lundi 30 septembre 2013

Après la démolition, le commerce doit continuer !

DES PROPOSITIONS 
PENDANT LA TRANSITION

La Halle a donc été démolie. Il ne s'agit plus de déplorer ou de se féliciter de cette situation, mais de penser désormais à l'avenir.
La situation transitoire actuelle mise en œuvre par le Maire sortant n'est pas acceptable à plus d'un titre. Au hasard des discussions, les "barnums" sont visiblement sous dimensionnés par rapport au risque de pluie. Mais cela c'est le choix du Maire sortant.
Des solutions simples existent  pour réduire sa pénibilité pour un commerce déjà éprouvé.

Dans la mesure où la démolition et l'enlèvement des gravats se sont terminés beaucoup plus tôt que prévu (4 jours au lieu de 5 semaines), pourquoi ne pas remettre le marché sur son site historique ?

Cette solution offre immédiatement plusieurs avantages :
- conserver les habitudes des clients et des marchands ;
- éviter, au moins pendant cette période, les pertes des commerçants riverains et ceux de la place de l'Etape, dont la situation est devenue très défavorable (demandez au patron d'un café de la place de la République son opinion) et ainsi limiter les frais d'indemnisations à la Ville, donc aux contribuables !
- économiser sur des frais dispendieux et inutiles liés au déplacement du marché à Ferrare : plus besoin de navettes par exemple …

Le Maire sortant a d'ailleurs indiqué, élections prochaines obligent, "il n’y aura plus de travaux jusqu’à Noël pour ne pas perturber davantage l’activité des commerçants." (Libération, 23 septembre 2013). La place est libre, il ne peut donc plaider l'impossibilité. Ce n'est pas le coût minime de l'équipement électrique qui fera reculer le spécialiste des dépenses exagérées.

On n'accusera pas les membres de l'alternative politique de démagogie : tout est simple, clair, net et peu cher.

Refuser cette solution de bon sens serait une nouvelle erreur d'une majorité sortante qui a accumulé les erreurs de concertation et de méthode et "qui s'est comportée comme des malpropres" pour reprendre l'expression de M. Laprée, l'adjoint pourtant en charge de l'opération (Notre article : Jean Christophe Laprée : « On s'est comportés comme des malpropres ! » (sic)).
Le Maire sortant écoutera-t-il les commerces qu'il néglige et les propositions de l'alternative politique qu'il méprise ? 
Il y aurait un début à tout et il n'est jamais trop tard pour mieux faire. 

Fontainebleau, le 29 septembre 2013.

mercredi 18 septembre 2013

Occupation des terrains militaires du Bréau par les gens du voyage

LE POINT SUR LA QUESTION

On en a peu parlé, mais les gens du voyage se sont installés sur l'ancien terrain militaire du Bréau (camp des Glières). Le terrain relève formellement de la Communauté de communes du Pays de Fontainebleau, mais il doit en principe redevenir un terrain boisé, puisqu'il était issu de la forêt domaniale de Fontainebleau. Il avait été destiné par F. Valletoux à être l'hôpital public-privé, dans des conditions très aléatoires (juridiquement, médicalement et fonctionnellement).


La nature ayant horreur du vide, les gens du voyage l'ont choisi en absence de terrain qui leur soit réservé. Ce n'est pas la première fois qu'ils viennent à Fontainebleau, soit à ce terrain soit devant les Héronnières. Le Sous-Préfet de Fontainebleau m'avait déjà répondu sur le sujet à l'époque (annexe), qui est également pour l'essentiel valable pour le terrain du Camp des Glières.





Saisie par plusieurs de nos concitoyens sur le sujet, je vous fais le point sur la question
(Pour plus de renseignement : circulaire sur le sujet) :
- l'Etat fera son devoir pour gérer le problème en toute humanité mais aussi dans le respect de la Loi;
l'Etat n'a cependant pas le droit d'ordonner l'expulsion administrative des terrains, du fait que la Ville (plus généralement le syndicat compétent) n'est pas en conformité avec la Loi sur l'accueil des gens du voyage.
- seul un juge peut ordonner cette expulsion, après relevé nominatif des identités des occupants.

La parole est donc aux autorités qui devront faire leur devoir.

La lettre du Sous-Préfet

mardi 17 septembre 2013

Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Délocalisation du Marché Saint Louis

Mes chers collègues,

Il est tout de même incroyable que le conseil n'ait pas été saisi d'une délibération sur la démolition de la Halle et le déplacement du marché, mais qu'il soit saisi d'un point de détail comme la délibération de ce soir.

