Hier 23 janvier 2017, sur
l'initiative du maire de Vulaines-sur-Seine, Patrick Chadaillat, une
cinquantaine d'élus sur les 61 conseillers de la communauté d'agglomération du
pays de Fontainebleau ont auditionné, à huis-clos, hors de la presse, les 4
candidats déclarés à la Présidence.
Voici une synthèse de la
réunion.
Présentation
générale
Dans l'ordre du tirage au
sort, Didier Maus, Maire de Samois, Frédéric Valletoux, Maire de Fontainebleau,
Pascal Gouhoury, Maire de Samoreau et Marie-Charlotte Nouhaud, Maire d'Avon se
sont présentés 12 minutes chacun.
Didier Maus se dit modeste face à la fonction.
Avec les 26 maires, il
organisera une conférence des maires.
Il propose une étroite et
loyale coopération.
Il propose d'être
ambitieux sur les impôts, de tenir compte de la vie quotidienne des habitants.
Il note la réalité
agricole du territoire (ex Chailly et Pertes).
Il voit 26 communes, 2
grandes villes et 24 villages, mais un seul avenir ensemble.
Frédéric Valletoux estime
qu'il faut parler de transports et tourisme... Il faut tenir compte de la
complexité du territoire, avec 80 agents, la communauté est un "gros
paquebot sur la mer", et que grâce à ses fonctions, il indique avoir
essayé de veiller à l'unanimisme du travail.
Il ne souhaite pas une
armée mexicaine, mais il veut un bureau élargi aux maires. Il indique ne jamais
avoir décider tout seul (j'ai des doutes).
Il souhaite mettre en
cohérence les commissions fin février, mettre en place une charte de
gouvernance. Il ne veut pas opposer l'urbain et le rural.
Il indique que la
situation financière n'est pas au bord de la faillite et que le Grand Parquet
n'est pas un sujet de caricature.
Pascal Gouhoury estime en
premier lieu que le périmètre a été imposé par le Préfet sans tenir compte de
l'avis défavorable de 14 communes (voir : La future intercommunalité : qui est pour, qui est contre ?). Le mandat de 3 ans doit permettre de
construire l'intercommunalité, ce sera un travail énorme, sans beaucoup de
marge de manœuvre, il faudra préparer en détail avec les communes les projets,
pour les proposer en 2020.
Il veut éviter un second
choc fiscal, et travailler énormément pour monter le budget.
Il souhaite que le bureau
exécutif permette de travailler tous ensemble, avec des maires qui auront tous
une délégation. Il veut accompagner les villes plutôt que les chapeauter.
Il veut réfléchir à une
communauté pour nos habitants (ouvrir des pistes : ex : transport, petite
enfance etc.).
Marie-Charlotte Nouhaud
se dit d'accord pour affirmer que les communes sont le socle de notre
démocratie.
Elle propose également un
bureau des maires pour le pilotage du bateau, et souhaite se rapprocher de la
parité, même si c'est difficile.
Pour une bonne
gouvernance, tous les conseillers seront indemnisés (comme à Avon, y compris la
minorité). Elle souhaite éviter par contre les frais de déplacement pour ne pas
grever le budget de fonctionnement.
Sur la fiscalité, elle
veut donner un signal aux entreprises et aux ménages, en réduisant les charges
de fonctionnement.
Elle souhaite éviter le
recours à des consultants payés. Ainsi, pour établir le projet de territoire,
on dispose déjà de 14 cadres par rapport à 70 employés.
Elle propose également
d'associer largement les habitants au projet en les consultant et en les
informant, ce qui donnera une image très positive de la communauté. Sur le
projet, elle souhaite un cadre de vie préservé, développer le tourisme,
l'emploi de proximité, renforcer les bus, les producteurs locaux... Face au
mariage forcé voulu par la préfecture, elle veut planter des fondations, aller plus
loin dans la mutualisation pour dégager des économies.
Après la présentation
des candidats, il y a eu une séance de questions, dont voici la
synthèse.
Grand parquet
Didier Maus souhaite y
voir plus clair et trouver un autre mode de gestion.
Frédéric Valletoux
indique qu'il cherche des partenariats pour gérer, mais c'est difficile
juridiquement. En revanche, pas de problème pour le fermer. Mais si on trouve
un partenaire c'est tant mieux.
Pascal Gouhoury estime
que c'est un sujet d'inquiétude, il est sans a priori. S'il trouve que
l'équipement est beau, il faut savoir ce que l'on en fait. Il pense que l'on
devrait augmenter les recettes, dans la mesure où certains ne payent pas. Il ne
souhaite pas le fermer dans l'absolu, pour ne pas gâcher l'argent public.
Marie-Charlotte Nouhaud
estime que l'on doit dans l'avenir y voir plus clair. La gestion confiée à
l'office de tourisme rend l'ensemble financier peu lisible, ce qui doit être
amélioré. Elle pense qu'il faut en effet trouver un autre mode de gestion et se
faire assister.
Disponibilité
Didier Maus indique avoir
une disponibilité totale hormis son mandat de maire.
Pour les
vice-présidences, s'il est élu, il réunira tous les maires dimanche pour
construire l'exécutif.
Pascal Gouhoury en sa
qualité de fonctionnaire prendra un détachement pour exercer à plein temps son
mandat (30% maire 70% interco).
Il indique avoir
l'expérience de la Présidence d'une interco.
Marie-Charlotte Nouhaud
renoncera au SMICTOM et en sa qualité de fonctionnaire baissera encore son
temps de travail. Elle indique s'entourer d'adjoints très compétents et qu'elle
a l'habitude de déléguer.
Déchets sauvages en
forêt
Didier Maus indique que
sa commune procède au nettoyage chaque semaine. Il faudrait voir avec le
service forêt.
Frédéric Valletoux veut
obtenir de la région des subventions pour aider le ramassage (note : en fait,
la Région a déjà voté un fonds d'aide pour le ramassage des déchets dans les
espaces naturels, cf. la Rep du 26 décembre 2016 page 14).
Pascal Gouhoury indique
que les dépôts viennent de certains entrepreneurs, le problème a un impact sur
la taxe des ordures ménagères : il faut donc renvoyer vers les déchetteries.
Marie-Charlotte Nouhaud
note qu'il y a beaucoup de travail au noir et qu'à 26 communes, on sera plus
fort pour interpeller l'Etat. Il faut faire de la vigilance et réprimer les
responsables.
A suivre, lors du vote le
vendredi 27 janvier 2017 à 19H30 Salle des fêtes du Théâtre municipal de
Fontainebleau, réunion ouverte au public.