jeudi 15 novembre 2012

Quand les promesses électorales engagent même ceux qui ne les reçoivent pas, ….



A propos du devenir de la Halle du marché durant l'après midi d'action des commerçants et des Bellifontains du 13 novembre 2012 (mon article sur le sujet : Récit d'une après-midi d'action pour le marché).

Le sympathique Thomas Fournier (un homonyme sans lien de parenté) qui assure la direction de cabinet du Maire de Fontainebleau, a cru bon s'exprimer au nom de la majorité dans les termes suivants : "Ce projet ne sort pas du chapeau. Il était dans le programme sur lequel le maire a été élu en 2008. On ne peut pas revenir là-dessus" (le Parisien, 14 novembre 2012, ci-contre).
Si on ne peut pas revenir là-dessus, il n'y a rien à concerter de toute façon.

Un ancien président du conseil de la IVème République, Henri Queuille disait à peu près : "Les promesses électorales n'engagent que ceux qui les reçoivent". Il n'avait encore rien vu et les électeurs de Fontainebleau, non plus !

En effet, contrairement à ce que soutient le directeur de cabinet, démolir la Halle ce n'était pas dans le programme de l'équipe Valletoux en 2008 (je tiens ce document complet à disposition de tout intéressé).  Je n'ai pas pour habitude de faire de la publicité à d'autres groupes, mais la lecture en vaut la peine :

Aucune trace de la démolition de la Halle ni de reconstruction d'une nouvelle, dans ce programme. L'œuvre n'est pas mince et a un certain coût …
Et si l'on suit M. Thomas Fournier, l'idée de cette démolition n'était pas implicite, mais réellement explicite, pour ne pas sortir du "chapeau". En d'autres termes, selon lui, l'équipe Valletoux aurait clairement annoncé qu'elle le ferait et l'électeur l’aurait parfaitement compris. La preuve est faite que non.

Si l'on a le droit de modifier son programme, il faut le dire, l'assumer et même le justifier. Mais se vanter de quelque chose qui n'y était pas, c'est prendre un alibi qui risque de se retourner contre soi.

Ajoutons incidemment que la promesse d'un parking à Boufflers n’est toujours pas réalisée, 4 ans après la promesse, alors que cela aurait du être fait en 2008, ...
Mais on a bon espoir. Il faut bien que quelque chose finisse par fonctionner !

L'important n'est pas tant de souligner les erreurs de la majorité actuelle, que de faire la proposition sincère de tenter de résoudre ce problème. Les Bellifontains n'ont pas besoin que l'on parle de fausse promesse mais de trouver des solutions positives et nous en avons à titre d'alternatives (sur le sujet : Communiqué de presse : Monique Fournier fait des propositions sur l'avenir du Marché).