Quant la propagande municipale devient tristement ironique, comme une moquerie des fermetures de magasins, ... (illustration)
Malgré nos observations de plus en plus vives : la majorité fait la sourde oreille. Ses choix récents ont un impact extrêmement négatif sur le commerce local. La crise n’explique pas tout, au contraire.
Nous avons fait des propositions non écoutées et nous avons dénoncé :
- les tarifs de stationnement exorbitants, qui chassent le client vers les centres commerciaux à parking gratuit (Stationnement : les tarifs flambent : merci Monsieur le Maire !), alors que dans le pays du tout-automobile, c'est "no parking – no business", que l'on le déplore ou pas (même si l'on est pro vélo, on n'est pas moins réaliste).
- les travaux publics et privés, créant de graves perturbation : c'est le cas de la rue Denecourt et place de Gaulle (18 mois de blocage !), c'est le cas de la place du "marché" avec son trou.
- les commissions d'indemnisation fantômes, dirigées par des fidèles du Maire, et qui sont pour l'instant des leurres (Conseil municipal du 4 février 2013 : Indemnisation des commerçants / démolition de la Halle; Conseil municipal du 9 février 2015 : Place de la République)
- la hausse scandaleuse de la taxe de séjour, venant frapper un secteur hôtelier qui n'est pas en meilleure forme (Conseil communautaire du 19 janvier 2016 : Budget primitif 2016) …
Les commerçants avaient eux-mêmes dénoncé la fragilité de leur secteur : la moindre perturbation étant cause de perte de chiffre d'affaires (opération "merci monsieur le Maire !")
Ce n'est pas sans douleur que nous enregistrons les uns après les autres les fermetures et liquidations.
Le badaud, peu au fait de ces choses, finit par s'en rendre compte : on ne compte plus le nombre de magasins fermés sans repreneur, au grand désespoir des commerçants, des consommateurs et des propriétaires de fonds de commerce.
Ce n'est pas sans tristesse et serrement de cœur que l'on peut lire les plaintes déchirantes de ceux qui ferment : plaintes vite oubliées vite effacées si possible par certains (Voir notre article : Le commerce en péril).
On a mal pour eux, on a mal au cœur de ville.
Témoin en dernier lieu cette affichette qui résume, de manière magistrale la situation :
"MADAME, MONSIEUR,
Les travaux de la place de la République commencés au mois d'août 2013 pour la création d'un parking souterrain prévu initialement fin 2015, ne me permettent plus de poursuivre mon activité et de pérenniser mon commerce.
Le départ du marché pour le parking du château, la suppression du parking de surface, les nombreuses nuisances et la palissade des travaux très proche ont placé mon commerce dans un étroit couloir extrêmement bruyant et désagréable ne favorisant pas la visibilité du magasin et la découverte de ma vitrine.
Tous ces facteurs commerciaux défavorables ont été déterminants dans mon secteur d'activité et sont les principales raisons de la baisse de fréquentation de mon magasin.
D'autres facteurs environnementaux ont aussi contribué à l'éloignement d'une partie de ma clientèle.
Aujourd'hui je me fais l'écho des très nombreuses réflexions entendues dans mon commerce :
- des tarifs de stationnement en constante augmentation avec une politique de verbalisation systématique ;
- un plan de circulation complexe et difficile avec des rues à double sens vélo/voiture sur des routes trop étroites et dégradées ;
- d'innombrables travaux qui ne font pas apparaître le centre ville comme facilement accessible ;
pour ne citer que les plus récurrentes...
Quant à la commission d'indemnisation mise en place fin 2013 pour les commerces directement affectés par les travaux du parking, je n'ai reçu aucun courrier officiel qui m'aurait fait connaître ses réelles applications.
Les commerçants les plus modestes n'ont pas les moyens d'attendre car une fois leur commerce fermé, ils n'ont plus besoin d'aide et de conseils !
J'ai souhaité m'exprimer par rapport :
- aux 8 années passées à exercer mon métier avec passion et avec toujours la même volonté d'essayer de répondre aux attentes de la clientèle :
- à ceux qui traversent la même épreuve que moi et qui n'osent pas s'exprimer ou se sont résignés ;
- aux impôts, taxes et charges diverses que personne n'a accepté de baisser ;
- à mon droit de libre expression que tout citoyen possède.
Dans l'espoir que mon témoignage puisse être utile au commerce de proximité qui appartient à notre cadre et à notre art de vivre, génère des emplois, et fait vivre des familles qui représentent aussi les valeurs et les richesses de notre région.
Je remercie ma clientèle pour la confiance témoignée tout au long de ces années, et je pars riche des moments passés auprès de vous et des relations qui se sont parfois tissées."
Encore récemment, c'est la fermeture de la Salamandre.
Combien de temps cela durera-t-il ?
Quelles mesures énergiques la majorité actuelle prendra-t-elle, si elle en est capable ?
Qui défendra les commerçants ?
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