INSUFFISAMENT REPRIS PAR LA PRESSE,
NOUS LE PUBLIONS DANS SON INTEGRALITE
Fontainebleau : retrouvons le consensus
pour réveiller la "Belle Endormie"
S'il y a trop de projets bloqués, c'est que le Maire fait
désormais partie du problème.
La presse s'interroge :
qu'est-ce qui explique l'échec de la quasi-totalité des projets de la majorité
?
Le Maire a une réponse toute
faite : "c'est la faute d'une bande de procéduriers et d'une
poignée d'activistes" (sic). La
victimisation du Maire est une explication un peu courte. Elle laisse sous
entendre que le Maire échoue dans tous ses projets à cause d'une très petite
minorité, ce qui n'est pas à sa gloire et démontre implicitement son incapacité
à mener à bien un projet.
Les recours ne sont que la
partie émergée d’un problème plus vaste, il ne faut pas confondre le
symptôme et la maladie. La vérité est plus simple : s'il y a autant de recours,
c'est que la politique du Maire n'est, ni consensuelle, ni légale. Elle est
brutale, en actes et en paroles. Refuser un projet ce n'est pas aller contre
l'évolution normale de la Ville, c'est faire preuve d'un esprit critique, qui devrait
être celui de tous les conseillers élus par les bellifontains. Un esprit critique nécessaire à l'heure des
restrictions budgétaires de la nécessité de réduire les gaspillages et d’une
bonne gestion de l’argent des contribuables.
Prenons quelques exemples
emblématiques d'opérations ratées par la majorité, avec ou sans recours
d'ailleurs.
L'hôpital - Le Maire acteur de son propre échec
L'hôpital n'avance plus.
Il recule. Ce serait la faute –
encore – des activistes.
Pourtant le Maire de
Fontainebleau, Président de l'hôpital depuis 2005 et Président de la fédération
hospitalière de France ne devrait pas faire l'étonné. Le Maire a été sourd
aux alarmes des hospitaliers sur les problèmes et scandales des partenariats
public-privé, et sourd aux avertissements des associations, sur la situation
juridique du terrain du Bréau. Il a voulu tirer un bénéfice politique – aujourd'hui négatif – de l’opération du
Bréau. Plus grave sont les impérities qui risquent de nous coûter les
bâtiments actuels qui ne seraient plus aux normes : mais cela il le savait très
bien.
Le coût du projet, mis à
la charge du secteur public, était aussi une faille du projet du Maire.
Aucune étude ne prouve que
l’on ne peut pas reconstruire l’hôpital sur place. Le projet de 2005 qui
prévoyait cette reconstruction en plusieurs phases a été vite enterré à
l’arrivée de la majorité actuelle.
Bref, en refusant
d'étudier les alternatives, le Maire a créé une opposition légitime à un projet
d'intérêt général : la rénovation de l’hôpital public de Fontainebleau. L'Agence Régionale de la Santé n'a eu qu'à
s'engouffrer dans la brèche, d’autant que le projet est en mal de financement.
De plus, en acceptant
d’être réélu à la tête de la Fédération Hospitalière, M.Valletoux a fragilisé,
s’il en était besoin, le portage du projet du Bréau.
La Halle - Un problème plus grave que le classement
Le risque de classement de la
Halle remettrait en cause le projet du Maire. Cette perspective relève surtout,
que son projet de "requalification urbaine" n'était pas si consensuel
que cela.
Le dépôt du permis de
démolir n’a pas reçu l’aval du Conseil municipal, pourtant
obligatoire, tant au titre des dispositions générales, relatives à la
gestion du patrimoine immobilier des collectivités territoriales, qu'au titre
de la législation spéciale des halles et marchés.
Ne parlons pas de l'insuffisance
de la concertation, dont aucun bilan n'a été tiré alors que c'était
obligatoire. Ajoutons à cela, l'irrespect dans la lettre ouverte adressée
par le Maire au Ministère de la Culture, à la limite de la rupture avec l'Etat,
les mesures vexatoires contre les commerçants et les bellifontains par la
fermeture abusive du marché couvert, le tout sans mesure compensatoire.
Tout cela montre
l'impréparation sinon l'affolement.
On n’a pas le droit de
sacrifier un marché aussi important et populaire sans un vrai projet et une
démarche intellectuelle rigoureuse.
Le Maire a fait une
pétition sur la question du classement de la Halle. Comme un vulgaire opposant.
