vendredi 30 août 2013

Nouvelles de rentrée …

La rentrée commence très fort avec beaucoup de dossiers qui sortent, comme par hasard, à point nommé avant les élections. On n'efface pas 8 ans d'inaction en 8 mois.

Nous prendrons l'exemple de trois projets, qui sont emblématiques d'une majorité qui tient à s'accrocher à des choix qui se veulent modernes, et qui sont en réalité à la limite de la "ringardisation".  
Ils sont l'antinomie de ce que doit être Fontainebleau, une ville de qualité, de services de proximité, avec un centre ville vivant accessible et capable de mener des projets concertés et économes.

Tour d'horizon.

Magenta

 Un permis de démolir du Cercle Magenta a été délivré et par un hasard étrange, le cercle a été incendié.

Un permis de construire a été délivré pour la réalisation d'un hôtel, dont l'esthétique fort contestable, fait plus que débat et levée de bouclier.

La grave responsabilité de la majorité est d'avoir autorisé une horreur qui défigurera le quartier. 
En termes d'image de marque, c'est non seulement contre productif pour la majorité (tant pis pour elle), pour la ville (qui est encore une fois tirée vers le bas), mais encore pour l'hôtelier qui n'a pas pris la mesure de l'intérêt touristique de l'emplacement.

Nous disons stop à la banalisation et à la "banlieusardisation" de Fontainebleau.

Cinéma 

Le permis de construire à la Halle de Villars a été déposé le 19 juillet 2013.
Nous n'avons pas encore communication de son contenu.
Mais on en connaît les prémisses et certains visuels sans valeur autre que de spécimens, toujours très idéaux.

Ce projet est dangereux pour la sauvegarde du commerce de centre ville. Le Maire de Fontainebleau fait prendre un risque inconsidéré à notre Ville et il en sera, si ce malheur arrivait, responsable devant l'Histoire. La commission nationale d’aménagement commercial n'a-t-elle pas soulevé (malgré son acceptation finale) : "les risques prévisibles résultant de l’ouverture du « CINEPARADIS » dans un quartier excentré de Fontainebleau sur l’activité cinématographique de « L’ERMITAGE » localisé au centre-ville".

Nous avons pris, en revanche nos responsabilités et nous continuons à dénoncer et à attaquer ce projet funeste.

On rappellera que ce beau projet est loin d'être privé, puisqu'il est financé  avec 62,5% d’argent public. Plus grave, la  Communauté de Communes, a donné sa garantie financière à hauteur du risque d'au moins 5.000.000 € !

N'est-ce pas la préparation d'une seconde géothermie ?

Une double peine pour les Bellifontains : un cinéma délocalisé avec leur argent. 
Alors que le site Boufflers est la solution évidente.

 Halle du marché et parking de Boufflers

 Tout se tient justement.

La Halle du marché sera-t-elle détruite ? L'abandon du projet de classement par le Ministère de la Culture semble aller dans ce sens, alors que l'on rappellera que le Maire ne dispose d'aucune délibération expresse l'autorisant à démolir la Halle, donc en totale violation de la Loi.

Actuellement, le parking de Boufflers ferme pour servir à l'installation d'un marché temporaire dont le coût (hors travaux de sol) est évalué entre 90.000 et 140.000 € pour les seuls barnums à la parisienne.

Si la démolition est finalement effectuée, cette installation "provisoire" durera le temps de creuser éventuellement le parking souterrain Place de la République et le temps d'installer une hypothétique future Halle évaluée à 8 M €.

Une nouvelle apparemment positive dans ce marasme : l'ouverture d'un nouveau parking à Boufflers, dit parking Château, vers la fin septembre 2013. Or, les conditions financières de location sont défavorables à la Ville (et ce n'est pas la faute de l'école des Mines), mais la politique tarifaire, plus que dissuasive car destinée à payer le "trou des halles" Place de la République, est la cerise (pourrie) sur le gâteau.

Le bon sens n'est-il pas de se demander si cette opération pharaonique (pour gagner 35 places au marché !) ne sera pas trop cher payée ? Les commerçants en seront les premières victimes, ...

