Note : le site patrimonial remarquable est un règlement qui vise à protéger le patrimoine classé et inscrit : il substitue une sorte de cahier des charges à l'opportunité de l'avis de l'architecte des bâtiments de France, qui reste consulté, son périmètre est en cours de définition à Fontainebleau et Avon.
Le document présenté paraît d'une grande qualité et montre une approche très fine de notre agglomération, je tiens à le dire.
Cependant,
par contraste, des anomalies liées à des velléités de bétonnage sans contrainte
apparaissent plus clairement.
Si le rapport de présentation du périmètre n'a pas
vocation à préparer le contenu du règlement du site patrimonial remarquable, on
notera que les constructions contemporaines ne sont pas prises en
considération, le mot contemporain n'apparaissant qu'à trois occurrences.
Certes, les auteurs en dénoncent l'impact négatif. Cela augure mal pour leur
régulation.
Il
existe certaines erreurs sans gravité par exemple, l'inclusion du terrain de
l'ancien abattoir, alors que le terrain est désormais inconstructible et en
forêt domaniale.
Nos
collègues élus et les associations d'Avon se pencheront sur leur Ville,
mais on peut-être étonné que les Hauts d'Avon au sud de la rue Gambetta ne
soient pas dans le périmètre.
Quant à l'exclusion du secteur du Parc du Bel
Ebat ou du Bois des Carmes et de l'ensemble des espaces entourant le Prieuré
des Basses Loges, complément indispensable du monument historique, il
s'agit d'une erreur incompréhensible, qui entraîne une réduction des abords protégés
qui avait déjà été réduits précédemment.
Sur
Fontainebleau, ce qui est très critiquable est d'exclure certaines zones
qui sont caractère patrimonial exceptionnel pourrait constituer une menace pour
le patrimoine protégé.
On
constate que le projet de périmètre exclue volontairement les terrains du
Bréau et des Subsistances.
C'est
très critiquable puisque l'on est en visibilité ou co-visibilité des
Héronnières (anciennes écuries de Louis XV, entièrement classées au titre des
Monuments historiques par l’arrêté du 10 octobre 2008 (modifié par l’arrêté du
22 janvier 2009) et du Domaine National du Palais.
On
a bien compris que ce choix était déterminé d'abord par la volonté de bétonnage
sans qualité des quartiers militaires du Sud.
Je
note que cette volonté d'exclure l'avis de l'architecte des bâtiments de
France s'oppose directement à l'engagement de le consulter, qui avait
pourtant mis en avant dans le projet de modification du plan local d'urbanisme
du secteur Subsistances (notamment pour les dérogations de hauteur selon
l'article 10 du projet de règlement).
La Direction Départementale des Territoires
dans sa lettre du 18 octobre 2019 l'avait pourtant vu comme une garantie,
certes insuffisante, mais un premier pas obligatoire. Cette règle sera avec le
SPR privée de fondement juridique et démontre que la qualité architecturale et
paysagère est le dernier des soucis de la municipalité.
Cette
dérogation est de nature à mettre en péril le projet de classement UNESCO : je le dis tout net : si
la municipalité n'a rien à cacher qu'elle accepte d'étendre le contrôle au sud
du Château ! Sinon, on saura ses véritables intentions : classer ce qui est
déjà protégé en grande partie et déclasser ce qu'elle veut bétonner.
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