Monique Fournier trouve intéressant les suggestions du Collectif de Défense du Commerce et du Patrimoine Bellifontains composées entre autres de l'Union des Commerçants, le Syndicat du Marché Saint Louis, Réagir pour Fontainebleau.
La réunion de ces associations est déjà une première, qu'il faut souligner.
Sans entrer dans les détails (notamment la question particulière du nombre de visiteurs au Grand Parquet et de ses "bénéfices" qui se font attendre), ni les approuver tous, certaines remarques rejoignent celles exposées par Monique Fournier.
La future place de la République, selon la Majorité - >
Ainsi :
2°) - le coût de celle-ci qui paraît disproportionné alors que des solutions simples existes comme un cahier des charges validé par les autorités compétentes en matière de commerce et de patrimoine, plutôt qu'un recours à des architectes ne réalisant que des esquisses pour un coût pharamineux ;
Si le manque de concertation est dénoncé à juste titre, le manque d'information du grand public est tout aussi criant, si l'on permet une réserve sur la conclusion de ce communiqué.
La démocratie, c'est le débat : personne ne peut plus le confisquer.
--------- Communiqué du 4 septembre 2012 ---------
Note : Les illustrations sont de notre cru.
Collectif de Défense du Commerce et du Patrimoine Bellifontains.
80 rue Aristide Briand
77300 -Fontainebleau
L’Union des Commerçants, le Syndicat du Marché Saint Louis, Réagir pour Fontainebleau et des Bellifontains ont décidé de s’unir pour éviter un désastre économique.
Ces trois associations implantées sur la ville depuis de nombreuses années sont informées des volontés municipales mais leurs avis, régulièrement émis dans les réunions, ne sont pas reconnus et encore moins actés.
Le collectif regrette que ses visions de la Ville ne soient pas partagées avec les élus, ni même discutées ; elle déplore que des objectifs différents puissent être poursuivis.
A travers ce collectif nous souhaitons :
Une évolution de la ville, pas une révolution.
Des modifications conséquentes peuvent être apportées sans plomber les finances municipales.
Une hausse modérée de la pression fiscale,
Or les 36 millions d’euros d’investissements prévus devront être remboursés. Il faut 15 ans pour rembourser les 10 Millions d’euros de la Géothermie, Pendant combien de temps les contribuables vont t-ils devoir payer ? sans oublier l’incapacité de la Ville à faire aboutir, par manque de moyens, le moindre projet.
Un maintien du marché Forain au centre de la Ville.
Ce point n’est pas négociable. La survie du Commerce Bellifontain dépend de ce maintien, Nous souhaitons donc que la nouvelle halle soit construite avant la démolition de l’ancienne pour que le marché puisse rester place de la République durant les travaux.
Des certitudes.
La ville promet un parking de 350 places à Boufflers sur un terrain appartenant au Ministère de l’Industrie et attribué à titre de dotation à l’école des Mines le 20 septembre 2005. Il ne paraît pas évident que le Ministère puisse louer un terrain dont il s’est dessaisi. Des précisions restent à fournir à ce sujet.
Des travaux qui apportent un gain réel pour le commerce et les Bellifontains.
Il est en effet prévu 2 ans de travaux pour la création du parking souterrain et 2 ans pour l’aménagement des rues avoisinantes soit un total de 4 ans. Or pour créer 170 places (chiffre donné dans le dossier du marché public lancé le 2 mai avant la fin de la concertation) la ville en supprime 200. Quel est le gain ?
Des travaux qui vont servir.
Pour faire venir les visiteurs du Château en Ville il est prévu un chemin lumineux très onéreux. Il est vrai qu’un éclairagiste participe aux réflexions sur l’aménagement.
Mais qu’est ce qui justifie cette décision ?
Les visiteurs viennent rarement le soir et les dépenses réalisées par les visiteurs sur la ville ont été évaluées annuellement par le cabinet L et R à 600 000 euros (chiffres réactualisés). De même l’on sait maintenant que le Grand Parquet génère environ 3000 visites par an.
Un phasage adapté.
Ce n’est pas lorsque le commerce est difficile que l’on lui met un boulet au pied pour le couler. Or le phasage qui prévoit de faire les travaux lourds en période de crise va conduire à la liquidation de plusieurs dizaines de commerce de centre ville qui ne pourront supporter les 45 % de baisse prévisible du Chiffre d’affaires.
Des réflexions sur les rapports entre la Ville et le Château.
Château : les "boules" qui ont fermé l'ancien parking ->
Actuellement la ville subvient aux besoins en stationnement des 150 000 visiteurs du château qui viennent en voiture. Ils occupent des places dont pourraient bénéficier les Bellifontains ou les clients des commerces. De son côté le Château ne fait aucun effort, plus grave, il a supprimé près de 300 places, devant le Château, aux Héronnières et à Bois D'Hyver sans aucune réaction du Maire.
A Fontainebleau la stratégie est gagnant/ perdant.
Bien que le code de l’urbanisme oblige les municipalités à réunir les associations représentatives, la ville a préféré inviter individuellement et a négligé les règles fondamentales de la concertation en oubliant de publier des comptes-rendus notant les désaccords. Depuis le début de la concertation la ville maintient les objectifs définis par le Conseil Municipal comme :
- Donner une dimension touristique au centre-ville
- Réduire l'omniprésence de la voiture
- Favoriser la pratique du vélo
- Permettre une confortable pratique piétonne.
A quoi sert la concertation ?
Ces objectifs louables sont irréalistes car 65 % des clients viennent en voiture et l’absence de place de stationnement conduit à des logements vacants, les locataires potentiels fuyant le centre ville. Le collectif ne peut que regretter que ses membres n’aient pas été associés à cette définition.
En Fonction d’objectifs qui ne sont pas reconnus par une bonne partie de la population bellifontaine, Le Maire continue sur sa lancée. Ainsi la vile a investi 1 724 203 euros pour le seul cabinet d’architecte, la facture globale se montant à près de 2 500 000 euros pour les 3 cabinets. Et il a lancé une délégation de service public sur le stationnement sans même attendre la fin de la concertation.
Le Collectif ne peut que regretter cette situation consécutive à une confusion entre deux mots qui ont pourtant un sens différent ; il s’agit de « concertation » et « d’information ». La ville a informé mais a refusé d’écouter.
Les aménagements sont nécessaires, mais ils ne doivent pas tuer l’économie locale…
Le Président
Bernard Bruche