Conclusion (provisoire)

Tout cela donne raison à une opposition qui fait plus que jamais son travail non seulement de dénonciation mais encore de propositions.
Il y a gros à parier que ses propositions concrètes seront demain une alternative crédible à une majorité qui ne sait plus quoi faire.

vendredi 9 août 2013

L'illégalité ne paye plus : les adjoints et conseillers délégués condamnés à rembourser près de 4 mois d'indemnités


L'ILLEGALITE COUTE TROP CHER AUX BELLIFONTAINS

On se souvient que Mme Derouard, soutenue par Monique Fournier, avait obtenu l'annulation, en février 2012, d'une délibération attribuant illégalement des indemnités aux adjoints pour plus de 3 mois (voir : Les indemnités des adjoints annulées pour un trimestre !).

Le Maire aurait dû demander à ses adjoints et conseillers délégués de rembourser ces sommes indûment perçues. C'est ce que nous souhaitions en 2012, ... et c'est la moindre des choses.

Le Maire a refusé de faire cette demande, imposant donc un nouveau recours, se faisant défendre avec un avocat, … payé par les contribuables !!!. Personne ne sera étonné de son respect très relatif des décisions de Justice, ...

Le Tribunal administratif dans une décision n° 1205032/6 du 19 juillet 2013 a jugé que le Maire devait exiger des adjoints et conseillers délégués de rembourser aux contribuables près de 4 mois d'indemnités indues. 

Voilà une bonne nouvelle ! Le contribuable peut se réjouir et  reconnaître que les recours servent aussi son porte-monnaie !


Le jugement du 19 juillet 2013 :


Terrain Ferrare-Boufflers : un enjeu majeur pour Fontainebleau


8 ANS DE RETARD ALORS QU'IL RESTE TANT A FAIRE

La Porte de Ferrare s'ouvrira-t-elle sur l'avenir ? - >


Le Maire annonce que les travaux d’extension du parking Château (ex Boufflers) vont permettre, en face du Palais de Fontainebleau, de bénéficier d’un parking de 547 places en lieu et place des 220 places actuelles.

POUR UN AMENAGEMENT D'ENSEMBLE

Nous avons souligné depuis longtemps notre accord sur le sujet et même, nous regrettons que la majorité actuelle n'ait pas pris ses responsabilités en proposant un plan d'aménagement sur le terrain depuis 2005 !

Que de temps perdu, alors qu'il aurait fallu trouver une solution, non seulement aux questions de stationnement, mais encore d'aménagement d'un site qui est une "verrue" face au Château dans notre belle cité. Si à l'impossible nul n'est tenu, face au possible on l'est (Conseil municipal du 17 décembre 2012 : location de l'extension du parking Boufflers).

COMMUNICATION ERRONEE

Nous profitons au passage pour souligner plusieurs erreurs volontaires ou non dans la communication que le Maire fait sur l'aménagement d'un parking provisoire à Boufflers.

F. Valletoux : "la Ville loue cette emprise à l’Etat pour huit ans à des fins de parking"
Faux : l’occupation temporaire est prévue pour 4 ans renouvelable deux fois deux ans, si l’Ecole des
mines n’en a pas usage (cf convention d'occupation temporaire). Ce n’est pas tout à fait pareil d’autant que nous en sommes à 8 mois de perdus depuis la signature le 21 décembre 2012.

F. Valletoux : "Initialement, la Ville devait l’acheter, avant qu’en juin dernier, les services de l’Etat ne changent de pied et n’acceptent finalement qu’une occupation temporaire"
Faux : Renseignement pris auprès de l'Ecole des Mines, la convention d'occupation temporaire a été signée le 21 décembre 2012 et il n’a jamais été question de vente. (F. Valletoux donne comme toujours l’impression que l’Etat, voire le monde entier, s’oppose à ses projets).

F. Valletoux : "Au final, au terme d’âpres et longues négociations (qu’il a par exemple fallu mener en 2010-11 jusqu’au cabinet du Ministre de l’Industrie, ministère de tutelle de l’Ecole des Mines pour l’utilisation d’un terrain"
Il s’agissait de faire un « coup » en obtenant d’Eric Besson une lettre laissant croire à la cession du terrain à la Ville  (Sur ce coup : Communiqué du 3 mars 2012 : Renforcement de la vocation universitaire de Fontainebleau). Cette décision prise dans la plus grande précipitation comprenait aussi la cession des bâtiments (bureaux laboratoires) côté Boufflers. L’Ecole des Mines s’y est bien évidemment opposée puisqu’elle aurait été, si la cession avait été effective, privée de ses moyens de travail : cela n’a donc logiquement pas abouti.

