mercredi 29 janvier 2014

Quand le privé manque à son obligation de réserve


Quand trop de propagande 
tue la propagande


Le Maire sortant est en mauvaise position. 
Ce n'est pas du triomphalisme de mauvais aloi que de le dire, c'est un constat. 
9 ans d'inaction, il est acculé à sortir 2 tracts de justification : un prospectus et une carte (à déplier !). Des couleurs peu lisibles, beaucoup de textes pour faire impression… Il est sur la défensive.

Mais comme cela ne suffit pas, le voilà contraint de se faire défendre par des personnes qui ont des liens de collaboration avec la Ville.

LE MAIRE DEMOLISSEUR

Evidemment, les dossiers emblématiques de la mandature ne sont pas ceux d'un maire bâtisseur (encore que bétonneur), mais d'un maire démolisseur. Les projets, ce sera pour le prochain mandat, c'est juré.
Les électeurs sont plus que sceptiques.

Démolie, la Halle du marché, sans financement et sans projet d'avenir. La fonction halle disparue, où est la nouvelle ? Que l'on conteste ou non l'esthétique de l'ancienne, n'était-il pas plus logique de construire la nouvelle avant de la démolir ou tout au moins de préparer rapidement sa reconstruction ? Non, le choix a été de faire un parking souterrain alors que le nouveau Boufflers est presque vide, avec des prix à faire déprimer un parcmètre !

Démoli, le stade de la Faisanderie, heureusement que les avonnais ont réduit la voilure du projet à de plus justes proportions, car cela devenait ingérable. Rappelons que malgré cette "action", nos enfants sont encore dans des conditions insupportables.

Démolie, la Halle de Villars, partiellement encore. Pour délocaliser un cinéma qui tuera le commerce de centre ville.

Le bilan est donc bien faible. Au contraire, ces démolitions physiques annoncent en sous-jacent des démolitions incorporelles de nos services d'intérêt général comme le cinéma en centre ville, le marché… Ces opérations n'auraient pu se faire sans le soutien de contractants du secteur privé.

Faut-il se complaire dans l'immobilisme et que Fontainebleau ne bouge pas ? NON ! 
Mais, il faut sortir des vrais projets, financés et techniquement validés, plutôt que de faire croire au lieu de faire. Casser c'est facile, construire cela l'est moins. D'ailleurs, le Maire démolisseur c'est bien le symbole d'un immobilisme qui ne veut pas dire son nom.

LES COMPLICES DU SECTEUR PRIVE

Là où c'est déjà intolérable, c'est que les contractants de la Ville viennent au secours du Maire partant
Manquant au devoir de réserve qui sied normalement aux entrepreneurs qui travaillent avec une collectivité publique, ils n'hésitent pas à s'ingérer dans le débat démocratique en usant de leur position, avec l'argent des contribuables.
Ce n'est pas pour rien que le Code électoral déclare inéligibles les entrepreneurs de service public communal ! Mieux la jurisprudence relative à l’article L. 52-1 alinéa 2 du Code électoral, par assimilation comme contractant, leur fait interdiction, de participer aux campagnes de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité.

Ainsi, a-t-on vu la Société Interparking ou encore la direction du cinéma donner par presse interposée des leçons aux candidats de l'alternative politique, alors qu'ils ont des liens fructueux avec la commune ou une filiale de la Communauté de communes.
Il s'agit pour eux de se livrer à la défense d'intérêts dont l'acquisition dépendait du Maire partant
Tout cela est anormal.

Rappelons à ces aimables personnes que la promotion d'un candidat, notamment le sortant, leur est formellement interdite.
Non seulement, il s'agit d'une atteinte à l'égalité des candidats, qui sera sanctionnée comme manœuvre illégale par les juridictions administratives, mais encore d'une violation de leurs obligations normales dans les relations avec la collectivité contractante.

Les électeurs, loin d'être influencés par ces scandaleuses immixtions dans le débat électoral, sont scandalisés par des méthodes d'un autre âge d'un maire aux abois.