mardi 16 février 2016

Conseil municipal du 16 février 2016 : débat d'orientation budgétaire

LES LECONS DU DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE :

- UNE VILLE QUI NE DESENDETTE PAS

- DES CHOIX ULTRACOUTEUX D'INVESTISSEMENT

- DES SERVICES ET VOIRIE EN BERNE

- ET BIENTOT PEUT-ETRE UNE AUGMENTATION D'IMPOTS...


La majorité se plaint de la baisse des dotations de l'Etat. Certes, ce facteur entre en ligne de compte, mais n'est nullement explicatif de la situation.

Ce que l’on oublie de nous dire, c’est que les projets ultra coûteux, comme le Grand Parquet continuent plus que jamais à plomber nos comptes, malgré leur transfert à l'intercommunalité. Chaque année, on doit compenser ce transfert au nom de la neutralité comptable de l'opération. Et cela, c'est une grave erreur de gestion. Transférer une opération dispendieuse, cela implique d'en compenser le coût, soit 510.000 € de perte annuelle.

On constate que la Ville ne désendette pas et reste avec un stock de 20.083 M€. La dette propre (17 M€) grimpe, alors que la dette de la géothermie va bientôt être amortie (3 M€). On ne pourra bientôt plus dire que la géothermie est responsable de notre endettement.

Quelles conséquences en tirer ?

D'abord, le maintien du plan d'économie. Pourquoi pas, mais il faudra être plus précis.

Par ailleurs, la majorité suggère de recourir au levier fiscal.
Elle est prise en flagrant délit de violer ses propres engagements.
C'est inacceptable, surtout venant de personnes qui touchent des indemnités de fonction et dont certaines bénéficient même de frais de bouche.


(note : une jolie phrase de L. Roussel relevée par la République sur Twitter : "pour compenser les baisses de dotations de l'état il faudrait augmenter les impôts de 12%" : est-ce déjà un ballon d'essai ?) 


Mais pour le reste, les orientations restent très creuses, je dirais plutôt, dans le cosmétique et le verbalisme.

Voilà quelques suggestions :

D'abord, abandonner définitivement la requalification urbaine. Un plan de 32 MILLIONS d'euros, qui va plomber nos comptes pour les années à venir et le remplacer par un plan de renouvellement des voiries, de moyens et longs termes, avec un cahier des charges qualitatif soutenu. Certes moins clinquant, mais sans doute plus efficace. Après les dégâts pour le commerce et le coût des parkings, il est temps d'arrêter les frais. Finissons la double peine !

Ensuite, réfléchir à révision générale des services publics offerts par la Ville. Malgré mes demandes depuis 2008, jamais un rapport sur l'efficacité et les services rendus n'a été établi. Pourtant, M. Ducros nous l'avait promis. Il s'agit simplement de comparer les moyens affectés à un service avec les besoins de la population, connaître précisément les prestations et les tarifs établis. Il ne s'agit pas d'augmenter des tarifs, mais de déterminer s'il n'y a pas de coûts cachés et éventuellement, changer les prestations. Une mesure de bon sens !

En deux mots, revenons au cœur de métier, gérons mieux les services de base, essayons de développer des infrastructures utiles plutôt que des opérations coûteuses sans bénéfice pour le public.

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