I. Sur la méthode et la motivation

Je ne reviens pas sur la concertation que le maire nous dit avoir accompli, mais qui on ne le dira jamais assez a été tronqué.
Les Bellifontains ont été désinformés.

Je cite les graves fautes commises dans ce dossier :
- absence d'étude économique et commerciale sur la démolition de la Halle et le déplacement du marché
- absence d'étude financière relative à cette opération alors que du propre aveu de la majorité, il va y avoir un coût d’indemnisation dont l'enveloppe n'a même pas été évaluée.

Sur ma proposition de faire un référendum, le Maire m'a dit qu'il était suffisamment légitime pour se passer de l'avis des Bellifontains.
Cependant, celui-ci a cru devoir recourir à une pétition, organisée avec les moyens communaux à des fins électorales. Cela prouve surtout que sa légitimité n'est que de façade. Cette pétition occulte a été signée, d'une bonne foi qui a sûrement été surprise par la désinformation municipale.

J'ajoute que les méthodes choisies n'ont pas été appréciées par la population. Je citerai un adjoint de la majorité opérateur de ce dossier qui au moins à dit ce qu'il pensait : La majorité s'est "comporté comme des malpropres ! (sic)". Désinformation, communication sans place de l'opposition en violation de la Loi, recours au mensonge notamment sur la date de démolition. Tout cela donne une mauvaise image de l'opération.

II. Sur le plan juridique

Visiblement le respect de la loi n'a pas non plus été une grosse préoccupation de la majorité.

Je rappelle, qu'outre le droit de l'urbanisme, il y a une autre autorisation à obtenir. Je cite le texte de l'article L. 2224-18 du code général des collectivités territoriales : "Les délibérations du conseil municipal relatives à la création, au transfert ou à la suppression de halles ou de marchés communaux sont prises après consultation des organisations professionnelles intéressées qui disposent d'un délai d'un mois pour émettre un avis."
Il est donc clair que l'on ne peut démolir une halle ou déplacer un marché sans délibération préalable du conseil municipal.

Le Maire et M. Laprée nous ont soutenu mordicus que la délibération du 21 mai 2012 sur l'avant projet d'aménagement de la Place de la République et impliquant la démolition de la Halle valait une telle autorisation.

On peut très fortement en douter :
- la note de synthèse de cette délibération ne vise pas cette opération, alors qu'elle est tout de même faite pour informer la représentation élue des électeurs; elle ne présente d'ailleurs même pas l'avant projet lui-même;
- la délibération elle-même ne fait pas référence à cette démolition, alors que le conseil doit en décider par délibération motivée,
- l'avant projet soit disant annexé à cette délibération, qui n'a pas été communiqué aux conseillers municipaux avant la délibération, n'a pas été transmis aux autorités préfectorales, ce qui fait qu'il n'a ni contenu certain ni d'ailleurs un caractère exécutoire, en d'autre terme il est privé de toute valeur juridique.
- enfin, aucune demande d'avis n'a été régulièrement adressée aux organisations professionnelles avant la délibération du 21 mai 2012.

Voilà la pièce fondamentale de la majorité détruite, à moins que le Maire ne me produise la délibération du conseil qui l'habilite en toute lettre à démolir la Halle. Il en serait bien en peine.

Mais le secrétariat général vient de m'apporter une pièce qui contredit définitivement toute son argumentation.
C'est une demande d'avis adressée aux organisations professionnelles qui date du 21 janvier 2013, c'est-à-dire postérieurement à l'approbation de l'avant-projet le 21 mai 2012.
Je cite, chaque mot compte : "Conformément au code général des collectivités publiques (sic : lire "collectivités territoriales") article L. 2224-18 […] nous consultons votre organisation professionnelle avant toute délibération du conseil municipal liée à ce déplacement de marché". 
Et c'est signé Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau.

La preuve qui prouve l'absence d'autorisation de déplacement en mai 2012


La preuve est donc faite noir sur blanc.
La délibération du 21 mai 2012 ne vaut pas autorisation de démolition et de déplacement du marché, non seulement parce que les organisations professionnelles n'avaient pas été consultées mais surtout, j'insiste, parce que la délibération du conseil municipal prévue par le code n'avait pas été faite.
Par ailleurs, et c'est le coup de pied de l'âne, aucune délibération n'a été finalement adoptée par la suite pour donner cette fameuse autorisation.

