Monsieur le Président,
J'ai bien reçu votre lettre du 22 février 2019 (annexe) dans laquelle vous faites état des difficultés financières du Grand Parquet.
Elle
fait suite à la lettre du sous-préfet d'août 2017, qui vous a amené à
proposer une décision modificative en septembre qui amenait le Pays de
Fontainebleau à subventionner le Grand Parquet à hauteur de 1 300 000
euros. J'ai l'honneur de vous demander la copie de cette lettre.
Par
ailleurs, face à une alternative que vous décrivez comme un choix entre
un nouvel investissement de la Collectivité et l'impossibilité des
chevaux d'y concourir, vous indiquez que plusieurs entreprises ont été
invitées à faire des propositions en vue de la mise en concession de
l'ouvrage.
Deux candidats ont été sélectionnés :
- l'un propose une concession, impliquant un nouvel investissement de la part de notre communauté ;
-
l'autre, une autorisation d'occupation temporaire, nous laissant la
charge des investissements mais soulageant le coût de fonctionnement de
l’ouvrage.
Je
ne puis que vous féliciter de votre volonté de vouloir sortir notre
établissement public de cette impasse financière.
Le résultat de l’appel
à projet ne fait que démontrer le caractère hyper coûteux d’une
opération que votre prédécesseur a conçu avec les impératifs
catégoriques qu’on lui connaît et la médiocrité des résultats, malgré
les incantations dont il était coutumier (http://monique-fournier.blogspot.com/2018/07/la-verite-sur-le-grand-parquet-cela-va.html). Vous avez prouvé de manière
indiscutable que loin de tenir ses promesses, le projet n’était pas
viable, en démontant, comme je l’avais suggéré, le gymkhana des
différents budgets (http://monique-fournier.blogspot.com/2011/05/le-grand-parquet-la-gestion-de-plus-en.html), qui rendait illisible le déficit de l’opération.
Là où je ne peux vous suivre, c’est lorsque vous indiquez que l’on devra « pouvoir faire face aux investissements obligatoires à venir. »,
impliquant de relancer une opération qui conduit à obérer les finances
de notre agglomération. Cela revient certes à démontrer, en plus, que le
montage initial était défectueux et, brochant sur le tout, qu’il avait
été mal pensé avant votre arrivée, ce que je ne peux que confirmer. Il
est d'ailleurs de mon devoir de rappeler que la qualification du service
géré fait débat, juridiquement, mais aussi politiquement en partant du
principe d'abonder son déficit par des subventions d'équilibre.
J’estime
même que cet ouvrage ne devrait plus être considéré comme d’intérêt
communautaire dans la mesure où il ne satisfait pas les besoins du plus
grand nombre de l’agglomération et alors que nous avons d’autres
priorités.
Vous
faites état de quatre lettres de personnalités, lettres dont je vous
demande également la communication, qui toutes visent à faire
directement porter de nouveaux investissements par le contribuable
local :
- M. Rozier, directement intéressé en qualité de professionnel et dont les résultats financiers sont déterminés par l’ouvrage ;
- le Président du CREIF, représentant la filière ;
- Valérie Pécresse, sans doute alertée par votre prédécesseur en raison des liens qui les unissent ;
- Patrick Karam.
Sans
vouloir discréditer l’opinion de ces personnes, il me semble cependant
qu’elles font beau jeu de l’opinion et de l’argent des contribuables. Si
les honorables professions et institutions qu’elles représentent
souhaitent porter la charge dudit équipement, dont il a été
inlassablement prouvé qu’il constitue un gouffre financier pour le Pays
de Fontainebleau, je ne vois aucun inconvénient que la Région
Ile-de-France et lesdits professionnels assurent la concession de
l’ouvrage, à ses risques et périls, plutôt que nous donner des leçons.
Il est toujours facile de faire dépenser l'argent des autres.
Je
veux être positive et constructive sur le sujet et j’ai pris note de
l’effort, encore limité, de la Région Ile-de-France, qui a décidé de
participer financièrement à notre problématique.
Je
pense que ces responsabilités pourraient donc aller plus loin dans le
sens que la Région Ile-de-France nous invite à suivre, en créant une SEM
chargée de prendre la gestion de l’ouvrage et de se substituer à notre
agglomération, qui a suffisamment fait financièrement pour la filière.
Je
vous prie Monsieur le Président de m’indiquer le sens des travaux
actuels et si mes propositions vous paraissent d’intérêt pour nos
concitoyens.
Avec toute mon amitié.
Monique Fournier
Annexe : lettre du 22 février 2019
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