Mes
chers collègues,
La
lecture de ce rapport m’a laissé sur ma faim, quand je compare la situation il y
a 8 ans avec aujourd’hui. Je me permets de citer quelques exemples que je juge
importants.
Economie
et tourisme
L'économie,
qui est soit disant la priorité de la Communauté de communes.
Vous
indiquez avoir adopté un schéma de développement économique. Il est ambitieux je
cite :
"-
Positionner la CCPF comme l’un des territoires leader des activités à forte
valeur ajoutée à
l’échelle
du Sud Francilien
-
Positionner la CCPF comme la locomotive économique du Sud
Seine-et-Marne
-
Consolider le tissu économique local avec l’accueil d’activités
exogènes"
Vous
me permettrez de dire qu'autant les objectifs sont imposants, autant les moyens
mis en œuvre sont médiocres : la matière économique représente moins de 5 % du
budget.
La
Pépinière d’entreprises du Pays de Fontainebleau, c'est surtout de la
culture hors sol puisque l'on n'a aucun élément sur les sorties des entreprises,
ni sur les retombées économiques pour le contribuable, qu’il pouvait légitimement
escompter, compte tenu de son investissement. Le schéma économique est
défectueux. 1,2 millions de déficit par an, c'est beaucoup trop
cher !
Le
Grand Parquet c'est la danseuse de la Communauté de
communes.
Son
mode de gestion, grâce aux efforts de M. Valletoux, a été, rendu complètement
illisible, puisqu'il faut lire au moins 4 budgets différents pour comprendre
comment il fonctionne.
Le
bilan est simple, je vous le résume, après le transfert d'un équipement
structurellement déficitaire, la Ville de Fontainebleau est condamnée à payer :
510.000 € par an.
Il
y a certes des retombées sur le commerce local, mais elles sont très, très, loin
de l'investissement du contribuable. On en attend une évaluation, que
visiblement le président sortant, M. Valletoux, ne veut pas faire. Peur de la
vérité, sans doute.
Je
me rappelle que M. Bandini, seul membre de l'opposition au Conseil
communautaire, avait dit que même le privé n'en voudrait pas en délégation de
service public. Evidemment, cela n'a pas plu à M. Valletoux de recevoir des
leçons de capitalisme par un communiste, mais je crois qu'il avait raison : le
privé n'accepterait jamais un équipement aussi déficitaire.
Je
ne vous cache pas que j'ai assisté à la réunion du dernier Conseil communautaire
et que je suis restée sans voix de ce que j'ai entendu.
« Oui,
le Grand Parquet est déficitaire, mais si on investit encore on pourra peut-être
gagner encore quelques sous.
Oui,
on perd de l'argent, mais notre prestige politique est en
jeu. »
On
dirait des joueurs de casino qui croient qu'ils vont se refaire en vendant leur
chemise. Pardon de le dire, mais c'est l'argent des autres, l'argent du
contribuable, qui doit payer le nouvel impôt intercommunal. Le prestige
politique, c'est trop cher pour nous : allez ailleurs trouver d'autres gogos
plutôt que de vouloir faire sauter la banque.
Le
risque financier pour la CCPF va s’aggraver avec l’augmentation prévue de la TVA
de 9 % à 20 % ce qui va encore aggraver les difficultés de
l'équipement.
Que
faire ?
Il
va falloir élargir le tour de table financier en créant un établissement gérant
le Grand Parquet dans tous ses aspects, c'est la seule solution puisque
l'équipement a été réalisé et qu'il faut l'amortir. Le ministère de
l'agriculture, les entreprises Equestres intéressées à son fonctionnement, les
autres collectivités de la Région qui bénéficient de ces relatives retombées,
doivent participer à sa gestion et à son coût. Ce ne doit plus être les
bellifontains qui doivent payer, seuls, un service dont ils ne bénéficient
presque pas.
Valletoux : la simplification en marche au Grand Parquet (schéma officiel !)
Logement
et urbanisme
La
politique du logement
de la Communauté de communes montre surtout depuis la disparition, provoquée par
M. Valletoux, de l'Office Public de l'Habitat du Pays de Fontainebleau et son
remplacement par les Foyers de Seine-et-Marne, une formidable explosion
de la demande. 64 % d'augmentation entre 2010 et 2012.
Le chiffre était pourtant stable depuis 2008. Parmi les demandeurs, 12 % sont au
chômage, soit une augmentation d'un quart.
Le
rapport ne dit pas un mot des choix
d'urbanisme.
On est quand même soufflé de constater que la densification et le
logement social sont les maîtres mots de votre majorité partante.
L'étude
du polytechnicien, Paul Midy, présentée le 16 novembre 2013 à l’hôtel Mercure a
pourtant clairement établi que les Bellifontains auditionnés ne veulent pas de
densification, ne veulent pas de bourrage, refusent les architectures ne
s'accordant pas avec notre belle ville.
Ceux-ci,
en revanche, s'accordent sur la nécessité de restaurer notre ville.
Il y a une priorité qui a donc été
négligée par l'équipe Valletoux, c'est la restauration et la remise sur le marché d’environ 1.500 logements vacants. Le programme visé par le Schéma de Cohérence Territoriale, validé par la majorité notamment ici et à la CCPF, est ridicule : 25 logements par an, je vous laisse faire le calcul.
Didier Drouin l'a d'ailleurs stigmatisé lors du dernier conseil. D'autant plus, qu'aucune mesure concrète n'est prévue.
Conclusions
Voila quelques exemples du rapport annuel de la CCPF ; les perspectives sont toujours grandioses, mais les résultats médiocres ont finalement peu de réalisations concrètes, hormis la station d’épuration, à mettre au crédit de Jean-Pierre le Poulain.