mardi 13 novembre 2012

Récit d'une après-midi d'action pour le marché

ACTION DES COMMERCANTS ET DU PUBLIC EN REACTION 


J'avais demandé aux Bellifontains qui n'avaient pas été invité à la réunion de "concertation" sur le marché du 13 novembre 2012 par le Maire, de venir lui exprimer pacifiquement leur désaccord (Mobilisation pour le marché).  Beaucoup d'habitants n'ont pas compris qu'on les ignore.

L'annulation de cette réunion, réservée aux commerçants, a été décidée du jour au lendemain par le Maire, dans une lettre circulaire du 12 novembre 2012 (sur cette lettre : mon commentaire : La réponse du Maire aux commerçants et aux Bellifontains : il annule la réunion, …).

Cette annulation a été très mal perçue par les commerçants.

Dans toute la ville, était placardé dans nombre de magasins, une affiche jaune "Touch' pas à mon marché". Premier signe d'un mécontentement plus profond que celui que la majorité semble ne pas entendre ;

Ils se sont mobilisés massivement, avec d'ailleurs un grand nombre de Bellifontains et autres habitants du Pays de Fontainebleau, usagers du marché. Certains parlaient de plus de 250 personnes. 

En tant que Conseillère municipale de l'opposition, j'ai choisi volontairement de ne pas porter le badge "Touch' pas à mon marché", pour respecter l'autonomie de ce mouvement spontané. Cela ne m'a pas empêché d'accompagner et de répondre aux questions du public sur ce sujet d'importance. Et des questions, il y a encore, face à la désinformation municipale.

J'ajoute que l'expression de ce mouvement a été particulièrement digne, sans provocation de part et d'autre d'ailleurs.

Les responsables des associations de commerçants ont essuyé une fin de non recevoir de la part de la majorité municipale actuelle et les participants se sont retirés dans le calme tout en conservant une grande motivation.

Nous vous ferons connaître la suite des évènements.

REFLEXIONS SUR UNE MISSION ECONOMIQUE ET SOCIALE

Depuis des centaines d'années, les villes ont un marché, le plus souvent avec une Halle. Ce n'est pas seulement un besoin fondamental, alimentaire ou vestimentaire, qui est rempli. C'est encore un besoin social, celui de se retrouver avec d'autres personnes. 

La volonté de la majorité actuelle de modifier la place n'est pas absurde dans son principe, d'un certain point de vue, elle veut augmenter le nombre de places de voitures et améliorer l'esthétique de l'ensemble, avec le retour vers l'idée de mail arboré. 
Ce n'est pas cela qui est critiqué finalement. Ce qui n'est pas admissible, c'est de prendre le risque de modifier un équilibre subtil entre diverses fonctions, en s'arcboutant sur un projet couteux et puis mal agencé qui ne répondra pas au problème bien posé. 

Pourquoi casser la Halle sans construire une nouvelle avant, comment cela avait été fait lors de la précédente Halle ? Pourquoi une nouvelle Halle aussi haute devant le Bellifontain ? Pourquoi ne pas expliquer honnêtement les diverses options et les raisons de l'abandon de certaines variantes ? Pourquoi supprimer en tout temps le parking de surface plutôt que de le laisser subsister en semaine, sans d'ailleurs se priver du droit de libérer la place s'il le faut pour d'autres usages ? Pourquoi construire une délégation de service public des stationnements qui se coule dans un projet mal ficelé ? Pourquoi ne pas attendre de s'assurer de la solidité de la maitrise foncière de Boufflers ?

Ces questions et bien d'autres sont celles de tous les Bellifontains et au-delà de tous les commerçants et usagers du marché et de ceux qui profitent de son attrait économique et social. 
Elles méritent une réponse plus consensuelle, ou en tout cas plus murie, sinon une consultation populaire. 
Ce sera l'un des défis du prochain mandat qui se profile.





13 novembre 2012