mercredi 7 décembre 2011

Fermeture de la permanence de soins de Fontainebleau : un coup très dur au Sud Seine et Marne

LE MAIRE DE FONTAINEBLEAU SIEGE A LA FEDERATION HOSPITALIERE DE FRANCE AU NOM DE LA VILLE: A QUOI CELA SERT IL ?

Voir également l'article de la République (cliquez pour mieux voir)

"Cette décision a été prise aux dépens de l’hôpital de Fontainebleau, qui va perdre son service de nuit, s’alarme Amélie Gauthier, infirmière anesthésiste.  Cela va se traduire par une prise en charge plus tardive de certains patients et donc un risque accru pour leur santé." 
(Le Parisien, 1er novembre 2011, article de Joffrey Vovos).

Preuve de l'incapacité de M. Valletoux, Président de l'Hôpital, d'avoir une politique et une transparence dans la gestion hospitalière, le Sud Seine et Marne a donc perdu  la chirurgie de nuit  sur décision de l'Agence Régionale de Santé (ARS), laissant encore un peu plus estropié notre hôpital. On sera donc obligé d'aller à Melun.
Malgré sa qualité revendiquée à tout bout de champ de Président des Fédérations Hospitalières De France et d'Ile de France, le maire de Fontainebleau n'est pas arrivé à convaincre l'Agence Régionale de Santé de sauvegarder la continuité du service public hospitalier. 
Le pathétique communiqué du Maire ne trompe personne : "Au départ, l’ARS souhaitait proposer que ne soit retenu qu’un seul site par département. La Fédération hospitalière d’Ile-de-France s’était alors fait l’écho de l’inquiétude immense engendrée par cette proposition chez les professionnels de santé et les patients. Je me félicite que nos revendications aient été entendues". Bravo en effet, surtout lorsque l'épreuve des faits montre le contraire (ma collègue, Mme Sarkissian l'avait déjà indiqué sur son blog : Fermer la permanence de soins chirurgicale de Fontainebleau c’est programmer l’extinction de la chirurgie publique dans le sud Seine-et-Marne). 
La technique est connue : une grande menace, un tollé permettant de sauver la face, et finalement la réduction de services voulue passe presque comme un bienfait.

Le public a le droit de comprendre comment l'équilibre entre sa santé et les problèmes d'argent est fixé. Je propose que les autorités responsables communiquent sur le sujet les vrais chiffres et motifs justifiant cette atteinte et qu'elles indiquent si les économies réalisées vont profiter aux patients ou plutôt à des établissements privés. Car, fermer un service c'est déstabiliser le fonctionnement de l'établissement public, altérer la confiance du public et aggraver encore la fuite vers Paris.

Si des efforts peuvent toujours être trouvés, il y a des limites au tolérable. Il serait temps en effet de faire une opération vérité sur les besoins et les moyens de l'hospitalisation du Sud Seine et Marne. Alors, les élus du Sud Seine et Marne pourraient se fédérer pour défendre les intérêts des malades et des futurs patients. 

Au lieu de choisir la transparence et la confiance, M. Valletoux a préféré construire un système de gestion excluant non seulement les élus mais encore les habitants. Il a opté dans le secret pour une opération public-privé qui pourrait se révéler à haut risque.


Pour en savoir plus, notre article sur le sujet : Le partenariat public-privé et hôpital-clinique en question.






Carte : source Le Parisien.

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