Je précise donc que la délibération de ce soir est illégale également, car le transfert du marché lui même, au delà de la question de la démolition, n'a pas été préalablement voté par le conseil municipal, toujours en violation de la même disposition du code.

Conclusions

Il est donc clair, que l'absence de motivation et de réelle concertation ne peuvent justifier cette démolition anticipée, sans qu'il y eut préalablement une information complète des parties prenantes, une étude des conséquences financières et économiques et plus généralement une adhésion après un débat loyal des Bellifontains à ce bouleversement.

Il est tout aussi clair que le Maire commettra une forfaiture, c'est-à-dire une faute grave accomplie en dehors des règles édictées, en procédant à la démolition de la Halle sans autorisation du conseil.

Encore une fois nous avons pris nos responsabilités, ce n'est pas le cas de la majorité.
Nous sommes constructifs, et le Maire est démolisseur.

Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Délocalisation du Cinéma au Bréau


DELOCALISATION DU CINEMA AU BREAU

Alors que toutes les personnes autour de cette table sont sincèrement pour le développement et le progrès de notre Ville, on peut constater une différence sévère de méthodes.

Les méthodes de la majorité sont le passage en force, le refus de la concertation, le diktat et le montage douteux.

Le sujet de la délocalisation du cinéma n'échappe pas à la règle.
L'absence de concertation avec les commerçants et les associations de défense du patrimoine et de la culture n'a permis de conclure à un avis favorable à ce projet.
L'exil du cinéma au Bréau signifie pour nous, jusqu'à preuve du contraire, l'arrêt du cœur de ville.

Il convient ici de résumer l'argumentation :

1/  La délocalisation présente un risque incontestable d'effet sur le commerce et l'animation du centre ville,
- aucune étude sérieuse d'impact n'a été réalisée par la majorité;
- nous exigeons que cette étude préalable soit réalisée

2/         La clause relative à l'obligation de création d'un cinéma sur site ou à défaut de retour à la ville est utile,
- une telle clause pour le maintien dans le centre ville du cinéma actuel n'a pas été prévue, alors que l'on nous promet de nous assurer de ce maintien
- nous proposons a minima,  que cette clause soit insérée comme substantiellement obligatoire, dans le contrat de cession, plutôt que de se payer de mots creux;
[précision : il y a une clause de maintien, mais qui ne fonctionne pas en cas de déficit, déficit quasi obligatoire dans le cas d'un lancement : bref on se moque du monde]

3/              L'examen de site alternatif, pourtant plus que crédible, n'a pas été étudié sérieusement par la majorité,
- Elle s'est contentée, pour reprendre l'expression de Jean-Christophe Laprée, du plan B, histoire de griller les étapes
- nous estimons que le site Ferrare/Boufflers aurait dû au moins faire l'objet d'une réflexion plus sérieuse dans le cadre d'un plan d'ensemble

4/         Le financement et le montage même de l'opération apparaît à la limite de ce qui est moralement possible :

- l'utilisation d'une Société d'Economie Mixte à capitaux majoritairement publics présidée par le Maire, qui n'accomplit même pas ses devoirs envers ses locataires de la Butte Montceau, et qui va avoir une participation prépondérante dans l'opération;
- la création d'une joint venture sous forme de SCI plus qu'étrange avec le 1er adjoint à sa présidence;
- le recours à des garanties d'emprunt, signe du passage en force et de la prise de risque pour le contribuable,
- nous considérons qu'il s'agit d'une opération "public-privé" au détriment, non seulement de l'intérêt général mais des finances publiques, c'est dire une double peine pour les Bellifontains qui vont payer pour perdre leur cinéma de centre ville.

Malgré nos propositions concrètes, malgré les cris mêmes des Bellifontains étouffés sous la propagande, malgré les avertissements des forces économiques de Fontainebleau, la majorité persiste et signe et continue à développer, jusqu'à la dernière minute, des projets destructeurs comme la suppression de la Halle, le trou de la place de la République ou l'exil du cinéma au Bréau

Le cœur de ville est au bord de la crise cardiaque.

Face à ce parti pris, nous ferons notre devoir et nous prenons nos responsabilités.


