jeudi 30 avril 2020

Lettre ouverte au préfet de Seine-et-Marne sur la distribution des masques

Monsieur le Préfet,

J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur la question de la distribution des masques qui préoccupe mes concitoyens. Ils m’ont interpellée pour avoir des éclaircissements.

Plusieurs collectivités territoriales, qui ne sont pas chargées — en principe — de la police administrative de la santé, ont cru bon acheter — quelques fois, en concurrence avec les services de l’État — des masques en vue de les distribuer au public.
Cette initiative paraît louable dès lors qu’elle répond à trois critères essentiels :
– la coordination avec les services compétents de l’État, pour éviter une concurrence regrettable et assurer une bonne réparation en fonction des besoins ;
– un respect de la doctrine de distribution des autorités sanitaires, non seulement en fonction des priorités, mais encore des règles d’hygiène ;
– une neutralité du service public assurant une égalité de traitement dans la dignité.

Or, il se trouve que les élus des majorités des organes délibérants de la Région Île-de-France et du Département de Seine-et-Marne ont reçu la permission de leur exécutif de distribuer ces masques, pas toujours avec une doctrine clairement établie, quelques fois en raison de l’inspiration du moment, et je dois le dire avec regret, en se mettant en scène, toute honte bue, par des démonstrations largement répandues sur les réseaux sociaux. Ces distributions excluent spécifiquement, au moins pour la Région Île-de-France, les élus minoritaires.



Ce mercredi 29 avril 2020, par exemple, à la gare de Fontainebleau-Avon, la Région distribuait des masques aux usagers, ce qui ne manquera pas de leur être utile, mais avec une ostentation déplacée et largement relayée par les réseaux sociaux desdits élus.



Un kakémono de gare ->

Il me semble qu’il appartient au représentant de l’État d’exposer clairement, sans polémique, ce qui peut se faire et ce qui ne doit pas se faire.

Ma première interrogation consiste à déterminer que les collectivités territoriales s’inscrivent bien dans un plan équitable de distribution. Il serait bon que l’État réaffirme clairement, qui doit bénéficier en priorité des masques, et comment les petites communes — qui pourraient être défavorisées par rapport aux collectivités plus riches — peuvent bénéficier d’une forme de péréquation, permettant de rétablir un principe d’égalité devant le droit à la santé.

Ma seconde interrogation porte sur les consignes d’hygiène de distribution : les élus en question, même si je ne dénie par une bénévolence pour certains, ne sont pas des agents publics ou des bénévoles habilités et formés. L’État, autorité de police sanitaire, se doit, à mon avis, de rappeler les consignes à tous les niveaux.

Ma troisième interrogation porte sur le respect de la neutralité du service public, et le fait qu’il y ait un manquement d’abord à la décence, qui devrait être le cas pour des distributions d’objets de première nécessité, financés par l’argent des contribuables. Nous sommes également dans une période électorale, certes suspendue, mais que certains candidats mettent à profit de manière peu légitime pour favoriser leurs réélections. Le fait qu’ils agissent comme des collaborateurs du service public me paraîtrait devoir leur inspirer une dignité dans l’exercice des fonctions temporaires et qu’ils évitent finalement de détourner la charité publique à des fins politiques.

Je vous remercie par avance pour les éclaircissements, éventuellement publics, que vous pourrez apporter à ces légitimes demandes.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, ma considération respectueuse.


Monique Fournier
Conseillère municipale de Fontainebleau
Conseillère de l’agglomération du Pays de Fontainebleau

mercredi 15 avril 2020

Distribution de masques : les dérapages continuent…

La « politique-spectacle » appliquée à la santé, 
un mélange des genres repoussant…

Depuis mon dernier message, un conseiller régional m’a confirmé que la charité politisée au maire de Fontainebleau en sa qualité de conseiller régional était d’autant plus malvenue que l’acquisition des masques avait été votée à l’unanimité par le Conseil régional dans un esprit de concorde.
Esprit de concorde et de neutralité violé immédiatement par l’exécutif régional de Mme Pécresse.