FERRARE, SITE CREDIBLE POUR UN CINEMA

Voilà ce que Monique Fournier disait encore le 26 mars 2012 : "J'ai noté avec intérêt les projets de parkings autour du site : si cet obstacle était levé, pourquoi ne pas alors revenir sur le site du « Select » ou mieux encore sur Boufflers ? C'est pourtant la logique. Elle a le mérite de sauver le commerce du centre ville, plutôt que de courir à notre perte. 
Et que l'on ne me dise pas qu'il n'y a pas la place d'y maintenir un projet universitaire, au contraire on peut construire cela sur une plateforme de parkings souterrains. C'est la logique de mutualisation." (Conseil municipal du 26 mars 2012 : Délocalisation du cinéma).

Plus généralement, nous approuvons la position de sagesse adoptée par Richard Duvauchelle qui propose une utilisation, de manière prudente d'ailleurs, au regard des possibilités du moment, du terrain. Elle va dans le sens de nos propositions sur la relocalisation au centre Ville du cinéma tout en étant compatible avec une utilisation universitaire de la zone (Communiqué du 3 mars 2012 : Renforcement de la vocation universitaire de Fontainebleau).


Annexe : 
La République de Seine et Marne du 28 juillet 2013

Fontainebleau
La riposte de Richard Duvauchelle
La guerre des projets a commencé : pour riposter au maire qui veut détruire la halle, Richard Duvauchelle annonce qu’il veut construire un parking souterrain et un centre culturel.

Qu’on se le dise, jusqu’aux municipales, nous assisterons à un bras de fer entre le maire Frédéric Valletoux et son adversaire Richard Duvauchelle, chacun étant résolument prêt à se rendre coup sur coup. Après l’annonce du non-classement de la halle du marché, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que le patron de l’Aigle Noir réplique. Dans un communiqué, il charge le maire sans ménagement : « M. Valletoux a focalisé le débat sur l’esthétique de la Halle, sans tenir compte de la crise économique qui affecte nos commerçants et sans réfléchir à son utilité première, à savoir abriter clients et commerçants du marché lors des 140 jours de pluie annuels à Fontainebleau ». Et déjà, une première promesse de campagne : « S’il détruit la Halle alors qu’il n’a prévu aucun financement pour le réaménagement de la Place, la priorité de mon équipe sera d’en reconstruire une le plus rapidement possible ».

Une nouvelle halle donc (rappelons tout de même que le projet de M. Valletoux est d’en construire une nouvelle le long de l’immeuble le Bellifontain), et une annonce qui va en surprendre plus d’un : « Je défends l’idée d’un parking souterrain à Boufflers, couplé à un centre socio-culturel qui inclurait prioritairement un vaste cinéma de centre-ville ». Une option séduisante sur le papier qui aurait le mérite de trancher l’un des autres dossiers sensibles du moment : le fameux projet de cinéma à la Halle de Villars, qui divise la population.


On le voit, l’équipe Duvauchelle chercher à frapper fort en proposant un projet très différent de celui du maire. Ainsi, les électeurs auront à choisir entre deux visions très différentes. Mais reste à savoir si le projet de Duvauchelle est une option crédible. En effet, le terrain actuellement en travaux pour agrandir le parking n’appartient à pas à la ville mais à l’École des Mines. Autre obstacle : l’attitude d’Interparking qui va bientôt commencer l’extension du parking souterrain de la place du marché. Cédric Thoma, opposant farouche au maire et très proche de Duvauchelle, veut y croire : « C’est tout à fait crédible. Il faudra renégocier le contrat avec Interparking. Leur intérêt est d’attendre les élections pour voir quel maire sera élu ». Pas sûr que la famille Reynaud qui se bat depuis des mois pour que son projet de multiplex puisse voir le jour accepte de revoir ses plans.

Mais ce ne sera pas le seul obstacle de cette solution alternative : l’hypothèse même d’un parking souterrain à Boufflers avait été abandonnée par la ville en raison de la présence supposée de vestiges [note de MF : mais pas sous l'ensemble du site]. Dans le clan Valletoux, on préfère ne pas réagir. Mais la réponse ne tardera pas : à la rentrée, le nouveau calendrier des travaux de la place du marché sera annoncé.

Yoann VALLIER

Communiqué de presse : "L'UMP n'investira pas Frédéric Valletoux"