Annexe : lettre du maire refusant de communiqué le projet de PC



Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics

UN PLAN DE 4 PAGES POUR 70 % DE LA VOIRIE : UNE FARCE

I. Sur la méthode suivie


Toutes les communes, quelle que soit leur population, doivent adopter leur Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics (PAVE) au plus tard le 22 décembre 2009
Il n'est jamais trop tard pour bien faire, même si le retard est important. On pourrait se réjouir enfin de la mise en conformité de nos voiries en vue de leur accessibilité. Cependant, il semble que la majorité n'ait pas pris la mesure du problème.

Il nous a été indiqué que, début août 2013, les autorités gestionnaires et utilisatrices de certaines voiries (Conseil général, intercommunalité, FSM, TRANSDEV) ont été consultées. En effet, les autorités gestionnaires ont 4 mois pour donner un avis conforme, c'est-à-dire obligatoire avec droit de veto ou à défaut l'avis tacite est considéré comme favorable.
A cet égard, je n'ai pas obtenu ces avis. Le délai de 4 mois ne s'est pas encore écoulé que, déjà, l'on passe au vote, c'est très bizarre. 
Au surplus, la Commission Communale d'Accessibilité pour les Personnes Handicapées de Fontainebleau (dont je fais partie) n'a pas été tenue au courant pour entériner les "retours" des différents organismes concernés. Ce qui devrait être fait lors de notre prochaine réunion, qui aura lieu le 16 octobre à 18h30. 

Sur la concertation, les associations de commerçants et riverains n'ont pas été consultées, c'est dommageable. 
Ce sont pourtant des acteurs important dans l’accessibilité : "dans la mesure où les commerces doivent être mis en accessibilité et donc régler la question de la jonction établissement/voirie publique, il est important, lors de la concertation, d’évoquer cette question avec les commerçants et leurs associations. Le PAVE ne saurait se désintéresser de cette question et les gestionnaires de voirie, lors des travaux, ont tout intérêt à retenir les aménagements techniques facilitant les déplacements des citoyens (rehaussement global de la rue, intégration de plans inclinés, etc.)". Je cite ici le guide officiel du ministère " Concevoir une voirie accessible pour tous"..

II. Sur le contenu

Passons maintenant au contenu du PAVE de 4 pages.
Ce contenu, très "light", est-il réaliste ? lorsque le Décret n°2006-1657 du 21 décembre 2006 relatif à l’accessibilité de la voirie et des espaces publics, nous dit que le PAVE "précise les conditions et délais de réalisation des équipements et aménagements prévus. Il tient compte des dispositions du plan de déplacements urbains et du plan local de déplacements, s’ils existent."

Le diagnostic n'est pas vraiment réaliste. Le plan se borne à déterminer le linéaire non conforme, à répartir en zones prioritaires et à en tirer un prix moyen de travaux soit 4.275.000,00 Euros de travaux représentant, il est vrai, 70 %  de la voirie. 
On pouvait s'attendre à mieux, par exemple en déterminant les endroits qui pouvaient, ou non, faire l'objet des travaux en tenant de la situation du terrain, avoir une réflexion en profondeur. C'est d'autant plus décevant que le bureau d'étude avait un travail beaucoup plus détaillé qui restait à approfondir.

Passons alors au traitement. La dépense envisagée de 50.000 € par an sur deux ans paraît tout à fait hors de proportion. Il faudrait 85 années de travaux. 
Si c'est cela le plan, annoncer une somme aussi dérisoire sans programmation de travaux, c'est très limite.

III. Propositions

Etre réaliste et économe ne signifie pas l'immobilisme, voici quelques propositions.

Lors de la commission, il m'a d'ailleurs été fait observer que plusieurs aménagements n'étaient pas conformes à la Loi parce que l'on ne pouvait pas matériellement le faire. 
La réfection de la rue Saint-Merry n'a pas vraiment été une réussite en la matière, tout le monde le reconnaît avec ses équipements symboliques inutilisables et les pentes trop fortes

Alors que faire ? J'ai fait observer que la loi permettait, non seulement une dérogation pour des motifs techniques, mais encore pour tenir compte du caractère spécial du patrimoine architectural et paysager de la Ville. Aurait-il fallu travailler en collaboration avec l'Architecte des Bâtiments de France !
A cela on m'a encore répondu que l'obtention de dérogations auprès de la commission départementale prenait trop de temps.
Ce n'est pas très crédible.

