Gabriel Fournier, La Mare de Franchard ->
Nous faisons connaître une position sur le projet de Parc National en forêt de Fontainebleau suite à la remise d'un rapport à Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Environnement en janvier 2011.
On ne peut qu'être favorable à un projet qui mettra fin, on l'espère, à une politique forestière incontrôlée, qui a conduit récemment à des coupes rases de grandes ampleurs dont la presse et le public se sont largement émus (plus de 8 hectares d'un seul tenant sur la route de Bourgogne).
Jusqu'à présent, la politique forestière à Fontainebleau a été contrôlée par l'Etat et ses agences, et a conduit la création de nombreuses mesures de protection foncière opposables à tous (site classé, forêt de protection, …) et donc à nos collectivités locales. Mais jamais à l'Etat lui-même, qui n'a pas hésité à attenter à l'intégrité du massif : telle que la création de l'autoroute A6, véritable balafre à la forêt, les concessions géantes très dégradantes pour le massif (comme le Grand Parquet), et qui poursuit une gestion sylvicole industrielle.
Le Parc National constituera le moyen de rééquilibrer, par des moyens nouveaux, la charge économique de l'Office National des Forêts, et donc de changer de gestion forestière, tout en associant les élus, les associations et le public dans une gestion partagée.
Pour être réellement efficace, la réflexion sur la création du parc appelle que des études d'impact soient organisées pour montrer en quoi le parc peut avoir un effet bénéfique, notamment sur le tourisme, ainsi que dans les communes du bornage et qui achèveront de convaincre les septiques.
Terminons sur les contraintes du Parc qui ont été largement exagérées par des détracteurs mal informés ou proches des exploitants forestiers : les Parcs Nationaux disposent depuis 2006, d'un statut qui peut être ajusté aux pratiques locales notamment en termes de loisirs sportifs ou familiaux, tout en garantissant une protection de la diversité biologique de bon niveau.
Ce ne sont pas ces pratiques qui dégradent le massif, mais les coupes rases.
Cependant, les conditions de fonctionnement du comité de pilotage nous ont laissé plus que dubitatifs.
Ainsi, aucun élu n'appartenant pas au groupe majoritaire actuel n'a été invité comme participant, sinon comme auditeur, aux travaux du comité de pilotage. Sur le fond même, contrairement à d'autres communes (comme la commune d'Avon ou de La Rochette) où un débat a été organisé au sein de chaque conseil municipal, le Maire de Fontainebleau a agit totalement seul, sans jamais en référer aux élus. On notera que la plupart des associations de défense de l'environnement du secteur, à l'exception des naturalistes, ont été également écartées de la composition du comité. Nous n'avons pu suivre que par communiqués de presse interposés l'avancée des travaux.
Cette exclusion est regrettable, car sans remettre en question les conclusions du rapport qui paraissent étayées, ni d'ailleurs la compétence reconnue du Président Letourneux, elle prive le projet de soutien qui serait naturellement venu à un projet qui ne peut que transcender les clivages politiques.
Ce ne sont pas ces pratiques qui dégradent le massif, mais les coupes rases.
Cependant, les conditions de fonctionnement du comité de pilotage nous ont laissé plus que dubitatifs.
Ainsi, aucun élu n'appartenant pas au groupe majoritaire actuel n'a été invité comme participant, sinon comme auditeur, aux travaux du comité de pilotage. Sur le fond même, contrairement à d'autres communes (comme la commune d'Avon ou de La Rochette) où un débat a été organisé au sein de chaque conseil municipal, le Maire de Fontainebleau a agit totalement seul, sans jamais en référer aux élus. On notera que la plupart des associations de défense de l'environnement du secteur, à l'exception des naturalistes, ont été également écartées de la composition du comité. Nous n'avons pu suivre que par communiqués de presse interposés l'avancée des travaux.
Cette exclusion est regrettable, car sans remettre en question les conclusions du rapport qui paraissent étayées, ni d'ailleurs la compétence reconnue du Président Letourneux, elle prive le projet de soutien qui serait naturellement venu à un projet qui ne peut que transcender les clivages politiques.
Enfin, on regrettera que, par manque de cohérence, le Maire de Fontainebleau tienne un discours favorable à la protection de la forêt, alors qu'il n'hésite pas, en catimini et pour des raisons de complaisance, à laisser grignoter le massif par des échanges fonciers illégaux dans les lisières qui méritent une protection accrue, (Mon article) des concessions dommageables (Grand Parquet par exemple) ou encore, par des opérations sur les terrains militaires, qui auraient normalement dû être réintégrés au massif plutôt qu'être livrés à la spéculation immobilière, (secteur des Barres américaines : http://monique-fournier.blogspot.com/2010/09/reunion-publique-du-18-septembre-2010_23.html) ou servir de gage pour libérer d'autres terrains (sud de l'agglomération).
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