Avec cette délibération, je voudrais dire que l'on prend une bonne direction.
Depuis le temps où j'estime que l'on doit s'attaquer à la vacance et aux quartiers en déshérence, l'opération programmée d'amélioration de l'habitat constitue un premier pas dans le bon sens.
Le travail réalisé est conséquent, avec une idée plus précise de l'état de nos cités.
Je voudrais en faire comprendre l'importance aux collègues.
Si la vacance est évaluée de 1.800 logements (le centre ancien de Fontainebleau est moribond avec un taux de vacance de 22,2 % !!!), on a dénombré entre 850 et 950 logements dégradés sur nos 5 communes .
L'étude porte sur un nombre plus restreint : environ 25 %.
A Fontainebleau, Recloses et Bourron-Marlotte, le parc des logements remonte majoritairement avant 1949.
43% des logements présentent un inconfort sanitaire.
Pour l'inconfort thermique, il représente 15 % du parc total et 53 % pour les logements identifiés par l'étude.
63 % des logements identifiés ont des façades dégradées, 68 % des toitures sont en mauvais état.
C'est dire que l'on met le doigt sur de véritables souffrances.
La corrélation entre la modestie des ménages (dans les locataires : 29 % sont des chômeurs ou inactifs et 50 % sont sous le seuil de pauvreté) et la dégradation du logement n'est plus à démontrer, avec une précarité énergétique, facteur de coût supplémentaire.
Les propriétaires, habitants ou non, ont des logements de mauvaise qualité et perdent beaucoup d'argent.
Le seul reproche que je formulerai porte presque sur la limitation du programme. L'étude et le programme portent sur 205 logements, mais on peut se demander si l’on n’est pas en deçà de la réalité.
Je pense que l'on pourrait s'inspirer du modèle « cœur de Ville de Limoges » qui porte également sur les façades et les commerces pour re-dynamiser, rénover et réhabiliter les centres-villes.
Il faut aller beaucoup plus loin, en s'attaquant à l'ensemble des préoccupations d'habitat, de commerce et d'esthétique. Cela justifie compte tenu de l'importance des dégradations, la création d'un établissement foncier, ou tout au moins un service permanent coordonnateur. Un meilleur conventionnement avec les entreprises sociales de l'habitat, mais aussi une analyse d'ensemble des problématiques paraissent être un élément de la solution. Je pense que l'on doit associer aussi plus largement les entreprises de travaux, dans une perspective d'économie d'échelle.
La priorité, comme je le dis depuis toujours, c'est l'ancien, de bien faire vivre ceux qui habitent déjà, plutôt que créer du neuf, apportant des problèmes nouveaux sans régler les existants.
En tout cas, voilà un premier effort qui permettra de faire mieux vivre nos concitoyens, mais aussi de relancer le secteur des travaux et d'avoir une approche plus économe en énergie. C'est une urgence.
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