lundi 24 septembre 2018

Conseil municipal du 24 septembre 2018 : Convention Coeur de Ville

La convention liant les communes de Fontainebleau et d'Avon à l'Etat a été votée. 

Mon Groupe s'est abstenu, à juste titre, pour deux raisons. 
Tout d'abord, aucune action nouvelle de mutualisation des deux Villes n'est inscrite. 
Ensuite, le programme bellifontain se résume à un catalogue de demande de subventions pour des choses déjà annoncées ou prévues (ex : installation de nouvelles caméras) ou bien des demandes d'aides pour des études plus ou moins hors sujets (ex : pour la piscine de la forêt, alors que les placards en sont pleins depuis 12 années de fermeture !).  

Le petit commerce est totalement négligé, la question du stationnement omise au profit de l'urbanisme.
Mon refus de participer au vote a été pris en compte, car en plus je n'ai pas eu les documents que j'ai pourtant demandé, en juin !


Je me permets avant d’entrer en matière sur la question de l’information des conseillers municipaux de faire remarquer, que malgré mes demandes répétées et une lettre du 13 juin 2018, qui s’engageaient à me communiquer des pièces permettant de faire le bilan de l’efficacité de la politique d’action commerciale de la Ville, je n’ai évidemment eu aucune pièce utilisable (voir : Conseil municipal du 13/6/18 : Programme « Action – cœur de ville ».)


I. LA VACANCE DE LOGEMENTS PRISE EN COMPTE

Il me sera permis de dire la satisfaction que j’ai eue en lisant le projet de convention qui nous est soumis, au moins sur un point. On constate une nécessité, ce que je soutiens depuis fort longtemps, je cite : « Remettre sur le marché les logements vacants et notamment les logements en étage de commerce, rénover le bâti des copropriétés vieillissantes, résorber l’habitat indigne et/ou insalubre ». On peut noter que le projet de réhabilitation d’un patrimoine semble contredire la volonté de faire du neuf à tout prix, sans âme et sans intégration esthétique. Je ne peux en tout cas que soutenir a contrario cette nouvelle volonté de mettre en valeur notre patrimoine.



II. DES MESURES COMMERCIALES TRES TRES INSUFFISANTES

Vous remarquerez que si la convention ne portait pas seulement sur la revitalisation commerciale, ce qui ne serait pas en soi choquant, c’est justement sur cet objectif de revitalisation que les mesures spécifiquement commerciales  me paraissent insuffisantes.
On trouve beaucoup de mesures liées à l’urbanisme. Travaux sur l’ancien, prise en considération de la ZAC d’Avon, création d’un site patrimonial remarquable, qui est un document d’urbanisme, question de transports et développements de mobilités, des travaux sur la voirie, poursuivant la fort coûteuse « requalification urbaine », et contestable sur le plan esthétique, ou encore des moyens pour des équipements publics dans des nouveaux quartiers à créer, pour plus de béton et plus d’habitants.
Bref, nous retrouvons surtout dans ce document ce que nous contestons sur le plan de la stratégie urbaine, d’autant plus qu’il ne s’agit pas de quartiers nouveaux qui ne sont dans le vrai cœur de ville.


En revanche, si l’on regarde le catalogue des diagnostics envisagés p. 23 de la convention, on ne trouvera, au titre réellement du commerce sur Fontainebleau, que le Diagnostic opérationnel de l’attractivité commerciale et l’Analyse des dynamiques commerciales : le tout pour 33 k€, ne pesant pas lourd face à des études d’urbanisme ou de transports. 

Je vous invite à faire le calcul, en ne prenant en compte que les études chiffrées, le commerce représente à peine 4% des 865 k€ au total.
Si on compare cette somme à l'ensemble des actions envisagées p.27 et chiffrées, car toutes ne le sont pas encore, cela représente moins de 0,4% des 8,3 M€ envisagés au total : le commerce est la dernière roue du carrosse.

Je souhaite donc que les commerçants et mes concitoyens lisent bien cette convention : la triste réalité c’est que les problèmes concrets des commerçants ne sont pas analysés et qu’ainsi on n’y répond absolument pas. Je publie sur mon blog le tableau des dépenses envisagées et chacun jugera sur pièce.



III LA CONCURRENCE ET LE STATIONNEMENT MAL PRIS EN COMPTE

La question de la concurrence avec les hypermarchés est totalement omise, et la question fondamentale du stationnement est complètement écartée ou alors avec des incantations inefficaces. 

Quant à l’analyse préalable de l’évolution des commerces, notamment de bouche, elle n’a pas été faite, ce qui était pourtant la logique de construction d’un vrai diagnostic, alors que selon les éléments donnés dans le bulletin municipal, il serait fait depuis longtemps.

Si l’on prend la liste des actions directes en faveur de l’animation et du commerce, celle-ci est bien courte : 
- une semaine commerciale en novembre, simple retour d’une tradition, que j’appelai d’ailleurs de mes vœux depuis longtemps et je l’espère, à la Sainte-Catherine
- le soutien à des commerces saisonniers temporaires
… et puis pas grand chose vraiment...

On a donc l’impression que le commerce est le prétexte de subventionner des projets qui n’ont aucun rapport et qui flattent plutôt le placage d’une vision technocratique au service d’un projet de bétonnage d’une nouvelle banlieue plutôt qu’un cœur de ville qui, j’en ai peur, continuera à la dérive.


Encore une fois le refus de regarder la réalité et, comme je le signalais en début d’intervention, le refus de communiquer les documents sur l’état réel de nos commerces et leur régression, ne feront que prouver mes dires malgré les dénégations habituelles.

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