Dans une lettre rendue publique ce 5 juillet 2012, de manière très transparente, Mme Paule Svatek a déclaré officiellement qu'elle démissionnait de la majorité actuelle, faisant suite à M. Didier Drouin (Septembre 2010 : notre article) et plus récemment à MM. Bosq et Thoma (Juin 2012 : Deux nouveaux conseillers de la majorité reprennent leur liberté).
Le management politique du maire actuel semble donc trouver ses limites et l'effet de groupe s'enrailler.
Avant de livrer cette lettre intégralement, un commentaire s'impose.
Mme Svatek en 2005 faisait partie de l'équipe de M. Jean François Robinet, l'avait quittée en cours de mandat et avait rejoint la majorité de M. Valletoux lors de la séance du 24 mai 2007. Après les élections de 2008, elle avait été nommée adjoint au maire en charge du commerce des animations, et de la "démocratie locale". En mars 2011, sa délégation avait été rescindée au profit de M. Ducros (commerce) et de Mme Machery (animations). On lui avait alors confié la "Cohésion sociale", peut-être par anticipation des futurs (et espérons éventuels) bétonnages (mon article : scène de remaniement à la mairie).
Dans son courrier, l'adjoint déchargée de délégation explique que la "Démocratie locale" sous la majorité actuelle n'était finalement que de façade, où tout était pour la communication et non la concertation et que l'on trahissait la confiance des conseillers de quartiers.
Monique Fournier partage d'autant plus cet avis, que c'est le sien depuis 2008.
Elle pointe encore la politique urbanistique de la Ville, la création de société publique locale chargée de l'avenir de 25 % de la Ville sans l'avis de ses habitants. En cela d'accord avec nos articles : Commission de l'urbanisme du 17 mars 2011 : Vers une surdensification urbaine ? ; Conseil municipal du 14 novembre 2011 : Débat d'orientation budgétaire).
Il en est de même sur la question de la circulation et de l'absence de plan.
Mme Svatek souligne les contradictions du dossier de reconstruction de la halle du marché et son coût difficile à tenir (8 millions d'euros). Monique Fournier ne disait pas autre chose.
Dernier sujet, qui semble actuellement focaliser l'attention parce qu'il est symptomatique de la gestion de l'équipe Union pour Fontainebleau encore au pouvoir, la délocalisation du cinéma au Bréau.
Ici encore, elle rejoint, enfin, la position de MM. Drouin et Junguenet (abstention) et de Monique Fournier (refus de participer au vote) lors du conseil municipal du 26 mars 2012 où la majorité encore intacte avait accepté le dossier, alors qu'il était visiblement mal ficelé (- Affaire des cinémas : le conseiller municipal, c'est vous ! - Conseil municipal du 26 mars 2012 : Délocalisation du cinéma).
On peut se demander d'ailleurs si ce dossier ne va pas finir par se "planter".
En conclusion, il est remarquable de souligner que la personne qui était la plus au contact du public en tant que chargée de la "démocratie locale" et donc l'une des figures de proue de la majorité, reconnaisse volontairement de manière aussi claire que les thèses que Monique Fournier avaient soutenues publiquement et au conseil municipal étaient véridiques.
Loin d'être des critiques négatives et abusives, les opinions reflétées librement sur ce blog ont fini par être considérées comme réelles et constructives.
Cliquer sur la lettre une ou deux fois pour mieux lire :
5 juillet 2012