Comment peut-on admettre qu’une belle œuvre de distribution d’objets de première nécessité — que nous approuvons, dès lors que l’État assure sa coordination — puisse être ainsi dévoyée ?

Mais il serait injuste de dire que ces comportements anormaux seraient le monopole de la région : cela s’est, hélas, reproduit avec notre conseillère départementale, agissant en qualité de distributrice pour le Conseil départemental de Seine-et-Marne. Ladite élue est non seulement conseillère départementale — et il y a des élections en 2021 ( en principe ) — mais aussi candidate à la mairie d’Avon…
Les communes de sa circonscription sont soignées, comme elle l’indiquait sur Facebook, le 10 avril : « Ce matin : Bourron-Marlotte, Villiers-sous-Grez, Guercheville, Burcy, Rumont, Buthiers, Nanteau-sur-Essonne, Noisy-sur-École, Le Vaudoué, Achères-la-Forêt, Boissy-aux-Cailles
Cet Après-midi : Arbonne-la-Forêt, Saint-Martin-en-Bière, Fleury-en-Bière, Cély-en-Bière, Saint-Sauveur-sur-École, Barbizon, Perthes en Gâtinais, Chailly-en-Bière, Samois-sur-Seine, Héricy, Vulaines, Samoreau
En priorité distribution faite dans toutes les communes rurales »

Bien évidemment tout cela est illustré d’abondantes illustrations et emballé dans de magnifiques sacs du département : c’est très photogénique : est-ce que cela plaira à l’électeur ?

Outre l’aspect propagandiste que l’on peut trouver malsain, il se trouve que c’est ajouter une discrimination que beaucoup pensent être à des fins purement politiques. 

La conseillère départementale a ainsi distribué de son propre aveu, comme elle l’écrivait le 12 avril : « 45 [masques] pour le Marché du Vieil Avon, une façon de veiller au respect des contraintes sanitaires pour tous. »

Il se trouve que la maire d’Avon a été bien surprise : « j’ai appris hier par un habitant, à qui un masque a été proposé sur le marché du Vieil Avon, que le Département en distribuait à Avon. Cet habitant n’est ni âgé ni à risques. Je ne m’explique pas cette distribution à la volée d’un produit qui reste soigneusement rationné. Je n’avais aucune information ! ».

Il se trouve qu’au marché de Fontainebleau ce mardi 14 avril, ladite conseillère départementale n’a pas distribué de masques : grosse déception du public !
Doit-on en déduire que le bénéfice de ces masques serait restreint aux seuls Avonnais choisis par la conseillère départementale ? Est-ce parce que ladite conseillère départementale réside à proximité de ce marché du Vieil Avon ? On a du mal à comprendre la règle.

Il est tout de même incroyable de penser que le département ait pu obtenir ces masques, sous la protection des forces de l’ordre ( oui ! ) pour ensuite que certains les distribuent comme des gadgets électoraux.

Je pense qu’il est temps que l’État siffle la fin de la récréation pour ces dévoiements et qu’il rappelle aux collectivités territoriales :

– qu’il existe une doctrine pour la distribution prioritaire des masques et qu’elle doit être strictement appliquée par des personnels formés et qualifiés, dans le respect des plus exposés et de plus fragiles, sans discrimination, pour quelques motifs que ce soient, y compris politique ;

– que les élus, qui ne sont pas fonctionnaires, ni chargés de la police sanitaire ne devraient pas participer à ces opérations, pas plus qu’ils ne participent — en cette qualité — au balayage et au rebouchage des trous dans les routes, à la surveillance des crèches, ou au sauvetage dans les piscines municipales !

– que si le personnel habilité manque, ces élus pourraient en complément le faire, à la seule condition d’être formé comme tous les bénévoles, et par décence de ne pas se mettre en valeur pour cette distribution surtout dans une période où la neutralité et l’unité républicaine devraient être de rigueur.

