UN
MANQUE DE SAVOIR-FAIRE QUI PEUT COUTER CHER
Mise
en garde par Monique Fournier lors du dernier Conseil municipal, le 16 septembre
2013 (voir : Conseil municipal du 16 septembre 2013 : Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des aménagements des Espaces publics) et par l'association "Mobilité réduite" présidée par M. Jean-Michel Royère,
la majorité sortante persiste et signe : l'accessibilité des personnes à
mobilité réduite n'est pas près d'être prise en compte.
Après
un Plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des
espaces publics (PAVE) bâclé (4 pages !) qui n'est en rien conforme à
la Loi : "M. Royère regrette que Fontainebleau ait « confondu vitesse et
précipitation en l’adoptant alors qu’il n’est pas du tout finalisé. C’est
purement et simplement de l’amateurisme »." (La République 30 septembre 2013), la
majorité sortante continue à s'ingénier à faire des aménagements non conformes à
la Loi.
AMENAGEMENTS
NON CONFORMES
La
gare routière, dont l'esthétique paysagère est absolument ratée
et nuit aux immeubles voisins, présente un grave problème :
"Selon
le président Jean-Michel Royère, le nouvel aménagement est tout simplement hors
la loi. Après visite sur le terrain, l’association a constaté l’absence de
différenciation entre espaces piétons et cyclistes, des ressauts supérieurs à 2
cm, des trottoirs avec un dévers de 5 %, des pavés bombés avec aspérité. Pour le
chemin qui relie la gare routière au lycée, c’est la même chose : un dévers qui
dépasse trois fois la norme légale. Autrement dit, un cheminement très difficile
en fauteuil." (La République
30 septembre 2013).
Mais
ce n'est pas le seul aménagement problématique. Il a été cité des
défectuosités sur la rue Guérin jusqu'à la gare routière, rue de la
Faisanderie, rue Royale, place Mallarmé…
COMMISSION
IMPOSSIBLE
La
réunion de la Commission Communale d'Accessibilité pour les Personnes
Handicapées de Fontainebleau du 16 octobre 2013 a été particulièrement
surréaliste et correspond à un dialogue entre sourds qui ne veulent pas entendre
et des bâillonnés qui veulent pouvoir s'expliquer. Il était visible que Mme
Hugot, la présidente de la Commission ne voulait ni débat ni
critique. Aucune date n'a d'ailleurs été fixée pour la suite des
travaux de la commission.
D'un
côté M. Royère et Monique Fournier qui dénoncent le gaspillage des
moyens publics et l'irrespect de la Loi. Et cela preuves à
l'appui.
De
l'autre, l'adjointe aux travaux, Mme Perrachon qui semble étonnée de ces
problèmes et se réfugie avec la présidente Hugot derrière un facile : "c'est
mieux que rien, il vaut mieux faire ce que l'on peut que rien du tout".
Une
réponse inacceptable pour M. Royère : "il ne s'agit pas de reprocher
simplement de faire mal ou de ne rien faire : il faut avancer
intelligemment".
DES
SOLUTIONS EXISTENT
Il
faut noter que les exigences présentées par Monique Fournier et M. Royère ne
sont pas exorbitantes ni forcément coûteuses.
Une
idée simple : l'idée de planification permet d'intégrer au fil de l'eau
les nouvelles exigences. Donc, pas forcément de se ruiner. Les
associations sont compréhensives si on joue le jeu.
Mieux,
Monique Fournier a fait observer que la loi permettait, non seulement
une dérogation pour des motifs techniques auprès de la commission
départementale, mais aussi de tenir compte du caractère spécial du
patrimoine architectural et paysager de la Ville.
Réponse
de Mme Perrachon : "c'est trop long, vous savez très bien que cela va
prendre au moins un an".
Erreur,
il suffit de relire les textes : "A défaut de réponse de la commission dans
un délai de deux mois à compter de la date à laquelle son
président a reçu la demande, l'avis demandé est réputé favorable" (Arrêté
du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre
2006 relatif aux prescriptions techniques pour l'accessibilité de la voirie et
des espaces publics, article 2).
On
ne demande pas plus qu'un peu de bon sens, de respect de la loi et d'une
planification correcte pour y arriver.
En
revanche, si la municipalité sortante continue, le contribuable paiera
la réfection obligatoire des malfaçons et cela de manière imposée par les
autorités. Cela mérite de prendre (un peu) le temps de réfléchir avant
d'agir (bien). Mais les élections approchent et l'apparence compte plus que la
réalité.
PS
: Pourquoi ne pas organiser une sortie de terrain avec les associatifs et les
personnes à mobilité réduite pour se rendre compte des problèmes directement sur
site? Le tout avec fauteuils roulants et poussettes ! Voilà qui ne coûtera rien et sera efficace autant qu'un assistant à
maîtrise d'ouvrage, sympathique au demeurant, qui nous déclare que l'indice
d'accessibilité a progressé de 2, 27 % (où ?).