vendredi 17 juin 2016

La voirie : "Opération Rustine"

Dans la continuité de nos études sur la voirie et sa dégradation, nous faisons la publicité des grands travaux de la Ville, "l'Opération Rustine".


Est-ce que nos observations finiraient par porter leurs fruits ?

Voyant l'état de dégradation avancée des chaussées, la municipalité s'est décidée à lancer un programme de "rénovation", notamment rue de France et rue Réné Quinton (où habite d'ailleurs l'adjoint chargé de la voirie, mais cela doit être une coïncidence).

"Rénovation" est un bien grand mot, on devrait plutôt parler de "rustinage".

On notera que certains travaux sont commandités par le CCPF et non la Ville (sans doute du fait des canalisations) et qui expliquerait le caractère non systématique de la réfection.

En effet, loin de traiter le problème notamment par un programme de travaux sur le moyen et le long terme, qui pourrait d'ailleurs bénéficier de subventions (utiles), la majorité préfère boucher les trous, et pas toujours de manière efficace dans le temps. Nous ne disons pas que c'est inutile, mais que cela n'est pas durable, ni d'ailleurs esthétique : l'usure de la chaussée en sort renforcée visuellement.

"Personne ne déchire d'un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit; car, il déchire l'habit neuf, et le morceau qu'il en a pris n'est pas assorti au vieux."
Luc 5-36

Il faut faire un état des lieux, systématiquement, programmer à l'avance les travaux, coordonner les différents acteurs du sol (cela permettra de réduire la facture) concerter les riverains, rechercher le financement, et refaire la chaussée et pas seulement des morceaux.



Examinons maintenant les travaux futurs et faits, d'abord les trous de la rue René Quinton (démontrant a fortiori la justesse de nos observations), avant de voir les rebouchages "artistiques" de la rue de France.


Rue René Quinton (travaux à venir)






Rue de France (travaux très récents)

La chaussée présentait des petits effondrements de plusieurs millimètres à quelques centimètres.
On ne voit pas sur les photos, mais c'est très sensible à vélos, il existe une sur-épaisseur (qui on l'espère va se tasser, parce que le ressaut est pénible).

(notez les craquelures qui restent)

Un résultat esthétiquement peu probant :

Terminons pour finir sur des voiries à refaire (et toujours en attente)
ici Boulevard Crevat Durant






La voirie : la suite de notre enquête



Nous continuerons dans nos prochains articles à enquêter sur la voirie dégradée de Fontainebleau.

Il nous est apparu utile, de faire le point sur la question de l'accessibilité au plus grand nombre et de revenir sur certains dysfonctionnements.

ACCESSIBILITE A REVOIR

On rappellera que la Ville doit :

- au fur et à mesure des travaux de renouvellements de voirie, mettre les rues aux normes (trottoir à 1,40m par exemple) ou demander une dérogation (Décret n° 2006-1657 du 21 décembre 2006 relatif à l'accessibilité de la voirie et des espaces publics ; Arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et des espaces publics.) : on en est loin !

- établir un Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics (PAVE) (article 45 de la loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées) : celui adopté n'en porte que le nom et n'a pas de contenu réel (voir Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics).

Nous citons des extraits des travaux 2015 de l'association mobilité réduite :

"FONTAINEBLEAU 

En ce qui concerne la voirie, pas beaucoup d'informations de la part de la ville

- si ce n'est que deux carrefours à feux, rues grande/Paul Séramy et RN6/ND du Bon Secours (près chapelle Notre Dame du Bon Secours) ont été sonorisés pour les personnes aveugles et malvoyantes. Il faut savoir que ce dernier est hors agglomération, donc hors emprise de la législation obligatoire d'accessibilité. De plus, la traversée et les trottoirs sont totalement impraticables (labourés par les sangliers) C'est endroit n'est fréquenté que par les marcheurs et sportifs en forêt. Voilà de l'argent qui aurait pu être utilisé à mieux escient en centre ville. 

- Nous avons réitéré nos remarques sur les travaux des années antérieures dont on attend toujours les rectificatifs. 

- Pour votre information nous venons de saisir le Défenseur des Droits pour discrimination concernant la rue Saint-Merry, et la rue Guérin et pour lesquelles nous avons déposé en début 2015 des requêtes introductives d'instance auprès du Tribunal administratif de Melun pour réalisation de travaux non conformes à la réglementation en vigueur depuis plus de 8 ans. ".

Ainsi, les travaux exécutés en Septembre 2013, concernant l'abaissement du trottoir pour l'accès aux fauteuils d'handicapés, ont été mal exécutés au 74 et 121 de la rue Saint-Merry et à l'angle des rues Saint-Merry et Guérin. La pente trop forte ne correspond pas à la norme.

