LE PRESIDENT VALLETOUX FAIT FLAMBER LES IMPOTS
J'ai entendu avec intérêt le rapport du budget de la Communauté de commune.
Autant je partage l'analyse comptable du rapporteur, autant je trouve que les solutions ne conviennent pas, parce que l'on part sur des choix très contestables.
On nous présente la situation comme grave. Si grave, que l'on doit trouver 500.000 € d'impôts nouveaux.
Sinon, c'est l'effet ciseau avec des dépenses qui progressent plus vite que les recettes.
I. La piscine
Il est vrai qu'il y a des dépenses inévitables : la remise en état de la piscine, par exemple, est un coup dur. Moins de recettes, des dépenses de fonctionnement incompressibles, des travaux à faire.
D'accord, mais l'information sur la dégradation de l'établissement n'est pas nouvelle.
On en retrouve trace dans les débats de l'ancienne mandature.
On en retrouve trace dans les débats de l'ancienne mandature.
On a attendu discrètement que les élections soient passées.
Au lieu de lisser l'inévitable, la majorité de M. Valletoux a décidé d'attendre et de faire payer la facture d'un coup.
II. Le Grand Parquet / La pépinière
Il y a lieu de constater surtout, que ce sont les mauvais choix du passé qui plombent le budget de la Communauté de communes.
Je vais prendre un exemple : c'est le Grand Parquet. On n'est pas au casino, avec des joueurs qui relancent pour se refaire. Ici, c'est l'argent du public, je ne peux pas entendre ceux qui me disent que si l'on perd de l'argent, c'est que l'on n’en a pas encore assez dépensé pour que cela soit rentable.
La preuve a été faite : l'équipement doit être subventionné de 850.000 € rien qu'en fonctionnement cette année !
Document :
Le résultat escompté en déficit (121 à 269 k€ en 2014) par le maire est largement dépassé !
Sur les études KPMG, voir aussi : Conseil municipal du 8 juillet 2013 : Coût de transfert à l'intercommunalité
Sur les études KPMG, voir aussi : Conseil municipal du 8 juillet 2013 : Coût de transfert à l'intercommunalité
Autre exemple, 350.000 € de subvention d'exploitation pour la pépinière d'entreprises. J'attends encore que l'on me prouve ses résultats en terme de retombées économiques.
Voilà des économies faciles à faire.
Mais tel n'est pas le choix de la majorité communautaire qui a décidé, non seulement de laisser s'enfoncer les problèmes financiers, mais de faire participer les contribuables :
+ 7 % d'augmentation pour les ménages et propriétaires, c'est pharamineux !
+ 5 % pour peser sur les entreprises, qui croulent déjà sous les nombreuses charges, voilà aussi un mauvais signal.
Vous me permettrez de rappeler ce que j'avais dit lors du conseil municipal du 8 novembre 2010 : "pour faire écho à une phrase d'un ancien président du Sénat, M. Poncelet : avec vous, "l'intercommunalité se résume désormais, pour nos concitoyens, à une ligne d'impôts supplémentaires". (voir : Conseil municipal du 8 novembre 2010 : Rapport annuel de la Communauté de communes de Fontainebleau-Avon et encore prémonitoire : L'impôt nouveau est arrivé, …).
III. Des propositions
Alors que faire ? Voici des propositions simples.
- Sabrer immédiatement dans les services qui n'ont pas réelle utilité collective.
Cesser de faire plaisir aux élus et commencer à être utile à nos concitoyens.
Bien sûr, pour ce qui relève de l'endettement, on ne peut rien faire. Mais pour le reste, en temps de crise, on doit avoir la décence de limiter les dépenses d'utilité contestables alors que nos concitoyens souffrent.
- Surveillez certaines dépenses. Lorsque je vois que l'on va donner 200.000 € pour délocaliser le cinéma du centre ville de Fontainebleau : c'est la double peine ; payer pour perdre un équipement structurant. Pareil pour les 100.000 € pour l'aménagement du Bréau (opération 01101101) : Est-ce lié au projet de bétonnage ?
Tout ceci est, à mon sens, un mauvais choix de société qui créera de nouvelles dépenses.
Par ailleurs, il serait souhaitable de disposer d'un budget pluriannuel pour bien comprendre les enjeux budgétaires et les anticiper.
La Communauté de communes aurait dû anticiper les enjeux de travaux à réaliser sur des équipements qu'elle aurait dû connaître et auditer régulièrement : à l’avenir, cela doit désormais être fait pour ne plus avoir de mauvaises surprises.
Eléments complémentaires
Dans ce discours, je n'ai pas eu la cruauté de mettre M. Valletoux devant ses contradictions.
Puis-je ajouter que ses promesses électorales allaient dans un sens bien différent ?
Voici l'extrait du tract de campagne pour les élections municipales et intercommunales:
Un autre tract le confirme :Vous n'êtes pas encore rassurés ? Alors lisez cette mention, preuve de garantie, sur facture (non remboursée si pas satisfait) :
Cette promesse n'a tenu qu'un an, ...
D'aucuns diront que ses promesses ne valaient que pour la commune.
Désolé de les contredire, mais les impôts locaux sont communaux et intercommunaux ! Et que M. Valletoux a été élu aux deux organismes, par le même scrutin.
Ce serait trop simple ! On n'augmenterait pas les impôts communaux et la communauté payerait désormais les projets communaux (Grand Parquet, Stade, ...). La manip est trop grosse.
Et le contribuable lui reçoit la même feuille d'impôt, ...
DISCUSSION GENERALE
Mme Nouhaud, maire d'Avon, a indiqué qu'elle votait le budget et les taux d'imposition pour cette année uniquement, du fait des problèmes de la piscine.
M. Maus, maire de Samois, a parlé de même pour dire que ce serait uniquement en raison des travaux de piscine, mais qu'il conviendrait à l'avenir de revoir les projets à la baisse. On ne peut pas poursuivre comme actuellement. Il faut revoir les perspectives pour l'avenir.
M. Valletoux, sur la question de M. Bandini sur le financement du Grand Parquet, a répondu que cet équipement ne serait jamais équilibré.
Tiens donc, le maire avait soutenu exactement l'inverse, il y a 4 ans :
(voir notre article de fond : Le bulletin d'information de janvier 2013 est sorti !)
Donc, rendez vous à l'année prochaine !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.