LES LECONS DU DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE :
- UNE VILLE QUI NE DESENDETTE PAS
- DES CHOIX ULTRACOUTEUX D'INVESTISSEMENT
- DES SERVICES ET VOIRIE EN BERNE
- ET BIENTOT PEUT-ETRE UNE AUGMENTATION D'IMPOTS...
La
majorité se plaint de la baisse des dotations de l'Etat. Certes, ce facteur
entre en ligne de compte, mais n'est nullement explicatif de la situation.
Ce que l’on
oublie de nous dire, c’est que les projets ultra coûteux, comme le Grand
Parquet continuent plus que jamais à plomber nos comptes, malgré leur transfert
à l'intercommunalité. Chaque année, on doit compenser ce transfert au nom de
la neutralité comptable de l'opération. Et cela, c'est une grave erreur de
gestion. Transférer une opération dispendieuse, cela implique d'en compenser le
coût, soit 510.000 € de perte annuelle.
On
constate que la Ville ne désendette pas et reste avec un stock de 20.083
M€. La dette propre (17 M€) grimpe, alors que la dette de la géothermie va
bientôt être amortie (3 M€). On ne pourra bientôt plus dire que la géothermie
est responsable de notre endettement.
Quelles
conséquences en tirer ?
D'abord,
le maintien du plan d'économie. Pourquoi pas, mais il faudra être plus précis.
Par
ailleurs, la majorité suggère de recourir au levier fiscal.
Elle est
prise en flagrant délit de violer ses propres engagements.
C'est
inacceptable, surtout venant de personnes qui touchent des indemnités de
fonction et dont certaines bénéficient même de frais de bouche.
(note : une jolie phrase de L. Roussel relevée par la République sur Twitter : "pour compenser les baisses de dotations de l'état il faudrait augmenter les impôts de 12%" : est-ce déjà un ballon d'essai ?)
Mais
pour le reste, les orientations restent très creuses, je dirais plutôt, dans le
cosmétique et le verbalisme.
Voilà
quelques suggestions :
D'abord,
abandonner définitivement la requalification urbaine. Un plan de 32
MILLIONS d'euros, qui va plomber nos comptes pour les années à venir et le
remplacer par un plan de renouvellement des voiries, de moyens et longs termes,
avec un cahier des charges qualitatif soutenu. Certes moins clinquant, mais
sans doute plus efficace. Après les dégâts pour le commerce et le coût des
parkings, il est temps d'arrêter les frais. Finissons la double peine !
Ensuite,
réfléchir à révision générale des services publics offerts par la Ville.
Malgré mes demandes depuis 2008, jamais un rapport sur l'efficacité et les
services rendus n'a été établi. Pourtant, M. Ducros nous l'avait promis. Il
s'agit simplement de comparer les moyens affectés à un service avec les besoins
de la population, connaître précisément les prestations et les tarifs établis.
Il ne s'agit pas d'augmenter des tarifs, mais de déterminer s'il n'y a pas de
coûts cachés et éventuellement, changer les prestations. Une mesure de bon sens
!
En deux mots, revenons au
cœur de métier, gérons mieux les services de base, essayons de développer des
infrastructures utiles plutôt que des opérations coûteuses sans bénéfice pour
le public.
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