens de leurs importances, comme la sous-préfecture, le collège Lucien Cézard, ou encore l'hôpital, dont les risques de fusion pourraient lui être fatal !

- Activer la réflexion sur la protection intelligente de l'environnement, champ complètement délaissé par la majorité, qui pourtant avait fait des essais, non transformés par la suite et laissés en plan (Parc National, ville post carbone…).

- Plus généralement, restaurer la confiance des électeurs dans l'action publique, en lui rendant des comptes et en l'informant, en acceptant de les associer aux grandes décisions (travaux, urbanisme, transport, services), bref en les prenant pour des gens responsables.

Le programme est chargé, mais l’espoir est là et 2016 sera, espérons-le, l'année du renouveau. 
Nous y contribuerons, par notre travail et avec vous.

Je vous souhaite, à tous, une très belle et grande année 2016 en espérant qu'elle vous apporte la paix, la santé, la prospérité, la solidarité et la réalisation de vos rêves.