C’est contradictoire avec le fait qu'il se dise la seule personne légitime et
que la concertation ait été parfaite.
Monsieur le Maire est décidemment peu sûr de son fait. Plus grave, la
carte est forcée, car la question devrait porter non pas sur le classement de
la Halle, mais sur l'aménagement de la ville.
Un référendum serait plus
honnête. On pourrait alors
approuver ou désapprouver le projet sur le fond, et non sur des considérations
déplacées. Que ne l’a-t-on pas fait plus tôt ?
Le cinéma - Un
problème d'esthétique ? Non, une absence de parkings !
En 2009, le Maire a voulu imposer
un projet volontairement déplacé et incompatible avec la proximité du Château. Il a refusé par – son intransigeance – de trouver un
compromis avec les associations.
Le projet de
2009 n'a pas échoué à cause des recours, mais à cause du manque de parkings, facteur numéro 1 de la réussite commerciale. Le
Maire avait promis qu'il y en aurait, il n'a pas tenu parole, d'où l’abandon du
projet par l’exploitant.
C’est désormais le cinéma
de Centre ville qui est menacé. Et ce ne sont pas les citoyens qui ont demandé
à la Mairie de subventionner (via la SEM Butte Montceau) une délocalisation au
Bréau.
Comme
d'habitude, toutes les solutions raisonnables, passant peut-être par
l'aménagement définitif du Quartier Boufflers, ont été balayées d'un revers de
la main, par la majorité.
Le Grand Parquet
- Un recours qui dévoile le
grave déficit structurel
La
Communauté de Communes du Pays de Fontainebleau est devenue la vache à lait, et
le réceptacle de tous les projets onéreux, au premier rang duquel se trouve le
Grand Parquet.
En un mot, le Maire a fait
qualifié le Grand Parquet de "service
public à caractère industriel et commercial" c'est-à-dire dont les recettes doivent équilibrer sans subvention les
dépenses. Mais, le Maire en réalité le fait équilibrer avec l'argent de nos
impôts : preuve que le Grand
Parquet est en déficit structurel.
Le recours engagé contre
cette manœuvre, par M. Bandini, Conseiller communautaire avonnais de gauche,
démontre ce que nous dénoncions depuis longtemps, avant même son transfert à la
Communauté de communes. Le bilan
était pourtant évident : 14 millions d'euros dépensés et (presque) rien en
face. On notera que sur le sujet, M. Dias, juriste reconnu et Conseiller
municipal de la majorité avonnaise, avait déjà dénoncé un tel scandale
(voir : http://pascaldias.over-blog.fr/).
Ce n'est donc pas un recours politique, puisqu'il dépasse les clivages.
Les solutions sont là
- Retrouver le consensus et la
légalité
Si le Maire passe en force
souvent au mépris de la légalité et de la transparence, c'est qu'il n'est pas
sûr de lui. Il veut imposer des projets qu'il sait problématiques et qui étonneraient
plus d’un bellifontain s’ils en connaissaient les véritables tenants et
aboutissants.
La situation bellifontaine
illustre bien l'adage : "si vous n'êtes pas partie de la solution, vous
êtes partie du problème".
Il faut refuser cette
balkanisation de Fontainebleau, et mettre fin à la stigmatisation des
associations et des citoyens. Cette diabolisation aggrave la situation, en
augmentant les clivages et créant une fermentation des esprits impropre au
débat démocratique.
Des solutions existent pourtant.
Mais pour cela, il faut d’abord mettre fin à la propagande et à la
désinformation. Tout citoyen, doit pouvoir avoir accès aux dossiers
municipaux, et a fortiori les élus de
l’opposition, comme ceux de la majorité. C'est fondamental. Nous devons connaître
les coûts prévisionnels des opérations.
Il faut bannir ces
concertations biaisées où les conclusions sont tirées d'avance. Il faut passer
à un autre stade, à un autre âge démocratique. Les décisions qui engagent
gravement l'avenir des bellifontains doivent être soumises à référendum.
L'élection d'un Conseil municipal ne lui donne pas le droit de faire n’importe
quoi, n’importe comment, en usant des méthodes arbitraires.
Il faut dépasser les
clivages des groupes politiques du Conseil municipal, les oppositions et les
associations, en redonnant la parole aux citoyens qui pourront choisir alors le
meilleur de la proposition des élus et des intéressés. On mettra alors fin définitivement aux querelles
bellifonto-bellifontaine.