Le problème principal vient d'une absence de planification des travaux de voirie, renouvellement qui devrait intégrer évidemment les questions d'accessibilité et prendre le temps des dérogations.
On aurait alors un vrai programme d'accessibilité plutôt qu'une sorte de hasard. Ce problème vous l'avez à tous les niveaux, le financement à long terme, la coordination des travaux, …. 
J'ajoute que la requalification urbaine pourtant vantée comme la solution de beaucoup de maux n'est même pas prise en considération alors qu'elle va normalement bouleverser la voirie du cœur de ville. Le PAVE ne l'aborde même pas. Il y avait pourtant matière.

IV Conclusion

La conclusion est que l'exercice a été bâclé et ce n'est pas par plaisir de critiquer que je le dis, car cela aurait dû être l'occasion d'une remise à plat de notre politique de travaux et pas seulement pour l'accessibilité. 

Permettez-moi de vous dire que ce PAVE n'est pas à la hauteur et que s'il doit servir de pièce publicitaire pour une élection future nous ne sommes pas dupes et les associations spécialisées en la matière non plus. Je crois qu'elles auront l'occasion de l'exprimer publiquement.

Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Décision modificative du budget

DES EXCÉDENTS CAUSES PAR DES VENTES 
ET L’INEXÉCUTION DES BUDGETS PRECEDENTS

La décision modificative traduit une augmentation drastique du budget d'investissement à 10,2 M€ alors que la moyenne est ordinairement de 3,5 M €.
On verra la réalité à l'exécution s'il s'agissait d'affichage. Mais après tout la dernière année avant les élections, l'usage semble être de maximiser les travaux.

Il nous apparaît que ce dernier budget bénéficie de l'accumulation de recettes des exercices précédents. 
Le motif de cette accumulation n'est pas une bonne gestion de père de famille mais le fait que les budgets précédents n'ont pas correctement été exécutés le taux étant d'environ 50 % sur les 6 derniers exercices.
Il y a certes une règle prudentielle de voir les dépenses plus larges que la réalité, mais la prévision est systématiquement exagérée.
Au lieu d'avoir une planification financière en continu, on a préféré demander plus aux contribuables pour réaliser des réserves occultes en attendant la dernière minute avant les élections.

On ajoutera à cela que les recettes proviennent également d'une cession massive, de la liquidation des bijoux de famille. Et justement, ces cessions correspondent à 4,5 M € sur 7 ans. 6 M € avec les cessions de cette année
C'est donc l'épargne précédente des Bellifontains qui est croquée définitivement.

Je ne reviens pas sur les choix budgétaires financés par ces méthodes. Nous considérons comme erronés sinon dangereux comme la démolition de la Halle, le cinéma exilé au Bréau, la requalification à 35 M €, des travaux de voirie non coordonnés, etc.
C'est de l'argent gaspillé ou en tout cas mal utilisé.

En résumé : 
- D'abord, le programme d'investissement si brillamment présenté depuis 8 ans n'est jamais exécuté qu'à la moitié des espérances.
- Ensuite, le financement actuel provient de cette accumulation de réserves et du recours aux cessions massives, cessions qui ne se présenteront plus à l'avenir.

Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Avis sur le schéma de cohérence territoriale (SCOT)

UN SCHEMA QUI BANALISE FONTAINEBLEAU :
VERS UNE VILLE DORTOIR ET UN BETONNAGE GENERALISE

Mes chers collègues,

Ce soir l'avis sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) que nous allons donner présente une très grande importance pour l'avenir de notre cité et de la région toute entière.

Je rappelle que le SCOT encadre les Plans Locaux d'Urbanisme qui encadrent la délivrance des autorisations d'urbanisme. Il exprime donc la projection dans l'avenir de notre région.

Il semble qu'il y ait deux logiques qui s'affrontent :
- D'un côté, les tenants de la "banlieusardisation" et de la banalisation de Fontainebleau et qui se couchent devant les diktats du tout béton ;
- De l'autre ceux qui ont pris la mesure des qualités exceptionnelles de notre territoire et qui prônent une politique forte.

Il est visible que ceux qui ont rédigé ce SCOT sont plutôt de la première catégorie.

Vous me permettrez donc de donner lecture de quelques extraits du document d'orientation et d'objectifs du SCOT projeté, c'est-à-dire le cœur de son dispositif. C'est particulièrement édifiant.