Ma pensée va en revanche aux « vrais » maires, qui eux, sont autorités de police sanitaire dans leur commune, comme le prévoit la loi et qui n’ont pas toujours les moyens quelques fois pour protéger leurs personnels exposés et leurs administrés fragiles. Ceux-là, à de rares exceptions, ne s’affichent pas.

Mes lecteurs ne m’ont pas caché leur profond dégoût pour des élus qui devraient, au-delà des clivages politiques, démontrer un comportement exemplaire : l’exemple de l’abnégation devrait venir d’eux, et non de se donner un beau rôle à peu de frais (puisque c’est notre argent !) et sans risque.

Mesdames et Messieurs les élus départementaux et régionaux, en tout cas ceux qui n’ont que honte bue : arrêtez de vous donnez en ce spectacle honteux et mettez en valeur ceux qui prennent vraiment des risques comme les soignants, les pompiers, les policiers, les bénévoles… !

lundi 13 avril 2020

La distribution régionale de masques instrumentalisée à des fins politiques

Charité politisée finit par écœurer…

La période est dure pour les malades, les soignants, les employés dans le commerce et les marchés, les familles, les agents publics qui se sacrifient.
Toutes les initiatives destinées à les soulager, à les accompagner moralement et aussi matériellement doivent être soutenues. Nous tournons nos pensées vers eux.

Il y a en revanche une chose particulièrement abjecte en cette période, c’est de faire de la récupération politique de ces actions.

Une opération régionale de distribution de masques


La région Île-de-France a pris la décision d’acheter sur les marchés « 3,2 millions de masques » pour les donner aux collectivités territoriales. Cette décision va dans le bon sens, dès lors qu’elle est bien coordonnée avec celle des services sanitaires de l’État qui ont la priorité absolue pour assurer les répartitions et éviter les doublons ou la surenchère dans la concurrence.

Cependant, notre devoir de vigilance d’élus en période si particulière est de veiller à la neutralité des actions qui se parent de qualités comme l’altruisme et la générosité.

La propagande politique et la charité

Or, s’inscrivant dans ce programme, le maire de Fontainebleau, en sa qualité de conseiller régional, s’est mis à distribuer des masques aux collectivités territoriales. Les élus locaux qui les reçoivent ne sont pas à blâmer évidemment, ils ne font que leur devoir.

En revanche, la manière dont la remise est faite interroge. Systématiquement, M. Valletoux prend bien soin de se mettre en scène sur des photos complaisantes avec chacun des maires recevant ce don inespéré. Ainsi, selon le Facebook de l’intéressé : le 5 avril 2020 : fin de la livraison aux communes du Pays de Fontainebleau (35 000 masques), le 7 avril 2020 : 41 communes des deux communautés de communes du sud Seine-et-Marne du Pays de Nemours et du Gâtinais Val-de-Loing recevaient ses masques.

On peut en effet se demander s’il est bien normal que cela soit un élu local, qui n’est nullement fonctionnaire de la Région ou chargé de mission auprès des autorités sanitaires de s’occuper de la distribution de masques et de matériels médicaux. Il n’a aucune qualité pour le faire.

Face aux multiplications des publications sur le Facebook de cet élu, il me semble aujourd’hui normal de vous exposer la réalité des choses. Cette propagande est très discutable à l’heure actuelle…

Une grave atteinte à la neutralité politique et à la tradition républicaine


Selon la presse, seuls les conseillers régionaux de la majorité ont eu le droit douteux de s’afficher pour faire cette distribution. On notera donc que Mme Pécresse a pris la décision que les conseillers d’opposition soient exclus de cette démarche, je le sais de source sûre : cela m’a été confirmé par un conseiller régional que j’ai appelé spécialement…
Une collectivité territoriale ne devrait pas se faire le relais de telles mises en scène dans un souci de neutralité du service public, alors que les campagnes électorales sont suspendues.

