"beaucoup de peinture et peu de génie"
La République du 26 novembre 2012 nous annonce que la majorité maintient la phase 2 de son "plan vélo". Il s'agit de l'extension du double sens cyclable à certains rues : Rue Marrier, Rue de la Cloche, Rue des Pins, Rue Henry Flon, Rue Alexis Durant, Rue Paul Tavernier, Rue de Neuville, Rue Lagorsse et Rue Anne-Marie Javouhey.
Visiblement la majorité Valletoux continue son travail d'intoxication et de peinture. Ces bandes pistes cyclables (sur chaussée) ne sont pas des pistes cyclables (en site propre) : la majorité tient absolument à créer des contre-sens cyclables, dans des voies étroites où les véhicules passent déjà difficilement. Le problème c'est que c'est dangereux et impraticable.
Les bonnes pratiques recommandées par l'Etat sont pourtant simples (ci contre). Pour un contre-sens cyclable, il faut de la place et une délimitation claire !
A Fontainebleau, ce n'est pas le cas puisque l'on mélange les voies (exemple rue Béranger).
Les bonnes pratiques recommandées par l'Etat sont pourtant simples (ci contre). Pour un contre-sens cyclable, il faut de la place et une délimitation claire !
A Fontainebleau, ce n'est pas le cas puisque l'on mélange les voies (exemple rue Béranger).
Au delà des visites organisées par la majorité pour des cyclistes non-bellifontains, largement encadrées par la police municipale - on n'est jamais assez prudent - pour avoir des prix tout aussi bidons, qu'en est-il en vérité ?
Allons, le réalisme est mieux compris par la population que les opérations sans portée efficace !
Petit rappel de ma position très simple et continue depuis 2009 :
1° Des bandes, mais hors des trottoirs !
La majorité avait mis dans un premier temps des bandes sur les trottoirs, aux risques et périls pour les piétons et avec des largeurs, rendant l'accessibilité de ses trottoirs aux personnes à mobilité réduite. Une levée de bouclier y a promptement remis de l'ordre.
"Une bande sur trottoir pour les cyclistes peut-elle être considérée comme un aménagement cyclable urbain ? Certainement pas s’il s’agit simplement de peindre une bande sur un trottoir à destination des cyclistes. Non seulement ce ne serait ni légal ni même un aménagement, mais ce serait dangereux à la fois pour les cyclistes, les piétons et surtout les personnes à mobilité réduite, et en tout cas contraire aux dispositions découlant de la loi "
(Question orale du 14 septembre 2009 : Situation de la rue Aristide Briand, heureusement supprimées : Rue Aristide Briand : du nouveau !).
2° Des pistes en site propre plutôt que des bandes
Les bandes ne sont qu'un pis-aller, sinon une poudre aux yeux.
Il vaut mieux aménager, là où c'est possible des pistes en site propre.
"Je rappelle que les voies bellifontaines sont très étroites. La meilleure façon de garantir la sécurité de tous les usagers, piétons comme cyclistes, consiste en la réalisation de véritables pistes cyclables, séparées tant de la chaussée que du trottoir".
3° Des contre-sens cyclable non dangereux
Le contre-sens : oui, s'il y a de la place (document officiel) ->
Des contre-sens cyclables lorsque la voie est suffisamment large, pourquoi pas ? Mais sûrement pas n'importe où !
"Comment faire croire à l'absence de dangerosité de ces contre-sens, alors que la chaussée permet tout juste, dans certains cas, comme par exemple la rue Guérin, de faire passer une voiture ? La largeur est insuffisante pour permettre le croisement : dans ce face à face, comme la voiture ne peut pas rouler sur le trottoir, c'est au cycliste de mettre pied à terre."
4° Faire des économies sur les projets gadgets et dangereux
Si encore tout cela ne coutait que le prix de la peinture…
Mais non ! La Région subventionne ce programme fait en dépit du bon sens. Sur un projet en plusieurs phases, ce n'est pas donné.
"Je regrette que la région Ile de France, qui est si généreuse avec la Ville de Fontainebleau, n'ait pas fait le bilan de la phase 1 du projet. On est quand même sur 167.500 € de coût pour les phases suivantes."
Conclusion
Ma position est claire, ferme et argumentée depuis le début.
La majorité dépense pour du factice et fait prendre des risques aux usagers.
Une proposition constructive : reprendre le programme de bandes et pistes cyclables à la base avec des itinéraires réellement sécurisés plutôt que des faux semblants. Un inventaire de la largeur des voies permet de le voir en quelques instants !