I. La destinée de Fontainebleau

Voilà comment les rédacteurs conçoivent la destinée de Fontainebleau :

"Fontainebleau-Avon qui constitue le premier pôle structurant du territoire. Il développe une spécificité économique en faveur des activités productives tertiaires à haute valeur ajoutée en lien avec les organismes de formation qu’il accueille."

Jusque là tout va bien mais attendez la suite :
"il développe une économie résidentielle liée à une présence de population importante dont le poids s’accroît grâce au renforcement et à l’enrichissement de son parc de logements."

Voilà qui est totalement contradictoire. L'économie résidentielle est la négation la plus complète de la spécificité économique citée plus haut. Pire encore, elle va se traduire par une dégradation du tissu urbain et de son fragile équilibre.

D'un côté les objectifs économiques et de formation sur lequel le SCOT n'a aucun poids, à part réserver quelques espaces.

De l'autre, il prévoit un programme de bétonnage massif, c'est la création de 1.500 logements en 9 ans qui est prévue pour la communauté de communes (p. 73) avec 60 % de logements collectifs dans le tissu existant de Fontainebleau (p. 76).

Alors que la priorité devrait porter sur le logement existant ancien et dégradé, il n'y en a pas un mot dans le SCOT.
On choisit de bétonner encore plus des territoires saturés. Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) du SCOT le dit en toutes lettres : "Cette solution suppose une utilisation très optimisée du tissu urbain existant et une utilisation de toutes les marges de manœuvre possible" (p. 32). On a bien compris.

Le choix de la ville dortoir est donc clairement affiché par la majorité.

C'est le contraire qu'il faut faire.
Il paraitrait d'ailleurs logique d'offrir d'abord des emplois sur l'ensemble du bassin Grand Gâtinais avant de le bourrer de logements.  Sinon les gens s'installeront à Fontainebleau mais continueront de fuir sur Paris.
La priorité devrait être donnée aux activités de formation et de tourisme à Fontainebleau et aux activités économiques dans le reste de sa région avant de faire du bétonnage.

En résumé, on ne doit augmenter la population qu'en proportion de la capacité d'accueil du territoire, que cela soit en matière de qualité urbaine et paysagère ou en fonction également des emplois qu'il peut proposer.

II. La forêt

J'ajoute qu'en plus visiblement ses rédacteurs ne connaissent pas la législation applicable à notre territoire.

Le SCOT se borne à reprendre le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) qui encadre le SCOT, sans tenir compte des spécificités du territoire. Je prends l'exemple de la forêt et je cite, en vous passant les conditions limitatives tout de même :
"peuvent être autorisés :
- le passage des infrastructures, […] ;
- l’exploitation des carrières […]".

Non, la forêt de protection, législation applicable à Fontainebleau, interdit les nouvelles infrastructures et les carrières !
Si le SDRIF est général, le SCOT plus précis aurait dû faire référence à cette interdiction réglementaire. C'est lamentable.

III Conclusions


Le SCOT fourmille de contradictions de ce calibre, sur lequel je passe.

Le plus grave porte sur l'équilibre entre la politique de logements et de bétonnage et la politique économique qui devrait conditionner la première.

Voilà le "courage" politique de la majorité, c'est d'ailleurs sa logique de dégradation de l'urbanisme avec le choix de projets esthétiquement douteux, avec sa réflexion sur l'extension de la population au sud de notre agglomération. Certains se demandent même si l'installation de caméras ne répondrait pas par avance à la délinquance future qui y seraient liée.
Le choix politique imposé par la majorité est de considérer Fontainebleau comme une zone dortoir de la région Parisienne et de banaliser son territoire.

A cela nous disons NON et nous faisons des propositions qui vont dans le bon sens.

Nous estimons clairement que l'on doit mettre la priorité sur l'emploi, la formation et le commerce plutôt que d'accueillir des populations nouvelles, avec un bétonnage qui finira de faire perdre sa spécificité à notre commune.

samedi 14 septembre 2013

La ville d’Ormesson rend hommage au peintre Gabriel Fournier (1893-1963) lors des Journées du Patrimoine

Natif de Grenoble, Gabriel Fournier fait l’Ecole des Arts de Grenoble, les Beaux Arts à Lyon et enfin monte à Paris pour entrer à l’Ecole des Arts Décoratifs.