Beaucoup de mes concitoyens m’ont signalé leur écœurement devant ces tentatives de récupération, surtout dans un contexte où les élections ont été suspendues. Alors que les réunions politiques sont impossibles et que l’on espérait une union de tous les partis, il est particulièrement indécent que certains élus essayent de se faire mousser avec des instruments destinés à sauver la vie, surtout avec l’argent des contribuables.

Le devoir des minorités est de rester vigilantes : il faut saluer les initiatives qui défendent la santé, mais toujours refuser les instrumentalisations déplacées.

dimanche 12 avril 2020

L’HÔPITAL ET LE CORONAVIRUS : FRÉDÉRIC VALLETOUX DIT TOUT ET SON CONTRAIRE


Du tout va bien au sauve-qui-peut


Frédéric Valletoux est partout depuis le 1er tour des municipales : on le voit distribuer des masques en qualité de conseiller régional et en sa qualité de président de la Fédération des Hôpitaux de France, assène aux médias des leçons au fur et à mesure du triste événement épidémique que nous vivons.

On constatera que celui qui n’a rien fait pour défendre l’hôpital public de Fontainebleau (notre article ici : https://monique-fournier.blogspot.com/2016/02/conseil-municipal-du-15-fevrier-2016_16.html) s’était montré rassurant sur le système de santé français et avait défendu sa politique de réduction du nombre de lits sur l’hôpital de Fontainebleau. Au début…

Pour ceux qui ont la mémoire courte, petit florilège chronologique :

I. VALLETOUX : LE NOMBRE DE LITS DOIT BAISSER


Conseil municipal du 15 février 2016 : Frédéric Valletoux, « l’activité et la vitalité d’un hôpital ne se jugent pas qu’au nombre de lits »

Monique Fournier : « En 10 ans, de 2004 à 2014, Fontainebleau a connu une baisse de 60 à 45 lits de chirurgie, soit 25 % qui a entraîné une réduction de l’activité chirurgicale de 22,64 %. En obstétrique, on constate la fermeture, en 2011 de 15 lits à Fontainebleau, alors que Nemours a perdu totalement son service et n’a quasiment plus de chirurgie.
Si l’on observe les effets des fusions-réorganisations de la chirurgie pour les 3 hôpitaux, on constate que 83 lits ont été perdus entre 2004 et 2014. »
« Ainsi, le projet d’établissement 2015-2020 prévoit, dans le cadre de la fusion et de la réorganisation qui en découle, un nouvel abaissement du nombre de lits. Le recours à l’ambulatoire (traitement dans la journée) n’explique pas tout. En 2004, on avait 304 lits, aujourd’hui il n’y a plus que 255 lits à Fontainebleau et il est prévu de réduire à 203 lits, soit une perte, encore de 52 lits, avec une fermeture complète des 29 lits des soins de suite et rééducation. »


Frédéric Valletoux : « Sur le fond, M. LE MAIRE estime que l’activité et la vitalité d’un hôpital ne se jugent pas qu’au nombre de lits. Le lit n’est plus le seul critère. Il explique par ailleurs que la France est très en retard en matière de médecine ambulatoire et ce point fait consensus de tous bords. L’évolution des techniques médicales fait qu’aujourd’hui l’hôpital a moins besoin de garder les patients plusieurs jours, ce qui est un sujet de satisfaction. De même, l’hospitalisation à domicile se développe et la prise en charge du patient a totalement changé de nature. Dans le futur établissement public hospitalier, la montée en charge de l’ambulatoire est prise en compte, à hauteur de 60 à 65 % environ, selon les chiffres donnés par le ministère de la Santé. »
« Il rappelle que le Gouvernement réclame cette année plus d’un milliard d’euros d’économies aux hôpitaux. Jamais un tel effort n’avait été demandé aux hôpitaux français. L’hôpital de Fontainebleau n’échappera pas à l’effort de rigueur qui est demandé, comme les hôpitaux de Nemours et de Montereau. »
« Quant à l’avenir des établissements, il ne s’apprécie pas uniquement au nombre de lits. M. LE MAIRE n’est ni médecin ni directeur d’hôpital et fait confiance aux arbitrages qui sont pris, parfois sous la contrainte. »

