(communiqué)
BUDGET MUNICIPAL : UNE DEGRADATION DES COMPTES FACE A UN MAIRE AUTISTE
Comme le public a pu le remarquer, la minorité a posé des questions qui dérangent un peu l'ordre établi. Mais à ces questions, aucune réponse, véritablement aucune.
En faisant exactement la même analyse que Philipe Laurent Consultants, l'auditeur que M. Valletoux a fait venir pour son 1er budget après son arrivée en 2005, on trouve 3 séries de chiffres qui traduisent cette dégradation :
- L'excédent brut de fonctionnement : c'est à dire la différence entre les recettes de gestion (subventions, taxes et redevances) et les dépenses de gestion (fonctionnement et personnel) est passé de 2.187 k€ (milliers d'euros) au CA 2007 à 407 k€ pour ce budget supplémentaire. Si l'on déduit les 677 k€ d'intérêts de la dette, la capacité d'autofinancement courant devient négative avec – 270 k€. Au CA 2007, elle était de 1.561 k€.
29 ans d'endettement : toute une génération de Bellifontains sacrifiée
- L'autofinancement après reprise du résultat remonte certes à 670 k€. C'est sur cette base que l'on peut se décider pour l'investissement ou du remboursement de la dette. Jamais depuis votre arrivée, il n'était tombé si bas, 1.294 k€ en 2005, 3.616 en 2006, 1.428 en 2007, nous attendons les chiffres pour 2008. Justement, si l'on divise le stock de dettes (19.510 k€) par l'autofinancement, on peut trouver le ratio d'endettement, c'est à dire le nombre d'années qu'il faudrait pour amortir la dette. Philippe Laurent Consultants estimait qu'il faudrait, en 2005, environ 15 ans, le ratio de la strate étant d'environ 5 ans. La situation était jugée préoccupante, si elle se poursuivait. Tel est le point du passé.
Ce ratio est aujourd'hui de 29,12 années. Autant dire tout de suite que l'on n'est pas sorti de la dette : il faudrait presque 30 ans pour l'amortir , si l'on investissait quasiment pas ! Ce qui n'est pas évidemment pas le cas. Bref, en 3 ans de majorité Valletoux, le délai de remboursement de la dette a doublé.
- En effet, il faut dire que l'investissement au Compte administratif 2007 (chapitres 20, 21, 23) représentait 2.987 k€ et qu'il passerait (je mets le conditionnel) à 9.644 k€, cette année. Mais on ne sait pas où l'on va, ni le coût futur.
Aucun plan pluriannuel de financement n'étant prévu, en violation de la loi, cela veut dire, si l'on continue ainsi, que les Bellifontains auront à payer les dettes, donc les erreurs de la majorité, pendant près de 30 ans.
Un silence révélateur
A ce constat objectif, sans fard, on pouvait s'attendre à des explications, à un commencement d'argumentation. Le silence traduirait l'embarras évident, la gêne, sinon la gravité mal cachée de la situation.
Mais, à aucune de ces questions, concrètes, précises, de la minorité, il n'y a pas de réponse : c'est à se demander s'il y a encore un pilote dans la mairie.
BUDGET MUNICIPAL : DES CHOIX DE PRESTIGE A L'ENCONTRE DES INVESTISSEMENTS NECESSAIRES
Il convient de rappeler, chose que le Maire semble totalement oublier, qu'il existe des bâtiments et des services en déshérence :
- le premier service public, celui auquel on pense le moins mais que l'on utilise tous les jours, c'est bien sûr la Voirie; la Municipalité commence lentement, trop lentement, à y investir;
- la Bibliothèque, n'a toujours pas d'horizon d'avenir autre qu'une bâche; cela en devient même inquiétant;
- l'état général de l'Eglise Saint Louis est très insatisfaisant;
- l'audit des services publics que le Maire annonçait dans un débat précédent n'est toujours pas réalisé.
Ne pas investir dans ces secteurs, c'est ne pas investir pour l'avenir. C'est au contraire aggraver l'état futur de la Ville.
Luxe contre nécessaire
On ne pourra pas accuser la minorité de ne pas être constructive : il faut pour elle maintenir un investissement raisonnable, c'est à dire compatible avec l'état des finances et non faire le contraire.
La mairie a choisi le pire : favoriser des équipements de prestige sans utilité directe pour les Bellifontains, alors que les services publics de base ne sont plus assurés. Il est évident que M. Valletoux se bouche les yeux et les oreilles, pour ne pas voir la dégradation du Patrimoine de la Ville et pour ne pas entendre la population qui demande une amélioration de son cadre de vie. Ce sont pourtant leurs impôts.
Très honnêtement, on peut penser que son budget n'est tourné que vers Paris, c'est à dire que seuls les investissements qui mobilisent les ministres ne seront retenus. Quant aux autres, ses successeurs sans doute les feront. Cette stratégie tournée uniquement vers une médiatisation de qualité médiocre de la Ville ne peut avoir qu'un temps et risque de lasser. Au risque même de gêner la carrière politique de celui qui prétend l'utiliser.
Face à ce choix cornélien et interrogé vivement, le maire n'a qu'une réponse : toujours pas de réponse. Un silence de plus en plus assourdissant et qui risque de ne plus faire illusion longtemps.