Il côtoie à Montmartre, des artistes tels que Modigliani, Kisling, Soutine, Cendrars, Satie, Max Jacob, Picasso et bien d’autres … Il collabore avec Raoul Dufy, expose avec Henri Matisse …
Cet expert de l’art figuratif, souvent comparé à Pierre Bonnard, a laissé une œuvre féconde. De paysages en natures mortes, en passant par des portraits et nus de son unique modèle « Mado », sa tendre et dévouée épouse, qui restera jusqu’à la fin « le soutien de son courage et la garantie de son indéfectible dignité ».
Après de nombreuses étapes dans le sud de la France pour y coucher sur la toile la beauté de ses somptueuses couleurs, il s’établit pendant près de trente ans à Fontainebleau, croquant, dessinant, peignant tous les paysages forestiers et campagnards d’une région qu’il affectionne. La ville impériale lui rendra hommage dans les années soixante-dix, en baptisant une rue de son nom.

L’artiste passera les sept dernières années de sa vie  à Ormesson à la ferme « Paris » aux Vaux Roussins, où il continuait ses échappées vers Larchant, Nemours, et les vallées de l’Orvanne et du Lunain.
Tant de toiles exposées tout au long de sa vie, au quatre coin de la France, ainsi qu’en Allemagne, en Angleterre… et encore après sa mort, grâce à son fils Blaise, qui mettait un point d’honneur à continuer de faire vivre l’œuvre de son père.
Aujourd’hui Gabriel Fournier repose au pied du clocher d’Ormesson

Ces Journées de Patrimoine sont une bien belle occasion de rendre hommage à cet artiste trop méconnu, dans un village qui ne pouvait pas être mieux choisi pour commémorer le cinquantième anniversaire de sa mort, avec une exposition qui rassemble une trentaine d’œuvres sur Ormesson et ses environs.

Celle-ci sera ouverte au public, samedi 14 et dimanche 15 septembre 2013 de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h à la mairie d’Ormesson.

mardi 10 septembre 2013

Dimanche 8 septembre 2013 : 1ère distribution de campagne


Ce dimanche était le premier jour de distribution de la profession de foi de Richard Duvauchelle pour les élections municipales de 2014.


J'ai personnellement secondé Richard Duvauchelle au contact du public, confirmant clairement mon soutien inconditionnel à sa candidature et ma participation à son équipe. 

Les électeurs, quelles que soient leurs opinions préalables, ont pu prendre connaissance du candidat tête de liste, d'ailleurs bien connu et accueilli avec plus que bienveillance comme une bouffée d'air pur. 

Ce contact est également l'occasion de venir écouter les souhaits, les suggestions ou les interrogations de nos concitoyens.

Il n'y a d'ailleurs aucune hostilité des Bellifontains qui ont d'abord exprimé une soif d'information sur la situation et les sujets d'actualités, comme la Halle, le cinéma, les finances.


Sur ces sujets, l'équipe de campagne a su trouver les mots et apporter une information objective pour que les électeurs puissent se faire une idée plus précise et éclairer leurs choix. Lorsque l'on connaît les coûts, cela invite évidemment à tempérer l'ardeur sur des projets que l'on sait être plus médiatiques et coûteux que prioritaires.

J'ai aussi constaté que l'apport d'informations, notamment financières sur certains grands projets, comme la démolition de la Halle ou l'opération "Cœur de Ville" permettaient à plusieurs personnes de réviser leur jugement grâce à un dialogue constructif.


La présence plus qu'amicale de Mme la députée Valérie Lacroute, qui nous a fait l'amitié de venir nous rejoindre, a été remarquée comme un soutien incomparable et apprécié.


lundi 9 septembre 2013

Tribunes libre : 1 500 000 € d’études de requalification , demain 35 000 000 € à dépenser ?

Publié in Fontainebleau Magazine n° 39 • septembre-octobre 2013, p. 27

1 500 000 € d’études de requalification , demain 35 000 000 € à dépenser ?

Des études mais pas de travaux
Coutent trop cher à Fontainebleau
Déjà près d’1,5 M€ gaspillés
Toujours une voirie non rénovée
1,5 M€ pour une publicité éhontée :
C’est vraiment de l’argent gâché
Une halle bientôt à démolir :
Qui payera pour la rebâtir ?
Nous voulons du public, une votation
Après une vraie concertation
De 8 ans d’immobilisme sortons
Et le marché nous sauverons 

Monique Fournier
(http://monique-fournier.blogspot.com

samedi 7 septembre 2013

Jean Christophe Laprée : « On s'est comportés comme des malpropres ! » (sic)

A quoi Jean-Christophe Laprée tourne-t-il le dos ? ->

Lorsque quelqu'un met ses actes en accord avec sa conscience, il faut toujours le saluer. Dans une interview accordée à la République de Seine-et-Marne à paraître ce lundi 9 septembre 2013 (et que nous vous laissons découvrir dans vos kiosques), M. Jean-Christophe Laprée, déclare ne pas vouloir repartir pour un second mandat avec Frédéric Valletoux, dont il est l'actuel adjoint au Maire en charge de l'urbanisme et du patrimoine.