Le 12 janvier 2017 : Frédéric Valletoux, « Ce n’est pas tant la baisse du nombre de lits qui est critiquable »


L’Obs, par Boris Manenti, publié le 12 janvier 2017 à 15 h 18 : « Grippe : les hôpitaux en souffrance à cause des lits supprimés par Touraine ? »
« Ce n’est pas tant la baisse du nombre de lits qui est critiquable — il est normal que les hôpitaux participent à l’effort d’économies et il est vrai que le monde hospitalier évolue — mais il faut assumer qu’inévitablement les économies vont de pair avec des réductions de lits », estime Frédéric Valletoux.

II. VALLETOUX : ON A ASSEZ DE LITS POUR LE CORONAVIRUS

Le 27 février 2020 : Frédéric Valletoux, « On a une capacité suffisante en nombre de lits »


Europe 1, le 27 février 2020 à 18 h 43, modifié le 27 février 2020 à 19 h 09,
« On a une capacité suffisante en nombre de lits », et « il n’y a pas un département français qui n’ait pas un hôpital qui puisse accueillir des malades », précise Frédéric Valletoux au micro de Nathalie Lévy. Et d’assurer : « La réponse sanitaire existe ».

Le 27 février 2020 : Frédéric Valletoux, Épidémie de Coronavirus : « On est prêt à faire face », annonce Frédéric Valletoux


La République de Seine-et-Marne, publiée le 27 février 2020 à 10 h 49
Selon Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, les hôpitaux français sont prêts à faire face à l’épidémie de Coronavirus.
Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France et maire de Fontainebleau, était l’invité de France Info ce jeudi matin.

Il a notamment indiqué que l’hôpital français était « prêt à faire face à une situation plus tendue qu’elle ne l’est aujourd’hui, et ce, à travers tout le territoire ».

« On sait par exemple qu’il y a 30 % de médecins hospitaliers qui manquent à l’appel, dans le sens où des postes de médecins ne sont pas pourvus à l’hôpital, mais ça, ce n’est pas lié à la crise du coronavirus, c’est une situation permanente », a-t-il précisé.

Le 10 mars 2020 : Frédéric Valletoux, « Les hôpitaux sont loin d’être débordés »


Ouest-France, Emmanuelle FRANÇOIS
Les hôpitaux sont en première ligne pour faire face aux malades du coronavirus, de plus en plus nombreux en France. Selon Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France ( FHF ), le système sanitaire est robuste, et les hôpitaux français, malgré la crise actuelle, sont prêts à accueillir plus de patients.
« On est sur des nombres limités de patients hospitalisés et les capacités d’accueil sont loin d’être débordées. Il y a en France 150 hôpitaux publics mis en alerte sur le coronavirus. Nous avons suffisamment de lits pour recevoir les patients : 5 000 lits sont disponibles en réanimation et nous pouvons en mobiliser presque 4 500 en cas de besoin pour prendre en charge des patients. Une centaine de personnes sont actuellement en réanimation. On a un appareil sanitaire solide, prêt à accueillir plus de patients. »

III. ON MANQUE DE LITS, AU SECOURS !

Le 18 mars 2020 : La FHF demande une « union sanitaire sacrée » pour éviter la catastrophe sanitaire


« Nous sommes désormais passés à un nouveau stade dans cette épidémie et, pour certains de nos établissements, nous parlons de médecine de guerre. » déclare Frédéric Valletoux, Président de la FHF.

Le 27 mars 2020 : Frédéric Valletoux, les hôpitaux d’Île-de-France seront saturés « sous 24 ou 48 heures »

France 24, le 27 mars 2020
Le président de la Fédération Hospitalière de France, Frédéric Valletoux, a estimé vendredi que la capacité d’accueil des hôpitaux d’Île-de-France atteindra ses limites « sous 24 ou 48 heures ».