BUDGET MUNICIPAL : UNE DEGRADATION DES COMPTES FACE A UN MAIRE AUTISTE
Comme le public a pu le remarquer, la minorité a posé des questions qui dérangent un peu l'ordre établi. Mais à ces questions, aucune réponse, véritablement aucune.
En faisant exactement la même analyse que Philipe Laurent Consultants, l'auditeur que M. Valletoux a fait venir pour son 1er budget après son arrivée en 2005, on trouve 3 séries de chiffres qui traduisent cette dégradation :
- L'excédent brut de fonctionnement : c'est à dire la différence entre les recettes de gestion (subventions, taxes et redevances) et les dépenses de gestion (fonctionnement et personnel) est passé de 2.187 k€ (milliers d'euros) au CA 2007 à 407 k€ pour ce budget supplémentaire. Si l'on déduit les 677 k€ d'intérêts de la dette, la capacité d'autofinancement courant devient négative avec – 270 k€. Au CA 2007, elle était de 1.561 k€.
29 ans d'endettement : toute une génération de Bellifontains sacrifiée
- L'autofinancement après reprise du résultat remonte certes à 670 k€. C'est sur cette base que l'on peut se décider pour l'investissement ou du remboursement de la dette. Jamais depuis votre arrivée, il n'était tombé si bas, 1.294 k€ en 2005, 3.616 en 2006, 1.428 en 2007, nous attendons les chiffres pour 2008. Justement, si l'on divise le stock de dettes (19.510 k€) par l'autofinancement, on peut trouver le ratio d'endettement, c'est à dire le nombre d'années qu'il faudrait pour amortir la dette. Philippe Laurent Consultants estimait qu'il faudrait, en 2005, environ 15 ans, le ratio de la strate étant d'environ 5 ans. La situation était jugée préoccupante, si elle se poursuivait. Tel est le point du passé.
Ce ratio est aujourd'hui de 29,12 années. Autant dire tout de suite que l'on n'est pas sorti de la dette : il faudrait presque 30 ans pour l'amortir , si l'on investissait quasiment pas ! Ce qui n'est pas évidemment pas le cas. Bref, en 3 ans de majorité Valletoux, le délai de remboursement de la dette a doublé.
- En effet, il faut dire que l'investissement au Compte administratif 2007 (chapitres 20, 21, 23) représentait 2.987 k€ et qu'il passerait (je mets le conditionnel) à 9.644 k€, cette année. Mais on ne sait pas où l'on va, ni le coût futur.
Aucun plan pluriannuel de financement n'étant prévu, en violation de la loi, cela veut dire, si l'on continue ainsi, que les Bellifontains auront à payer les dettes, donc les erreurs de la majorité, pendant près de 30 ans.
Un silence révélateur
A ce constat objectif, sans fard, on pouvait s'attendre à des explications, à un commencement d'argumentation. Le silence traduirait l'embarras évident, la gêne, sinon la gravité mal cachée de la situation.
Mais, à aucune de ces questions, concrètes, précises, de la minorité, il n'y a pas de réponse : c'est à se demander s'il y a encore un pilote dans la mairie.
BUDGET MUNICIPAL : DES CHOIX DE PRESTIGE A L'ENCONTRE DES INVESTISSEMENTS NECESSAIRES
Il convient de rappeler, chose que le Maire semble totalement oublier, qu'il existe des bâtiments et des services en déshérence :
- le premier service public, celui auquel on pense le moins mais que l'on utilise tous les jours, c'est bien sûr la Voirie; la Municipalité commence lentement, trop lentement, à y investir;
- la Bibliothèque, n'a toujours pas d'horizon d'avenir autre qu'une bâche; cela en devient même inquiétant;
- l'état général de l'Eglise Saint Louis est très insatisfaisant;
- l'audit des services publics que le Maire annonçait dans un débat précédent n'est toujours pas réalisé.
Ne pas investir dans ces secteurs, c'est ne pas investir pour l'avenir. C'est au contraire aggraver l'état futur de la Ville.
Luxe contre nécessaire
On ne pourra pas accuser la minorité de ne pas être constructive : il faut pour elle maintenir un investissement raisonnable, c'est à dire compatible avec l'état des finances et non faire le contraire.
La mairie a choisi le pire : favoriser des équipements de prestige sans utilité directe pour les Bellifontains, alors que les services publics de base ne sont plus assurés. Il est évident que M. Valletoux se bouche les yeux et les oreilles, pour ne pas voir la dégradation du Patrimoine de la Ville et pour ne pas entendre la population qui demande une amélioration de son cadre de vie. Ce sont pourtant leurs impôts.
Très honnêtement, on peut penser que son budget n'est tourné que vers Paris, c'est à dire que seuls les investissements qui mobilisent les ministres ne seront retenus. Quant aux autres, ses successeurs sans doute les feront. Cette stratégie tournée uniquement vers une médiatisation de qualité médiocre de la Ville ne peut avoir qu'un temps et risque de lasser. Au risque même de gêner la carrière politique de celui qui prétend l'utiliser.
Face à ce choix cornélien et interrogé vivement, le maire n'a qu'une réponse : toujours pas de réponse. Un silence de plus en plus assourdissant et qui risque de ne plus faire illusion longtemps.
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