Exprime-t-il de réels regrets ?

Sur la forme, de manière affirmative incontestablement.
La méthode Valletoux du passage en force notamment ou de la transformation de la majorité en une unanimité quelque peu caporaliste ne pouvait pas manquer de lui rendre la vie difficile. Il parle même de "chambre d'enregistrement". On peut penser qu'il a eu quelque moment de solitude lorsqu'il ne pouvait exprimer une opinion différente de la doctrine du Maire.
Sa position est simple : « On s'est comportés comme des malpropres !  » (sic).
L'inimitié portée par certains envers M. Laprée trouve sa source justement dans ces méthodes contestables qu'il dit réprouver aujourd'hui. Certains jugeront cela un peu trop tardif, alors qu'il en était l'un des agents. Il n'est cependant jamais trop tard pour mieux faire.

Sur le fond, c'est moins clair. Il assume un certain nombre de projets que nous qualifions cependant de douteux comme le Grand Parquet ou la démolition de la Halle. Mais on a plus l'impression de quelqu'un qui s'est plongé dans la technique plus que dans la politique, un peu comme dans le "pont de la rivière Kwai" où l'on oublie les buts pour se consacrer uniquement à la technicité. Nous pouvons penser que M. Laprée s'exprimera plus librement sur ces sujets et nous donnera son intime conviction. 

Un projet, en revanche, semble l'avoir décidé à se détacher du Maire, c'est le projet de délocalisation du cinéma au Bréau, qu'il qualifie lui-même de plan B. Incontestablement, il a ressenti le danger pour le commerce et la vie de Fontainebleau que ce projet sensible allait gravement perturber. Il est évident qu'il a dû avoir maille à partir avec certains de ses collègues, et sans doute vis à vis de celui qui préside la SCI en charge de l'opération, M. Ducros.

Il n'en demeurera pas moins qu'il aura trempé dans ces affaires en conscience, jusqu'à présent, au risque de compromettre l'avenir urbanistique et économique de notre Ville en soutenant des projets de bétonnage ou de délocalisation d'équipements (halle, cinéma). 
Nous espérons que sa nouvelle position permettra de limiter la casse.

Les désaccords avec le Maire, bien que peu remarqués, étaient patents pour les habitués du conseil municipal. Déjà le 1er mars 2011 (notre document ci contre, cliquez pour mieux voir), le maire avait retiré à Jean-Christophe Laprée le droit de délivrer les permis, en lui laissant l'honneur douteux et peu populaire de les refuser. Plus tard, Jean-Christophe Laprée avait exprimé des protestations de conscience sur la question de la vidéo-surveillance, ce que nous avions d'ailleurs noté comme étant tout à son honneur et qui tranchait sur l'unanimisme bêlant de certains de ses collègues.

Dans le fond, Jean-Christophe Laprée héritait du "sale boulot" que le Maire ne voulait pas assumer, on comprend qu'aujourd'hui alors que ces projets se révèlent dangereux pour la Ville, il ne croit plus devoir, pour l'avenir, les cautionner.
Il est encore trop tôt pour examiner les conséquences à moyen et long terme de cette décision, mais on peut déjà être sûr que Frédéric Valletoux vient de perdre celui qui se qualifiait encore il y a peu de "porte-flingue" (cf. dans l'Express du n° 3024 du 18 juin 2009 spécial "Le système Valletoux"). mais qui était en réalité un fusible utile sinon jetable. Nous avions eu cette prescience de l'écrire : " A l'un la gloire, à l'autre les basses-besognes du régime, … et qui sera jeté un jour comme les autres, quand il n'y aura plus de jus à extraire" (12 mars 2012 : F. Valletoux en campagne de contrebande).
Jean-Christophe Laprée n'a fait qu'anticiper cela. Il a eu raison.

Le 7 septembre 2013 à 13H00.