- UNE DETTE A 29,2 ANS
- INSUFFISANCE DE PLANIFICATION BUDGETAIRE ET DE TRAVAUX
- MALGRE DES QUESTIONS PRECISES, LE GRAND SILENCE DES ADJOINTS QUI NE REPONDENT A RIEN
(tel que prononcé au conseil municipal)
Le débat d'orientation budgétaire est le moment de réfléchir à l'avenir.
Je vous propose d'examiner certains projets phares avant de prendre en considération des orientations générales.
Mais avant tout, un petit calcul sur la dette : vous annoncez 21,1 M€ de recettes de fonctionnement (p. 6 du rapport) et 20,4 M€ de dépenses de fonctionnement (p. 7 du rapport) soit une capacité d'autofinancement de 0,7 M€ avant reprise à comparer avec un stock de dette de 20,5 M€ (p. 8 du rapport), ce qui fait un amortissement de la dette de 29,2 ans ! C'est le poids que les contribuables auront un jour à payer, puisque la dette c'est de l'impôt différé. Je rappelle que le ratio des communes équivalentes est de 5,2 ans. Cela signifie qu'il y a un problème de maîtrise des dépenses et de l'endettement - et donc des choix d'investissement - malgré l'augmentation des impôts de l'an passé.
Si certains projets nous paraissent en bonne voie comme la réfection de la Salle des fêtes, d'autres projets phares manquent de précisions et nous paraissent mal engagés.
Mal engagé, le projet de fusion musée-bibliothèque : l'opposition a été tenue à l'écart de la programmation par Mme Maggiori : nous n'approuvons pas cette méthode : Mme Maggiori peut-elle nous communiquer le nombre de m² affecté à la bibliothèque, quels seront les services innovants pour l'accès aux fonds notamment numériques, … ? Le public est-il associé ? J’ai des doutes là dessus !
La fermeture du Musée Napoléonien montre bien l'insuffisance de travail et de réflexion de la majorité, au pouvoir depuis plus de 5 ans ! On ne peut plus faire le coup de l'héritage (voir d'ailleurs : Question orale du 8 novembre 2010 : Sécurité du public, du personnel et des collections et Avenir du Musée napoléonien d'art et d'histoire militaire).
Mal engagée, la création d'une société publique locale d'aménagement (SPLA) destinée à gréer les terrains militaires : nous avons vu des schémas urbanistiques non complétés par des études d'impact sur les services publics et la circulation : il faut associer plus largement la minorité dans ce travail : on peut redresser la barre. Plus généralement, la réflexion sur le schéma économique semble insuffisante et surtout peu claire : j'interroge M. Houssay sur cette question.
Mal engagée ou seulement grande oubliée du rapport du débat d'orientation budgétaire, la réfection de l'Eglise, pourtant monument historique essentiel de notre ville (voir : Question orale du 16 novembre 2009 : Restauration de l'Eglise Saint Louis). M. Laprée peut-il nous donner des nouvelles du dossier ?
En vue de la préparation du budget, voici quelques orientations générales, très positives et constructives :
- il faut une analyse service par service, permettant de connaître les coûts et les besoins des services rendus au public : on ne dispose pas de référentiel de qualité en la matière, ce qui est pourtant une nécessité.
Je donne un exemple non seulement le budget du théâtre [fonctionnement] a baissé de 53 % en 2010, mais encore la fréquentation est tombée de 23,88 % en 2009-2010. Il s'agit moins de trouver de coupables que de comprendre. Les chiffres sont là.
Ce n'est pas en mettant la tête sous le sable que l'on améliorera nos services publics. Je suis désolée d'insister et ma question est pour M. Ducros : comment pouvez-vous travailler sans de tels documents et comment voulez-vous que le conseil municipal travaille ?
- la planification budgétaire, c'est à dire les mesures pour faire face aux 24 à 35 millions d'euros de travaux de renouvellement de la voirie appelés "requalification urbaine", la bibliothèque, le stade, les grands investissements : il faut aller plus loin dans les autorisations de programme : on progresse lentement, mais il semble que notre demande soit mieux écoutée sur ce point.
- au risque d'insister, il faut une planification des travaux de voirie à venir : faire un état des lieux objectif, un règlement de voirie qui interdise de faire des travaux d'enfouissement ou d'intervention technique sans réfection générale de la voirie et plus généralement un accompagnement des travaux. Pardon de revenir sur les travaux de la rue Aristide Briand, mais l'accompagnement a été insuffisant et le phasage déficient.
- Dernier conseil, si l'abus des slogans dans un document d'orientation budgétaire ne coûte rien, comme les mots "structurants" ou "optimiser", on préférerait avoir des chiffres sérieux comme le coût du transfert du Grand Parquet, la commission d'évaluation ne s'étant toujours pas réunie depuis le transfert du 13 octobre 2009 soit plus d'un an !
Je refuse donc de prendre acte.
Des orientations budgétaires et programmatiques à revoir : l'exemple du fonctionnement du Théâtre ->
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