mardi 19 novembre 2013

Conseil municipal du 18 novembre 2013: Rapport annuel de la Communauté de communes


Mes chers collègues,

La lecture de ce rapport m’a laissé sur ma faim, quand je compare la situation il y a 8 ans avec aujourd’hui. Je me permets de citer quelques exemples que je juge importants.

Economie et tourisme

L'économie, qui est soit disant la priorité de la Communauté de communes.

Vous indiquez avoir adopté un schéma de développement économique. Il est ambitieux je cite :

"- Positionner la CCPF comme l’un des territoires leader des activités à forte valeur ajoutée à l’échelle du Sud Francilien

- Positionner la CCPF comme la locomotive économique du Sud Seine-et-Marne

- Consolider le tissu économique local avec l’accueil d’activités exogènes"

Vous me permettrez de dire qu'autant les objectifs sont imposants, autant les moyens mis en œuvre sont médiocres : la matière économique représente moins de 5 % du budget.

 La Pépinière d’entreprises du Pays de Fontainebleau, c'est surtout de la culture hors sol puisque l'on n'a aucun élément sur les sorties des entreprises, ni sur les retombées économiques pour le  contribuable, qu’il pouvait légitimement escompter, compte tenu de son investissement. Le schéma économique est défectueux. 1,2 millions de déficit par an, c'est beaucoup trop cher !

Le Grand Parquet c'est la danseuse de la Communauté de communes.

Son mode de gestion, grâce aux efforts de M. Valletoux, a été, rendu complètement illisible, puisqu'il faut lire au moins 4 budgets différents pour comprendre comment il fonctionne.

Le bilan est simple, je vous le résume, après le transfert d'un équipement structurellement déficitaire, la Ville de Fontainebleau est condamnée à payer : 510.000 € par an.

Il y a certes des retombées sur le commerce local, mais elles sont très, très, loin de l'investissement du contribuable. On en attend une évaluation, que visiblement le président sortant, M. Valletoux, ne veut pas faire. Peur de la vérité, sans doute.
Je me rappelle que M. Bandini, seul membre de l'opposition au Conseil communautaire, avait dit que même le privé n'en voudrait pas en délégation de service public. Evidemment, cela n'a pas plu à M. Valletoux de recevoir des leçons de capitalisme par un communiste, mais je crois qu'il avait raison : le privé n'accepterait jamais un équipement aussi déficitaire.

Je ne vous cache pas que j'ai assisté à la réunion du dernier Conseil communautaire et que je suis restée sans voix de ce que j'ai entendu.

« Oui, le Grand Parquet est déficitaire, mais si on investit encore on pourra peut-être gagner encore quelques sous.
Oui, on perd de l'argent, mais notre prestige politique est en jeu. »

On dirait des joueurs de casino qui croient qu'ils vont se refaire en vendant leur chemise. Pardon de le dire, mais c'est l'argent des autres, l'argent du contribuable, qui doit payer le nouvel impôt intercommunal. Le prestige politique, c'est trop cher pour nous : allez ailleurs trouver d'autres gogos plutôt que de vouloir faire sauter la banque.


Le risque financier pour la CCPF va s’aggraver avec l’augmentation prévue de la TVA de 9 % à 20 % ce qui va encore aggraver les difficultés de l'équipement.


Que faire ?

Il va falloir élargir le tour de table financier en créant un établissement gérant le Grand Parquet dans tous ses aspects, c'est la seule solution puisque l'équipement a été réalisé et qu'il faut l'amortir. Le ministère de l'agriculture, les entreprises Equestres intéressées à son fonctionnement, les autres collectivités de la Région qui bénéficient de ces relatives retombées, doivent participer à sa gestion et à son coût. Ce ne doit plus être les bellifontains qui doivent payer, seuls, un service dont ils ne bénéficient presque pas.


Valletoux : la simplification en marche au Grand Parquet (schéma officiel !)



Logement et urbanisme


La politique du logement de la Communauté de communes montre surtout depuis la disparition, provoquée par M. Valletoux, de l'Office Public de l'Habitat du Pays de Fontainebleau et son remplacement par les Foyers de Seine-et-Marne, une formidable explosion de la demande. 64 % d'augmentation entre 2010 et 2012. Le chiffre était pourtant stable depuis 2008. Parmi les demandeurs, 12 % sont au chômage, soit une augmentation d'un quart.

Le rapport ne dit pas un mot des choix d'urbanisme. On est quand même soufflé de constater que la densification et le logement social sont les maîtres mots de votre majorité partante.

L'étude du polytechnicien, Paul Midy, présentée le 16 novembre 2013 à l’hôtel Mercure a pourtant clairement établi que les Bellifontains auditionnés ne veulent pas de densification, ne veulent pas de bourrage, refusent les architectures ne s'accordant pas avec notre belle ville.
Ceux-ci, en revanche, s'accordent sur la nécessité de restaurer notre ville.

Il y a une priorité qui a donc été
négligée par l'équipe Valletoux, c'est la restauration et la remise sur le marché d’environ 1.500 logements vacants. Le programme visé par le Schéma de Cohérence Territoriale, validé par la majorité notamment ici et à la CCPF, est ridicule : 25 logements par an, je vous laisse faire le calcul.
Didier Drouin l'a d'ailleurs stigmatisé lors du dernier conseil. D'autant plus, qu'aucune mesure concrète n'est prévue.

Conclusions

Voila quelques exemples du rapport annuel de la CCPF ; les perspectives sont toujours grandioses, mais les résultats médiocres ont finalement peu de réalisations concrètes, hormis la station d’épuration, à mettre au crédit de Jean-Pierre le Poulain.