lundi 8 avril 2019

Lettre ouverte au Président de l'agglomération au sujet du Grand Parquet

Monsieur le Président,

J'ai bien reçu votre lettre du 22 février 2019 (annexe) dans laquelle vous faites état des difficultés financières du Grand Parquet.
Elle fait suite à la lettre du sous-préfet d'août 2017, qui vous a amené à proposer une décision modificative en septembre qui amenait le Pays de Fontainebleau à subventionner le Grand Parquet à hauteur de 1 300 000 euros. J'ai l'honneur de vous demander la copie de cette lettre.

Par ailleurs, face à une alternative que vous décrivez comme un choix entre un nouvel investissement de la Collectivité et l'impossibilité des chevaux d'y concourir, vous indiquez que plusieurs entreprises ont été invitées à faire des propositions en vue de la mise en concession de l'ouvrage.

Deux candidats ont été sélectionnés :
- l'un propose une concession, impliquant un nouvel investissement de la part de notre communauté ;
- l'autre, une autorisation d'occupation temporaire, nous laissant la charge des investissements mais soulageant le coût de fonctionnement de l’ouvrage.

Je ne puis que vous féliciter de votre volonté de vouloir sortir notre établissement public de cette impasse financière. 
Le résultat de l’appel à projet ne fait que démontrer le caractère hyper coûteux d’une opération que votre prédécesseur a conçu avec les impératifs catégoriques qu’on lui connaît et la médiocrité des résultats, malgré les incantations dont il était coutumier (http://monique-fournier.blogspot.com/2018/07/la-verite-sur-le-grand-parquet-cela-va.html). Vous avez prouvé de manière indiscutable que loin de tenir ses promesses, le projet n’était pas viable, en démontant, comme je l’avais suggéré, le gymkhana des différents budgets (http://monique-fournier.blogspot.com/2011/05/le-grand-parquet-la-gestion-de-plus-en.html), qui rendait illisible le déficit de l’opération.

Là où je ne peux vous suivre, c’est lorsque vous indiquez que l’on devra « pouvoir faire face aux investissements obligatoires à venir. », impliquant de relancer une opération qui conduit à obérer les finances de notre agglomération. Cela revient certes à démontrer, en plus, que le montage initial était défectueux et, brochant sur le tout, qu’il avait été mal pensé avant votre arrivée, ce que je ne peux que confirmer. Il est d'ailleurs de mon devoir de rappeler que la qualification du service géré fait débat, juridiquement, mais aussi politiquement en partant du principe d'abonder son déficit par des subventions d'équilibre.
J’estime même que cet ouvrage ne devrait plus être considéré comme d’intérêt communautaire dans la mesure où il ne satisfait pas les besoins du plus grand nombre de l’agglomération et alors que nous avons d’autres priorités.

Vous faites état de quatre lettres de personnalités, lettres dont je vous demande également la communication, qui toutes visent à faire directement porter de nouveaux investissements par le contribuable local :
- M. Rozier, directement intéressé en qualité de professionnel et dont les résultats financiers sont déterminés par l’ouvrage ;
- le Président du CREIF, représentant la filière ;
- Valérie Pécresse, sans doute alertée par votre prédécesseur en raison des liens qui les unissent ;
- Patrick Karam.

Sans vouloir discréditer l’opinion de ces personnes, il me semble cependant qu’elles font beau jeu de l’opinion et de l’argent des contribuables. Si les honorables professions et institutions qu’elles représentent souhaitent porter la charge dudit équipement, dont il a été inlassablement prouvé qu’il constitue un gouffre financier pour le Pays de Fontainebleau, je ne vois aucun inconvénient que la Région Ile-de-France et lesdits professionnels assurent la concession de l’ouvrage, à ses risques et périls, plutôt que nous donner des leçons. Il est toujours facile de faire dépenser l'argent des autres.

Je veux être positive et constructive sur le sujet et j’ai pris note de l’effort, encore limité, de la Région Ile-de-France, qui a décidé de participer financièrement à notre problématique.
Je pense que ces responsabilités pourraient donc aller plus loin dans le sens que la Région Ile-de-France nous invite à suivre, en créant une SEM chargée de prendre la gestion de l’ouvrage et de se substituer à notre agglomération, qui a suffisamment fait financièrement pour la filière.

Je vous prie Monsieur le Président de m’indiquer le sens des travaux actuels et si mes propositions vous paraissent d’intérêt pour nos concitoyens.

Avec toute mon amitié.



Monique Fournier



Annexe : lettre du 22 février 2019



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