PAR AGENCE FRANCE-PRESSE
Plus pessimiste, Frédéric Valletoux a déclaré sur BFM TV que « ce qui est arrivé au Grand Est arrive en Île-de-France ( où ) on est aujourd’hui à la limite des capacités », qui seront saturées d’ici « 24 à 48 heures ».
« Il va falloir aider l’Île-de-France, très clairement », a estimé le président de la Fédération Hospitalière de France ( FHF ), demandant aux autorités d’« organiser des opérations de transferts de patients de manière massive » vers d’autres régions et « peut-être aussi avec les pays européens qui sont moins touchés. »
« Sinon, si on laisse chaque hôpital, chaque territoire pris par l’épidémie se débrouiller tout seul, on va vers des catastrophes », a-t-il prédit.

Le 1er avril 2020 : Frédéric Valletoux , « On est au bord de la noyade, il faut changer de braquet »[1]

Le Figaro, par Marie-Cécile Renault, publié le 1er avril 2020 à 19 h 49

INTERVIEW —Le président de la Fédération Hospitalière de France ( FHF ) appelle le gouvernement à prendre des mesures massives pour désengorger les services de réanimation les plus en souffrance.

« On est au bord de la noyade, on est en train de perdre pied. Deux régions sont en très grande difficulté, le Grand Est et l’Île-de-France où les hospitaliers sont en très grande souffrance. Il faut changer d’échelle et prendre des mesures beaucoup plus radicales. Après le directeur de l’ARS Île-de-France hier, je lance à mon tour un appel. Un ou deux TGV médicalisés par semaine, ce n’est plus adapté. Si la stratégie est d’extraire les patients, alors il faut amplifier les transferts, et organiser des transports beaucoup plus massifs vers les capitales régionales ou européennes. »

Le 8 avril 2020 : Les hôpitaux publics demandent « beaucoup plus de moyens » pour les EHPAD

Ouest-France avec AFP, publié le 8 avril 2020 à 18 h 45

Les EHPAD sont en détresse absolue face à l’épidémie de coronavirus et il faut mobiliser beaucoup plus de ressources pour les soutenir, affirme la Fédération Hospitalière de France ( FHF ) dans une lettre envoyée à Olivier Véran et consultée mercredi par l’AFP.
Il est encore possible d’éviter le pire dans beaucoup de structures, estime le président de la FHF, Frédéric Valletoux, dans ce courrier adressé au ministre de la Santé mardi, alors que plus de 3 200 décès liés au Covid-19 ont été dénombrés dans les EHPAD depuis le 1er mars.

Le 6 avril 2020 Frédéric Valletoux , « C’est toute une politique fondée sur les seuls “ critères d’efficience ” qu’il faudra revoir, car ils ont conduit à une réduction massive des lits »

Twitter @fredvalletoux
« Merci @olivierveran de remettre les points sur les “ i ” après des propos du DG #ARSGrandEst inacceptables et condamnables. C’est toute une politique fondée sur les seuls “ critères d’efficience ” qu’il faudra revoir, car ils ont conduit à une réduction massive des lits et des moyens. »

Le 8 avril 2020 : Frédéric Valletoux, « Nous avons devant nous un chantier majeur de dé-bureaucratisation de l’hôpital »

Par Solveig Godeluck, publié le 8 avril 2020 à 17 h 36, mis à jour le 9 avril 2020 à 9 h 20

Le président de la Fédération Hospitalière de France tire les enseignements de l’immense mobilisation pour soigner les patients atteints du coronavirus. L’offre hospitalière de soins est sous-dimensionnée en raison de l’existence d’une couche bureaucratique déconnectée des réalités de terrain, estime-t-il. La régulation se concentre sur les hôpitaux et laisse de côté des pans entiers du système de soins, regrette-t-il.

EN GUISE DE MORALE TOUTE PROVISOIRE…


C’est Frédéric Valletoux qui a raison : il faut supprimer les couches bureaucratiques déconnectées des réalités du terrain.
Et nous avons un bon exemple : la Fédération Hospitalière de France !




[1]           Notons le côté absurde de la formule…