QUELQUES AUTRES DYSFONCTIONNEMENTS

Depuis ces dernières années, nous sommes de nombreux Bellifontains à constater la dégradation de la tenue de la ville. La voirie est à l'abandon : trous, pavés disjoints provoquant des chutes, marques au sol effacées qui rendent périlleuses les traversées de rues par les piétons, plots non remplacés, auxquels s'ajoute une carence du nettoyage : tags et affichage sauvage, boîtes aux lettres taguées dont celle située à côté de la porte de l'entrée de la mairie rue Grande etc.

Ainsi, on notera :

- Marques aux sols effacées :
Depuis plusieurs années le marquage au sol de nombreux passages piétons du centre ville souffrent d'un manque d'entretien, ce qui cause un risque pour le piéton : les automobilistes ne peuvent pas voir le marquage au sol comme il convient. 

Exemples : 
- rue de la Chancellerie, le passage piétons, devant la rue du Coq Gris, déjà peu visible de jour, ne l'est absolument pas de nuit, alors que la rue est très fréquentée par les clients des pubs.


- à l'angle des rues Guérin et Saint-Honoré, rues très fréquentées par les scolaires de l'Ecole Sainte-Marie

Et bien d'autres passages piétons sont dans le même état. 

- Plaque d'égout dangereuse :
- certaines plaques d'égouts présentent des trous sur toute la circonférence qui ne sont pas visibles la nuit et constituent un réel piège pour les talons des femmes, provoquant des chutes. Il serait urgent d'agir.
  

mercredi 1 juin 2016

Frédéric Valletoux, six fois rien plus démocrate que Jacques Bompard

On sait que dans sa générosité, le Maire de Fontainebleau a octroyé 400 caractères espaces compris (soit 2,3 tweets à 170 caractères) par Conseiller municipal d'opposition dans le bulletin municipal. Auparavant l'opposition disposait d'une demi-page (2008) et de 2/3 (2005).

Voir : Communiqué du 1er juin 2011 : La place de l'opposition dans le bulletin municipal réduite à … 4.millièmes !

Une décision de Justice récente devrait le faire réfléchir. Lui, qui offre à peine mieux que Jacques Bompard : comment dialoguer avec si peu de caractères ? Comment expliquer des choses complexes de la vie municipale en 2,3 tweets ?
M. Valletoux lui, a un bulletin entier pour s'exprimer : il est vrai que cela tient plus de l'autocélébration que de l'information.
Sans compter qu'il s’octroie une place dans l'espace réservé à opposition !

Encore un effort M. Valletoux si vous voulez être démocrate…

Un demi-tweet pour s'opposer à Jacques Bompard
Le Maire d'Orange n'allouait que 71 signes par élu pour s'exprimer dans le journal municipal. La justice lui demande d'être plus généreux...
PAR MICHEL REVOL
Modifié le 31/05/2016 à 17:42 - Publié le 31/05/2016 à 17:27 | Le Point.fr
Jacques Bompard, Maire (Ligue du Sud) d'Orange Jacques Bompard, Maire (Ligue du Sud) d'Orange © SIPA/ ALAIN ROBERT

« Je ne suis pas d'accord avec la décision du Maire d'Orange Jacques Bompard. » Cette phrase est trop longue. Elle comporte deux signes de trop. Jacques Bompard, Maire d'Orange, avait édicté une règle stricte, et fort peu généreuse : un élu ne disposait que de 71 signes pour s'exprimer dans le journal municipal, soit la moitié d'un tweet. Son propre groupe (Ligue du Sud, extrême droite) pouvait sans doute y trouver son compte, en synthétisant sa pensée : il avait droit, au trébuchet de cette règle, à 2 072 signes grâce à ses vingt-neuf élus. Mais l'opposition devait faire preuve d'une grande qualité de concision : 214 caractères (blancs compris !) pour les trois élus divers gauche, 142 pour les deux conseillers Les Républicains et 71 pour la seule représentante Front de gauche...
Égalité parfaite
Jacques Bompard se défend en expliquant que cette règle garantissait l'égalité parfaite entre chaque membre d'opposition. Sans doute. La justice ne l'a pas entendu de cette oreille. Le tribunal administratif de Nîmes l'a sommé de modifier le règlement « définissant l'espace réservé à l'expression des élus d'opposition sur le bulletin municipal ». Ces conditions empêchent en effet, s'émeut le tribunal, « l'expression des élus minoritaires ». Jacques Bompard n'a pas contesté cette sentence de bon sens. Il a même dit être « tout à fait d'accord pour réévaluer ça ». Peut-être peut-il d'ores et déjà doubler le nombre de caractères alloués à chaque élu ? Ils ne seront pas les premiers à utiliser 140 signes, soit un tweet, pour tenter de résumer leur pensée...